À une bonne vingtaine de kilomètres au sud-est de l'agglomération amiénoise, le territoire communal est coupé en son milieu suivant un axe allant du sud-est au nord-ouest, constitué par l'ex RN 320 (actuelle RD 920) et par la vallée des Évoissons.
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Evoissons, la rivière des Parquets et divers autres petits cours d'eau[Carte 1].
L'Évoissons, d'une longueur de 25 km, prend sa source dans la commune de Hescamps et se jette dans la Selle à Conty, après avoir traversé douze communes[2].
Les Évoissons.
Réseau hydrographique de Contre.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 745 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-les-Merles à 22 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Contre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (78 %), forêts (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), eaux continentales[Note 2] (2 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
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La localité est desservie en 2019 par les lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France[15].
Toponymie
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Thibaut, évêque d'Amiens cite Contri en 1150. La même année, et jusqu'en 1176, c'est Contres qui est relevé. Contre apparait alors cité par Henri l'archevêque de Reims[16].
Histoire
Le village a eu son château dont les ruines étaient encore visibles au début du XIXe siècle. Les fossés l'entourant étaient alimentés en partie par la rivière des Évoissons[1]. Ses jardins subsistent[17].
Auprès du moulin, un lieu-dit dénommé l'Abbaye laisse supposer la présence d'un établissement religieux dont on ne voit plus que des ruines à la fin du XIXe siècle[1].
À la fin du XIXe siècle, après en avoir possédé deux, la localité ne compte plus qu'un moulin à farine actionné par le courant des Évoissons[1].
En 1899, l'école compte 18 élèves des deux sexes[1].
La commune était membre de la communauté de communes du canton de Conty, créée par un arrêté préfectoral du 23 décembre 1996, et qui s'est substituée aux syndicats préexistants tels que le SIVOM et le SIVU de la coulée verte. Cette intercommunalité est renommée communauté de communes du Contynois en 2015, à la suite de la disparition du canton.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[19],[20]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[21], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2021, la commune comptait 143 habitants[Note 3], en évolution de −13,33 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Elle conserve une Mise au tombeau datée de 1484. Sept personnages entourent le corps du Christ : Joseph d'Arimathie et Nicodème, sculptés en ronde-bosse, les autres personnages : Marie, l'apôtre Jean, Marie-Madeleine, les saintes femmes, sont sculptés en haut-relief. Tous les personnages sont en pierre Classé MH (1907)[35].
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1, p. 254, archives départementales de la Somme, Amiens. Lire le dictionnaire en ligne sur le site des archives départementales, vue 231/269. [1]
↑« Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
↑« Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
↑Sylvie Godin, « Contre : Yolaine de Palmaert entame son 3e mandat », Le Bonhomme picard, (lire en ligne, consulté le )« Sans surprise, Yolaine de Palmaert a retrouvé son fauteuil de maire qu'elle occupe depuis 2008 après être entrée au conseil municipal en 1989 ».