Le single se vend à plus de 250 000 exemplaires[1].
Autour de la chanson
Avec ce titre, Sardou se prononce pour la liberté des parents à choisir l'éducation qu'ils souhaitent pour leurs enfants (« Je veux que mes enfants s'instruisent à mon école / S'ils ressemblent à quelqu'un, autant que ce soit moi »). Le chanteur s'inspire de sa propre scolarité « double », ayant suivi un enseignement dans une école publiquelaïque ainsi que dans un établissement catholique[2], pour conclure finalement « J'ai fait les deux écoles, et ça n'a rien changé ».
Manifestation du 24 juin 1984
La chanson sort dans le contexte du projet de loi Savary, visant à la création d'un grand service public de l'éducation. Ce projet, perçu par ses détracteurs comme une tentative de nationalisation de l'école privée, voire une menace pour l'existence de l'enseignement catholique[3], rencontre une importante opposition, rassemblée essentiellement dans le mouvement de l'École libre. Michel Sardou participe à la plus grande manifestation organisée par ce mouvement, celle du 24 juin 1984[4], qui réunit selon les organisateurs plus de deux millions de personnes et entraîne l'abandon du projet ainsi que la démission du gouvernement Pierre Mauroy.
↑Patrick Buisson, Hervé de Canteloube, Paris, 24 juin 1984 : L'École libre est dans la rue, documentaire, 1984, 52 min (« L'École libre est dans la rue »)