Le MSB est une structure professionnelle, qui a remplacé le SCM Le Mans, alors connu pour ses bonnes performances et sa longévité au sein de l'élite tant pour son équipe masculine que féminine.
Le club a en partie dominé le championnat de France dans la fin des années 1970 et le début des années 1980 avant de sombrer en Pro B puis remonter en 1990. Les succès réapparaissent dans les années 2000, puis 2010.
Historique
Le Sporting Club Moderne (1939-1993)
En 1928, un industriel français, Léopold Gouloumès, arrive dans la cité du Mans et fonde sa société alimentaire : la Société des Comptoirs Modernes. Comme beaucoup d'industriels le font à l'époque, la société décide, notamment avec l'aide de Bernard Gasnal, de fonder son club sportif (c'est tout d'abord du football), intitulé le Goulou Club (nous sommes en 1938). Mais en septembre 1939 la Seconde Guerre mondiale éclate, et les hommes sont réquisitionnés au front. Pour s'occuper en leur absence, leurs femmes décident de pérenniser le Goulou Club en créant une équipe de basket-ball
En 1941, le gouvernement français interdit que les clubs sportifs portent le nom d'une industrie, le Goulou Club change de nom pour celui de Sporting Club Moderne.
En 1952 les filles du Mans décrochent le titre de championne de France. Bernard Gasnal suit alors l'exemple et fonde une équipe masculine. Les résultats ne tardent pas, et l'équipe rejoint l'élite (Nationale 1) en 1963.
Après un nouveau titre de champion de France en 1982 et l'euphorie des joutes européennes, le club a du mal à se relancer du fait de la domination naissante du CSP Limoges et de Pau-Orthez, et est même relégué en Nationale 1B en 1987, avant de revenir dans l'élite en fin de saison 1990.
Le SCM existe toujours après la création du MSB, et concerne depuis la partie amateur de l'association.
Débuts du MSB (1993-2000)
Pour répondre aux nouvelles ambitions d'un club en perdition qui évoluait néanmoins alors en Nationale 1A, la section professionnelle se détache du SCM Le Mans ().
En effet, le SCM Le Mans est champion de France de Nationale 1B en 1990, mais connaît trois premières saisons difficiles parmi l'élite.
Il en est de même pour le MSB naissant, qui ne doit son salut qu'à la disparition de Sceaux (1993), puis à l'élargissement de la Pro A (1994)
Le déclic survint avec l'établissement de la nouvelle salle d'Antarès (inaugurée le ), qui signa le renouveau du Mans, basé sur une formation de haute qualité.
Pour la saison 1996-1997, Le Mans engage un nouvel entraîneur, Alain Weisz, avec pour mission d'écrire une nouvelle page d'histoire avec la cité de la Sarthe. Celui-ci fait signer dans la foulée l'Américain Ron Anderson, mais surtout Josh Grant (qui voulait arrêter le basket-ball) qui est un moteur pour une équipe, qui décroche une 4e place synonyme de qualification européenne.
Les saisons suivantes, Le Mans continue sur sa lancée, s'offrant la présence de Keith Jennings en son sein, qui décroche le titre de MVP du championnat en 1999. Cette année-là, Jennings quitte le club, aussitôt remplacé par un nouvel américain André Woolridge qui ne sait faire oublier Jennings. Le MSB connaît alors une période de doute, conclue par le départ d'Alain Weisz pour l'Équipe de France. Lui succède alors son assistant : Vincent Collet.
Collet et le retour au sommet (2000-2008)
Audacieux, Vincent Collet engage le plus petit joueur de l'histoire du championnat français, Shawnta Rogers (1,61 m), qui, en compagnie d'un autre Américain, Chris King, hisse le club à une inattendue 3e place (puis les demi-finales des play offs). Une certaine routine s'installe alors les saisons suivantes, le MSB ne pouvant confirmer sa belle prestation.
Pour la saison 2002-2003, les jeunes prennent le pouvoir au Mans : emmené par Pape-Philippe Amagou et Alain Koffi (purs produits du centre de formation) et par Amara Sy (en provenance de l'ASVEL), Le Mans se propulse vers le haut du classement, finissant régulièrement aux 3 premières places. Une première place en saison régulière lui permet de décrocher un billet en Coupe ULEB pour la saison 2003-2004, alors que la route s'était arrêtée en 1/2 finale (3e place) des play-offs de Pro A. L'année suivante (2004-2005), une nouvelle fois 1er de saison régulière, Le Mans conserve sa place en Coupe ULEB, la suite est moins glorieuse puisque la course au titre s'arrête en 1/4 de finale (5e place).
La saison du MSB en 2005-2006 n'est sans doute pas aussi efficace en saison régulière que les deux saisons précédentes. L'aventure européenne est même plutôt de mauvais augure pour la suite puisque le club se fait sortir dès la phase de poules de la Coupe ULEB. L'année 2006 commence paradoxalement bien, puisque le MSB remporte le premier trophée de la saison, la Semaine des As. Le club est éliminé en quart de finale de la Coupe de France. Avant d'entamer les play-offs, le MSB est pointé à la 5e place de la saison régulière (22v/12d).
Un magnifique parcours lui permet de remporter le titre en battant en finale le SLUC Nancy 93-88 et ainsi de devenir le nouveau champion de France, glanant au passage le fameux billet qui octroie au club l'assurance de la participation à l'Euroligue pendant trois saisons.
Le club du Mans participe à la plus haute compétition européenne (l'Euroligue) en 2006-2007, après son titre de champion de France. Les débuts sont difficiles, et l'équipe ne parvient pas à se qualifier pour le Top 16 (2e tour). Le MSB échoue également en quarts de finale en Pro A après une décevante sixième place lors de la saison régulière. La saison suivante, Le Mans dispose encore de son billet en Euroligue (bail de trois ans) et continue son apprentissage du haut niveau. Cependant, un triste record se profile pour le MSB qui ne parvient pas à remporter le moindre match lors des douze premières rencontres. Les Sarthois finissent le premier tour avec deux victoires. Néanmoins, en Pro A, ils réussissent à finir à la première place de la saison régulière avant d'échouer en demi-finale des playoffs contre Roanne.
Dans la continuité (depuis 2008)
La saison 2008-2009 est plus faste pour le club. Outre une troisième place lors de la saison régulière suivie d'une demi-finale de playoffs (défaite contre Orléans), le MSB réalise un superbe doublé en glanant la semaine des As (victoire 74-64 face à Orléans en finale) puis la Coupe de France (victoire 79-65 contre Nancy en finale à Bercy). Cerise sur le gâteau, Alain Koffi, formé au club, est élu MVP français de la saison. Cependant, en Euroligue, le MSB finit de nouveau dernier de sa poule avec deux maigres victoires en dix rencontres.
Malgré les départs de plusieurs cadres à l'intersaison tels qu'Alain Koffi ou Nicolas Batum, le MSB joue toujours les premiers rôles en championnat en 2009-2010 avec des joueurs comme Charles Kahudi. Après avoir longtemps été premier de la saison régulière, le club termine finalement derrière Cholet. Les deux équipes se retrouvent en finale du championnat, mais c'est Cholet qui remporte ce derby au sommet (81-65). Les Manceaux disputent l'EuroCoupe mais sont éliminés sur le fil dès le premier tour. En 2014, le MSB remporte la Leaders Cup.
Le MSB lors de la saison 2011-2012 finit à la 4e place de la saison régulière (19 victoires pour 11 défaites), mais le club est battu en finale des play-off contre l'Élan chalon sur le score de 95 à 76 au Bercy[2].
Depuis le , le MSB est entraîné par le Turc Erman Kunter, ancien entraîneur de Cholet[3]. Il a pris ainsi la succession de JD Jackson. Le début de saison est mitigé, marqué notamment par une lourde défaite dans le derby à domicile contre Cholet Basket (61-82). Engagé en Eurochallenge, le MSB remporte ses deux premiers matchs contre les Belges du Port of Antwerp Giants (72-66) et les Finlandais du KTP Basket (71-52) avant une lourd sur le parquet du Pallacanestro Biella, club de D2 italienne (82-64). Le club remporte la Leaders Cup 2014 en dominant Nanterre en finale. Après avoir atteint les quarts de finale de la compétition (éliminés par les Roumains de Energia Targu Jiu), les Manceaux se qualifient pour les playoffs au soir de la 33e journée du championnat après un succès sur l'ASVEL (92-76). C'est la 19e qualification consécutive du MSB pour les playoffs. L'aventure s'arrête en quart de finale face à Dijon. Le pivot João Paulo Batista, au club depuis six saisons, quitte le MSB pour le palais des sports de Beaublanc et Limoges. Le club l'honore en retirant son maillot[4]. Avec Batista, le Mans Sarthe Basket a remporté une coupe de France en 2009 et deux Semaine des AS (Leaders Cup) en 2009 et 2014.
La saison suivante, Le Mans recrute Rodrigue Beaubois qui a passé 4 saisons avec les Mavericks de Dallas. Le MSB revient en finale de la Leaders Cup mais est battu par Strasbourg.
La saison régulière de Pro A est bien maitrisée avec une 4e place. Le club atteint les demi-finales des play-offs après avoir éliminé l'ASVEL et est de nouveau battu par Strasbourg.
Le club, la société
La société a été créée le sous la forme d'une Société d'Économie Mixte Sportive Locale, et a été présidée jusqu'au par Jean-Pierre Goisbault. Christophe Le Bouille en devient le président le .
La société présente, en 2007, un budget de 5,5 millions d'euros[5].
Le blason, les couleurs, les supporters
Le maillot porté par les joueurs est tango et gris. Le tango est hérité de l'antique Sporting Club Moderne.
Le logo existe depuis 1993 et l'acquisition du nouveau statut professionnel de l'équipe. Il reprend les couleurs du club, accompagnées des trois lettres MSB (acronyme du Mans Sarthe Basket) écrites en blanc. À l'été 2009, le MSB change de blason et opte pour un lion montrant les griffes et sortant du logo, symbole du félin. L'ajout d'un animal blasonnant l'équipe suit la coutume d'autres grandes équipes françaises comme Elan Béarnais Pau-Orthez ou Nancy.
Depuis 1986, le « derby de l'Ouest » oppose chaque saison l'équipe du Mans, à celle de Cholet, située en Maine-et-Loire. Depuis leur premier affrontement en division N1B masculine, les deux équipes se sont rencontrées régulièrement. Elles se livrent depuis la saison 90/91, un duel assidu et annuel. L'ancien derby du nord ouest était plus "équilibré" et opposait le SC Le Mans à l'ABC Nantes. Les deux équipes sont notamment les deux favorites du trophée Sarthe-Pays de la Loire de Basket, où bien souvent, un outsider de première division est invité[source secondaire souhaitée].
4 Pat Taylor, 5 Christophe Henry, 6 Jean-Marc Ballon, 10 Stéphane Bourgeois, 11 Bob Wymbs, 12 Lonnie Camper, 13 Olivier Weissler, 14 Hugues Garry, 15 Ron Cornelius, Stéphane Diebolt, Michael Payne (à parti du 20/11/1987) Joueur non conservé : Doug Arnold (du 01/07/1987 au 20/11/1987)