Située sur la route départementale 211 (RD 211), l'axe Hornoy-le-Bourg-Senarpont, le village se trouve à l'ouest d'Amiens.
En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 4 (Blangy-sur-Bresle - Amiens) et la ligne no 32 du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[1].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Vallée de la Bresle ». Ce document de planification concerne un territoire de 748 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Bresle. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement, de gestion et de valorisation du bassin de la Bresle[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 792 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Liomer est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (42,9 %), forêts (38,6 %), prairies (13 %), zones urbanisées (5,5 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lionmes en 1164 ; Lyonmers en 1249 ; Lyonmes en 1262 ; Liomers en 1262 ; Liomes en 1301 ; Lyommers en 1472 ; Liomers en 1646 ; Lioniers — Lionniers — Liomert en 1648 ; Lioniez en 1657 ; Liommers en 1695 ; Leomer en 1698 ; Liomer en 1757 ; Lihomer en 1761[15].
Histoire
Un important incendie a détruit 45 maisons du bourg en [16].
Le , les populations de Liomer et Brocourt sont malmenées. Les deux villages sont entourés par des troupes dirigées par des SS, aux premières heures du jour. Les femmes, les personnes âgées et les enfants sont regroupés dans la cour de l'hôtel de ville par l'occupant allemand. Les hommes sont rassemblés sur la place pour être emprisonnés à Amiens. Les villageois qui tentent de fuir sont abattus. L'abbé Michel Lyonneau, parlant allemand, entreprendra des négociations qui permettront la libération des personnes arrêtées[17].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2022, la commune comptait 385 habitants[Note 2], en évolution de −4,23 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'association du village, « Le Forestel », propose des activités culturelles (chorale, expositions, concerts, spectacles). En 2016, l'association édite un livre et produit une pièce de théâtre sur la bataille de la Somme, à l'origine de la mort de plus d'un million de soldats[33]. Le livre est un témoignage sur les soldats inscrits sur le monument aux morts de Liomer.
L'association propose également des activités auprès des scolaires[34].
Manifestations culturelles et festivités
La foire du déparcage, instituée en 1498 par le roi Charles VII, avait lieu traditionnellement le premier week-end de novembre. Depuis 2017, cette foire a lieu le , à l'époque où les moutons quittent leur parcage dans les larris (terme picard qui désigne des pelouses sèches pentues, autrefois utilisées comme pâtures à moutons) pour regagner les bergeries à la mauvaise saison. Il s'agit de l'une des grandes foires de l'ouest amiénois, qui était la vitrine de l'activité agricole du secteur. Avec les mutations de l'agriculture picarde, la foire a évolué pour se structurer autour du retour des moutons, vers 11 h et des expositions thématiques[35],[36].
La commune a racheté le dernier café du village en 2014 et l'a mis en gestion afin qu'il soit ouvert tous les jours et serve de commerce de proximité, avec restauration rapide, épicerie, dépôt de pain, point pressing, vente de journaux, de tickets à gratter, salle de jeux et dépôt de gaz[38].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Pierre[39]. Elle comprend divers mobiliers liturgiques classés, dont une chaire en bois du XIXe siècle[40] Son clocher ne comporte pas de cadran en direction de Brocourt : les habitants du village voisin n'ayant pas voulu participer au financement de la construction, ils n'ont pas eu droit à « l'heure gratuite »[41].
L'église Saint-Pierre
Façade
la nef et le chœur
La chaire
Monument aux morts de la paroisse
Fonts baptismaux
Chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours[42], avec fronton et pilastres, inspirée des temples grecs[43].
Monument aux morts
Personnalités liées à la commune
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
pages 188 à 194 : P.-L. Limichin, "Canton d'Hornoy" in Dictionnaire Historique et Archéologique de la Picardie - Tome 2 - Arrondissement d'Amiens, 458 pages, éd. Société des Antiquaires de Picardie (Fondation Ledieu) - (1912) - Réimpression : Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979.
Notes et références
Notes
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
↑« Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
↑E. L., « Géographie politique », Le XIXe siècle - Journal républicain conservateur, no 1037, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑Delphine Richard, « « Pas plus honnêtes, mais plus courageuses » : Élue de terrain depuis plus de 30 ans, Colette Michaux, maire de Liomer, revient sur ses diverses carrières », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« À 77 ans, Colette Michaux aura eu plusieurs carrières, dont deux marquantes : celle de maire de Liomer, depuis 1989, et sa carrière dans l'Éducation Nationale. « J'ai d'ailleurs été la première femme promue proviseure dans la Somme », sourit celle qui a relevé le défi de mettre sur les rails le lycée de la Hotoie, à Amiens ».
↑Vincent Bény-Thoreux, « Jean-Claude Michaux est décédé : Jean-Claude Michaux est décédé le lundi 8 avril à l'âge de 79 ans à Liomer. Il laisse le souvenir d'un homme cultivé qui a énormément œuvré pour que la culture soit un bien commun », Le Réveil, édition Bresle, Oise, Somme, no 3602, , p. 21 (lire en ligne, consulté le )« Il ne laissera que de très bons souvenirs dans ce village où il est venu s'installer en 1974 avec son épouse Colette, maire depuis 1989. Mais au-delà d'être le mari de madame le maire, Jean-Claude Michaux aura surtout marqué de son empreinte l'histoire culturelle de la commune ces quarante dernières années ».
↑Vincent Beny, « Un sixième mandat pour Colette Michaux à Liomer : Colette Michaux a été, sans surprise, réélue maire de Liomer. Elle attaque son sixième mandat », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Une classe du RPI sera fermée à la rentrée prochaine : Les habitants présents aux vœux du maire de Sarnois ont appris la fermeture d'une classe du regroupement intercommunal (RPI) », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3590, , p. 28.
↑Vincent Beny, « Histoire. Le Forestel rend hommage aux soldats du village morts entre 1914 et 1918 : Deux soirées ont été organisées par l'association Le Forestel de Liomer pour rendre hommage aux 23 soldats originaires du village morts pendant la Première Guerre mondiale », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
↑Vincent Beny, « Le Forestel. Les marionnettes remises au goût du jour à Liomer », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
↑Patrick Piérard, « Le déparquage prend date à Liomer : Il n'y a pas que les moutons qui migrent à cette époque de l'année dans la vallée du Liger : la foire d'automne change une seconde fois de date », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑VBT, « C'est la fête du déparquage à Liomer », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3577, , p. 31.
↑Jacques Dulphy, « Hallencourt La fanfare recherche des musiciens », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 12.
↑André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme : éditeur=Frédéric Paillart, Abbeville, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 93 (ASINB000WR15W8).