La Vierge des tueursLa Vierge des tueurs
Les sicarios, tueurs à gages colombiens, vouent une dévotion à la Vierge Marie.
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. La Vierge des tueurs (La virgen de los sicarios) est un film franco-hispano-colombien réalisé par Barbet Schroeder et sorti en 2000. Il s'agit d'une adaptation du roman autofictionnel du même nom de Fernando Vallejo paru en 1994. Il est présenté en avant-première mondiale au festival du film de Telluride avant une présentation à la Mostra de Venise 2000. SynopsisFernando, vieil écrivain homosexuel colombien, retourne 30 ans après à Medellín, la ville de son enfance. Il y tombe amoureux d'Alexis, jeune délinquant et tueur à gages âgé de seulement seize ans. Une passion dangereuse naît entre le vieil homme et l'adolescent, mais cela finit par la mort brutale et tragique de ce dernier. Anéanti par le chagrin et troublé par la violence de cette ville qu'il ne reconnaît plus, l'écrivain croit retrouver Alexi en Wilmar, un autre adolescent avec qui l'histoire semble se répéter. Fiche techniqueSauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
Distribution
ProductionGenèse et développementAyant vécu en Colombie entre ses 6 et 11 ans, Barbet Schroeder voulait depuis longtemps y tourner un film, en espagnol et avec une équipe de techniciens locaux. C'est en découvrant l'œuvre de Fernando Vallejo qu'il voit une piste pour ce projet. Mais le style très spécifique de l'écrivain empêche une adaptation basique et littérale. Après discussion avec l'auteur, il est décidé de s'inspirer du roman autofictionnel La virgen de los sicarios[5]. TournageLe tournage a lieu de mars à mai 2000. Il se déroule en Colombie, notamment à Medellín[6]. Le film est tourné dans un style « cinéma vérité » avec des caméras numériques Sony HDW-700. Il s'agit du premier long métrage de fiction tourné avec ces caméras filmant à 30 images par seconde[7]. Ces caméras digitales, plus légères, ont procuré à l'équipe une liberté de mouvement indispensable pour le projet proche du cinéma de guérilla. Cela a également offert à Barbet Schroeder une nouvelle façon de travailler l'image : Par ailleurs, le tournage est marqué par les spécificités de la Colombie. Barbet Schroeder explique : « Il y a eu d'innombrables problèmes logistiques dus à la sécurité mais une chose qui m'a beaucoup aidé, c'est que toute l'équipe était colombienne. Nous étions un film colombien. En tant qu'étranger, j'étais le seul qui était vraiment en danger, surtout pour le kidnapping. Mes gardes du corps, qui faisaient partie de la police m'ont expliqué que, sur la liste des risques, j'étais classé 7 sur une échelle de 10 »[8]. AccueilLe film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 77% d'opinions favorables pour 62 critiques et une note moyenne de 6,60⁄10[9]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 73⁄100 pour 25 critiques[10]. En France, le film obtient une note moyenne de 4,1⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 26 titres de presse[11]. La critique des Inrockuptibles souligne que le film comporte certains éléments récurrents de la filmographie du réalisateur : « La Vierge des tueurs ne déroge pas à la règle et s'affirme comme un objet profondément “schroedérien” malgré une géographie, une technologie et un sujet inédits chez lui » ainsi que l'hommage du cinéaste à la Colombie « En tirant le film vers le romanesque vénéneux plutôt que vers la sociologie misérabiliste et la leçon moralisatrice, le cinéaste rend finalement le plus bel hommage à cette Colombie-là »[4]. En France, le film n'attire que 110 631 spectateurs en salles et enregistre 2 227 287 $ au box-office mondial[2]. DistinctionsSource : Internet Movie Database[12] Récompenses
Nominations
Notes et références
Liens externes
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