Une langue de travail est une langue à laquelle on attribue un statut légal dans une entreprise supranationale, dans une organisation internationale, dans un État ou une autre organisation comme son moyen principal de communication. En premier lieu, c'est la langue employée pour la correspondance et la conversation quotidiennes, puisque l'organisation a en général des membres qui proviennent d'environnements linguistiques et culturels diversifiés.
La plupart des organisations internationales ont des langues de travail pour leurs services. Dans une organisation donnée, une langue de travail peut ou non être aussi une langue officielle.
La langue de travail est tout aussi importante que la langue officielle, car elle conditionne le travail effectivement réalisé, et in fine le rayonnement culturel d'un pays.
La Fédération internationale de football association (FIFA) a quatre langues de travail : l'allemand, l'anglais, le français et l'espagnol. Auparavant[Quand ?], le français était la seule langue officielle de l'organisation mais actuellement, l'anglais est la langue officielle pour les comptes rendus, correspondances, et annonces.
Des partis politiques tels que Europe Démocratie Espéranto proposent son adoption comme langue commune à l'Europe, et l'utilisent comme langue de travail.
Au début des années 1920, il fut proposé par l'Iran d'adopter l'espéranto comme langue de travail de la Société des Nations. Dix délégués acceptèrent la proposition contre un seul, le délégué français Gabriel Hanotaux, qui n'appréciait pas le fait que le français perde sa position de langue de la diplomatie et voyait dans l'espéranto une menace. Ce veto empêcha le projet de se réaliser[4].
L'espéranto fut créée pour être une langue neutre, mettant ainsi toutes les nations sur un pied d'égalité puisque celles-ci n'auraient pas à s'adapter à une langue dominante dont les locuteurs seraient privilégiés. Les organismes faisant le choix de l'espéranto comme langue de travail cherchent généralement une certaine égalité parmi leurs membres, et une rupture avec un impérialisme linguistique.
↑« Le français, langue de la diplomatie », lire en ligne
↑Isabelle de Lamberterie, Dominique Breillat (collectif), « Le français langue du droit », Actes du colloque international, Poitiers, 6 et 7 novembre 1997 lire en ligne (consulté le 7 juillet 2020