Liré
Liré est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Orée d'Anjou[1]. Village rural d'Anjou. Liré est une localité du nord des Mauges. C'est aussi la localité d'origine de Joachim Du Bellay. GéographieLocalisationSituée sur la rive gauche de la Loire, Liré est en limite du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique, à 2 km au sud d'Ancenis, 35 km à l'est de Nantes et 50 km à l'ouest d'Angers. Les communes limitrophes sont Ancenis et Vair-sur-Loire en Loire-Atlantique, Bouzillé, Le Fuilet, Saint-Laurent-des-Autels et Drain en Maine-et-Loire. Le Pont suspendu d'Ancenis traverse la Loire depuis Liré pour atteindre la commune d'Ancenis. Selon le classement établi par l'Insee en 1999, Liré est une commune rurale multipolarisée, notamment par l'aire urbaine d'Ancenis, et qui fait partie de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire[2]. Topographie, paysage, reliefD'une superficie de près de 32 km2 (3 181 hectares), son altitude varie de 5 à 105 mètres, pour une altitude moyenne de 55 mètres. ClimatSon climat est tempéré, de type océanique. Le climat angevin est particulièrement doux, du fait de sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelées rares et les étés ensoleillés. Compte tenu de sa proximité avec la Loire, les brouillards y sont nombreux. HydrographieOutre la Loire qui forme la limite Nord de la commune, on trouve sur la commune le ruisseau des Robinets et la Boire des Filières. Protections sur la communeOutre des protections sur des bâtiments (monuments historiques), la commune figure à l'inscription[3] de :
Voies de communication et transportsLiré est à proximité de l'autoroute A11 qui relie Nantes à Paris, au nord d'Ancenis à la sortie no 20. La gare SNCF la plus proche est à Ancenis, à cinq kilomètres. UrbanismeLogementsEn 2007, on dénombrait à Liré 1 095 logements dont 980 résidences principales soit 89,5 % de l'ensemble des logements, 44 résidences secondaires et 71 logements vacants. Sur l'ensemble de ces logements, on dénombrait 1 012 logements individuels, soit 92,4 % et 81 logements dans un immeuble collectif, soit 7,4 %[4]. ToponymieLiré était connue sous les appellations Liriacus en 1070 et Lireium en 1118[5]. Elle est attestée sous sa forme latine Liriacum en 1123 [6]. HistoirePréhistoire et AntiquitéTrois menhirs existaient sur la commune, tous disparus en 1857. Au pied du coteau ont été retrouvées des monnaies romaines, de même au lieu-dit Les Léards, où ont été trouvés en 1891 une monnaie d'Antonin le Pieux (86-161) ainsi que des fragments de poteries et des briques à crochets[5]. Moyen ÂgeAu Xe siècle, les moines de Marmoutier créèrent un prieuré, qui fonda l’emplacement actuel de la ville. Une charte du seigneur de Liré datant de 1221 fixe les droits respectifs des moines, du seigneur et des habitants du bourg. Le fief de Liré appartenait à la famille de Champtoceaux jusqu'à Mathieu de Liré en 1221, puis à Jean d'Avoir en 1228, probablement par mariage. La famille d'Avoir s'éteint à la fin du XIVe siècle et transmet aux Bueil. Avant 1437, la terre passe aux Chabot-Chantemerle (par l'union de Perceval Chabot, cousin issu de germain de Renaud, avec Jeanne de L'Isle-Bouchard, vicomtesse du Grand-Montrevault, dame de Liré, Gonnor et Thouarcé, sœur cadette de Catherine : Jeanne et Catherine étaient les filles de Jean de L'Isle-Bouchard et Jeanne de Bueil). Par mariage, l'arrière-petite-fille de Perceval et Jeanne, Renée Chabot (vers1490-vers 1530), apporte Liré à Jean Du Bellay, petit-cousin du cardinal Jean du Bellay. Leur fils aîné, René, dilapide la fortune de la famille. Un autre fils, Joachim Du Bellay, devient le fameux poète de la Pléiade. Au début du XVe siècle, La Turmelière est rattachée à Liré[5] : voir la suite des seigneurs de Liré — les du Breil puis les La Bourdonnaye par mariage et donc succession des Du Bellay ; les Thoinnet par acquisition en janvier 1772 — à l'article consacré à La Turmelière. Ancien régimeLa paroisse de Liré dépendait du diocèse de Nantes et du doyenné de Clisson. Elle dépendait en revanche du présidial, de la sénéchaussée et de l'élection d'Angers, ainsi que du grenier à sel de Saint-Florent-le-Vieil. Liré était marche avantagère à la Bretagne sur l'Anjou[5]. RévolutionUne partie de l'armée vendéenne franchit la Loire à Liré lors de la Virée de Galerne[5]. Les 16 et , les soldats républicains de la colonne de Cordellier massacrent 102 habitants de Liré[7]. Depuis le XXe siècleEn 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité au sein d'une commune nouvelle se dessine. L'ensemble des conseils municipaux se sont prononcés favorablement au projet de cette nouvelle entité entre le 1er et le [8], laquelle fut baptisée Orée d'Anjou[9]. Politique et administrationAdministration municipaleAdministration actuelleDepuis le , Liré constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Orée d'Anjou et dispose d'un maire délégué[1]. Administration ancienneLiré est une commune du département de Maine-et-Loire (région Pays de la Loire)[13]. La commune comptant plus de 2 499 et moins de 3 500 habitants, son conseil municipal est constitué de 23 élus[14]. Ancienne situation administrativeIntercommunalitéLa commune est intégrée en 2015 à la communauté de communes du canton de Champtoceaux[16], qui regroupe les neuf communes du canton. L'intercommunalité était elle-même membre du syndicat mixte pays des Mauges, structure administrative d'aménagement du territoire qui regroupait sept communautés de communes : Bocage, Champtoceaux, Montrevault, St-Florent-le-Vieil, Centre-Mauges, région de Chemillé et Moine-et-Sèvre. La création de la commune nouvelle d'Orée d'Anjou entraîne sa suppression à la date du , avec transfert de ses compétences à la commune nouvelle[1] Autres circonscriptionsJusqu'en 2014, Liré fait partie du canton de Champtoceaux et de l'arrondissement de Cholet[17]. Le canton de Champtoceaux groupe alors neuf communes, dont Bouzillé, Liré, Saint-Laurent-des-Autels et Drain. C'est l'un des quarante-et-un cantons que compte le département ; circonscriptions électorales servant à l'élection des conseillers généraux, membres du conseil général du département. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . La commune est alors rattachée au canton de La Pommeraye, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[18]. La commune fait partie de la sixième circonscription de Maine-et-Loire, composée de six cantons dont Champtoceaux et Saint-Florent-le-Vieil. JumelagesAu , Liré n'a conclu aucun accord de jumelage[19]. Population et sociétéDémographieÉvolution démographiqueDans son Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, Célestin Port livre le compte de la population de Liré sous l'Ancien Régime. La population est exprimée en « feux », c'est-à-dire en foyers de famille. Pour estimer le nombre d'habitants, il faut appliquer un coefficient multiplicateur d'environ 5.
En 2013, la commune comptait 2 494 habitants, en évolution de +4,09 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Pyramide des âgesLa population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,6 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental). La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
EnseignementLiré dépend de l'académie de Nantes. La commune administre une école maternelle et une école élémentaire communales (école Charles-Perrault). Les Liréens disposent également d'une école d'enseignement privé (école de la Coulée-Saint-Joseph). Les collèges se trouvent à Champtoceaux[26]. Manifestations culturelles et festivitésEn 1999, à l'occasion du 450e anniversaire de la publication de l’ouvrage de Joachim Du Bellay « La Deffence et Illustration de la Langue Françoyse », ont été créées les « Premières rencontres de Liré ». En 2002, la deuxième édition de ces rencontres a donné naissance aux « Lyriades de la langue française ». Depuis, ces journées de la langue française - Rencontres de Liré sont organisées à Angers, Liré et Ancenis. La septième édition a lieu en [27]. Tous les ans en août, la fête « Comme dans l'temps » présente la vie à Liré de 1900 à 1950. Elle réunit environ 10 000 personnes. Sa 40e édition a eu lieu en 2017[28]. SantéLa commune dispose d'une pharmacie, ainsi que de plusieurs dentistes. On y trouve également une maison de retraite[29]. Le centre hospitalier le plus proche se situe à Ancenis. SportsLes Liréens disposent d'un stade municipal géré par l'association Olympique Liré-Drain[30], d'un club omnisports[31] et peuvent pratiquer les sports équestres au sein de l'association sportive de l'Etrier du Centaure[32]. ÉconomieRevenus de la population et fiscalitéEn 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 17 858 €, ce qui plaçait Liré au 13 260e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[33]. Emploi, entreprises et commercesEn 2007, hors exploitations agricoles, on comptait soixante-six entreprises dont sept dans l'industrie, onze dans la construction, trente-six dans le commerce, le transport, la réparation automobile et les services divers et douze dans l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale. On compte en tout quatre-cent-quatre-vingt-dix postes salariés sur la commune[34]. AgricultureOn comptait quatre-vingt-dix exploitations agricoles en 2000[34]. Le nombre d'exploitations a diminué entre 1988 et 2000, passant de cent-trente-huit à quatre-vingt-dix. La superficie cultivée a, elle, légèrement diminué dans cette période, passant de 2 409 hectares (moyenne 17 hectares par exploitation) à 2 343 hectares (26 hectares par exploitation). Trente-quatre exploitations élevaient des bovins, le nombre de tête s'élevant à 2861 en 2000, et quarante-et-une des volailles[34]. Appellations sur le territoireListe des appellations sur le territoire[35] :
Autres équipements et commercesLa commune possède plusieurs commerces, ainsi que plusieurs salles municipales. Une quarantaine d'associations y sont hébergées[36]. TourismePour le tourisme, la commune est affiliée à la Maison du tourisme basée à Champtoceaux. Deux sentiers de randonnée parcourent le territoire communal : le sentier « Sur les pas de Du Bellay » permet de visiter en cinq kilomètres les lieux principaux évoquant le poète Joachim du Bellay et sa famille, tandis que le sentier « Vignoble et Vallée » passe parmi les paysages de vignes de la commune. Concernant le tourisme viti-vinicole, deux vignerons accueillent les touristes dans leur domaine. Au niveau hébergement, deux chambres d'hôtes et quatre gîtes se situent sur le territoire de la commune de même qu'un centre d'accueil de 84 lits au château de la Turmelière. On y trouve également une aire de stationnement de camping-cars et trois restaurants[37]. Culture locale et patrimoineLieux et monumentsSites inventoriés
Autres lieux et monuments
Patrimoine culturelThéâtreLes Liréens disposent d'une salle de théâtre gérée par l'association Saint-Pierre qui comprend les spectacles de la troupe de Variétés, les spectacles de chants de la Mem's compagnie et les représentations de la troupe de théâtre Liré'L. Ce lieu sert également a divers associations culturelles pour leurs représentations et spectacles.[réf. nécessaire] MuséeLe musée Joachim-Du-Bellay, situé dans une demeure de 1521 ayant appartenu à la famille du Bellay, présente en cinq salles la vie et l’œuvre de l'écrivain de la Pléiade. Le bâtiment a été acquis dès 1957 par l'Association des Amis du Petit Lyré. Le bâtiment est devenu depuis propriété communale. Une cave est aménagée sous le bâtiment pour la Confrérie des compagnons vignerons de Liré[41]. Liré et la littératureJoachim du Bellay a consacré le XXXIe sonnet de son recueil Les Regrets à sa ville natale : Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Personnalités liées à la commune
Héraldique
AnnexesBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes
Références
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