Les limites communales de Le Carbet et celles de ses communes adjacentes.
Localisation
La commune avait autrefois comme limite les cinq « Pitons » du Carbet : Piton Lacroix, Piton de l'Alma, Piton Dumauzé, Piton Boucher, Morne Piquet. La taille du Carbet a cependant changé avec le temps. En effet, à la suite de revendications d'indépendance d'un de ses quartiers, le Morne-Vert, celui-ci a acquis son autonomie en 1949, devenant une commune à part entière (J.O. du ).
Le massif s'appelle toujours « les Pitons du Carbet », toutefois, c'est aujourd'hui la commune du Morne-Vert qui borde ses flancs.
Urbanisme
Typologie
Case-Pilote est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine du Carbet, une agglomération intra-départementale regroupant 1 commune[4] et 3 517 habitants en 2021, dont elle est une ville isolée[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
La commune, bordée par la mer des Caraïbes à l'ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].
Toponymie
Le nom Carbet vient du nom des grandes cases où les Natifs Caraïbes se réunissaient.
Histoire
Le , Le Carbet est le lieu de débarquement sur l'île de Christophe Colomb lors de son 4e et dernier voyage.
Surtout, c’est de là que commence la colonisation de la Martinique, avec l’arrivée, en septembre 1635, d’un groupe d’aventuriers français menés par le flibustierPierre Belain d'Esnambuc. Pierre Belain d'Esnambuc prit ensuite possession de l'île. Le gouverneur Duparquet, neveu et successeur d'Esnambuc, construisit une maison en brique près de la rivière, et une chapelle fut consacrée à saint Jacques vers 1645. Le carbet est un type d'habitation des Natifs de la Caraïbe.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2021, la commune comptait 3 517 habitants[Note 3], en évolution de −4,51 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le tombeau de la Dame espagnole : selon la légende, il s'agirait d'une mère retrouvée morte avec ses deux enfants dans les bras sur la plage à la suite d'un naufrage, inscrit au titre des Monuments historiques
Le presbytère proche de l'église est classé Monument historique. Il fait l'objet d'une campagne de restauration[19]. En 2015 sous la direction d'Étienne Poncelet, architecte en chef des monuments historiques.
La maison Taïlamé est inscrite au titre des Monuments historiques. Il fait l'objet de travaux de restauration depuis la fin 2014 sous la direction de Pierre Bortolussi, architecte en chef des Monuments historiques[20].
Le monument aux morts de la guerre 1914-1918.
Une halle en bois et métal.
Le canal des Esclaves (appelé aussi canal de Beauregard) : fabriqué de la main des esclaves à flanc de colline avec parfois des à pics de + 40 mètres.
Cascade du Saut d'Eau du Carbet : haute de 100 m, elle est visible depuis le canal des Esclaves.
Distillerie Neisson : un des rhums les plus prisés de l'île de la Martinique.
Musée Paul-Gauguin : il présente des copies des toiles du peintre réalisées pendant son séjour en Martinique, actuellement fermé.
Centre de loisirs : Aqualand est un parc aquatique.Il est fermé depuis quelques années maintenant.
Le Carbet est une commune possédant des plages au sable gris, fait face à la mer caraïbe, ombragées de nombreux cocotiers, offre une vue sur la Montagne Pelée.
Personnalités liées à la commune
Tertulien Robinel, enseignant, il est conseiller général du Carbet de 1949 à 1964 et président du conseil général de la Martinique de 1957 à 1964. Sa carrière politique est marquée par un fait historique majeur. En effet, le 24 décembre 1959, à la suite des émeutes des 20, 21 et 22 décembre à Fort-de-France, Tertulien Robinel, président du conseil général fait alors voter une motion à l'unanimité dans laquelle les élus du conseil général de la Martinique demandaient "que des conversations soient entamées immédiatement entre les représentants qualifiés des Martiniquais et le Gouvernement français pour modifier le statut de la Martinique en vue d’obtenir une plus grande participation à la gestion des affaires martiniquaises", autrement dit un statut vers plus d'autonomie.
Mayotte Capécia, romancière née au Carbet et auteure de deux romans "Je suis Martiniquaise" et "La Négresse blanche". Elle reçoit le prix littéraire France-Antilles en 1949.
Plage du Carbet qui aurait été foulée par Christophe Colomb.
La montagne Pelée vue de l'anse Turin, au Carbet en Martinique.
La rue principale.
Notes et références
Notes
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et b« Le retour d'Alexandre Mouriesse est celui d'un homme qui occupe le champ politique depuis les années 1980. Du Rassemblement pour la République (RPR) où il a exercé la fonction de secrétaire départemental, avant de rejoindre le Parti progressiste martiniquais (PPM), en 1990, un an après sa première élection à la mairie du Carbet, avant de fonder avec Claude Lise le Rassemblement démocratique pour la Martinique (RDM) en 2005. »[1]