Edmond Vidal, surnommé « Momon », a grandi dans un camp de Gitans. Il en a retenu le sens de la famille, la loyauté et la fierté de ses origines. Il est resté très proche de Serge Suttel, son ami d’enfance, avec qui il est allé en prison pour un vol de cerises.
Momon et Serge ont ensuite plongé dans le grand banditisme, avant de connaître leurs « heures de gloire » avec le gang des Lyonnais, une bande de braqueurs célèbres au début des années 1970. Mais en 1974, lors d’une arrestation spectaculaire, l’aventure prend fin.
Momon, âgé aujourd’hui de 67 ans, essaie d’oublier cette période de sa vie. Il s’est retiré des « affaires » et vit avec son épouse Janou. De son côté, Serge n’a pas changé ses habitudes.
C'est la rencontre entre Olivier Marchal et Edmond Vidal qui donne envie au premier de faire un film sur le gang des Lyonnais[3]. Marchal et son coscénariste Edgar Marie rencontrent Edmond Vidal à plusieurs reprises lors de l'élaboration du scénario[3]. Les deux scénaristes ne souhaitent pas écrire un film biographique ni une apologie des personnages mais plutôt évoquer un « état d'esprit » qui permettrait de mélanger histoire vraie et fiction[3]. Une version du scénario de plus de 300 pages aurait nécessité un film de plus de quatre heures, puis les deux scénaristes ont considéré qu'une autre version, réduite à un peu moins de trois heures, était encore trop longue et ennuyeuse[3].
Olivier Marchal voulait confier le rôle de Serge Suttel à Bernard Giraudeau (pour réunir le duo du film Les Spécialistes), mais celui-ci dû décliner en raison de son état de santé. Le film lui est dédié[4].
Le montage du film a duré 9 mois, avec 23 versions différentes dont la plus longue durait 3h10[5]. Selon le compositeur Erwann Kermorvant, qui évoque une autre version de 2h35, la vision de Marchal ne coïncidait pas avec celle des producteurs, ces derniers voulant un film plus court.
Autour du film
Michel Neyret, ancien numéro 2 de la PJ de Lyon, a reçu une montre "Pacha" de Cartier estimée à 30 000 euros, de la part du malfrat Gilles Benichou, alors son indic, en remerciement de sa participation au film (où Neyret était conseiller et où l'indic a fait une figuration)[6].
Lieux de tournage
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.
Trois mois de tournage ont été nécessaires dans la région lyonnaise[3]. Les scènes de la maison d'Edmond Vidal ont été filmées à Tassin-la-Demi-Lune[3] et le QG du gang se trouvait au château de Saint-Bonnet-le-Froid entre Pollionnay et Courzieu (Rhône 69).