Le siècle est marqué notamment par la première élection d'un parlement en Angleterre, imposé au roi Henri III. Bien qu'il ne soit élu que par une petite minorité de la population (les femmes et les serfs n'ont pas le droit de vote), et bien que ses pouvoirs soient encore très limités, il est l'ancêtre des régimes parlementaires à travers le monde.
En 1297, les Anglais, qui occupent l'Irlande depuis la fin du XIIe siècle, y introduisent un parlement sur le modèle anglais. Outre les nobles (normands), le Parlement irlandais inclut des représentants élus des villes et des campagnes. Le Royaume d'Écosse, indépendant à cette date, formalise une assemblée appelée « parlement » au cours du XIIIe siècle. À partir des années 1290, elle inclut des représentants des contribuables urbains, en minorité face à la noblesse ; les modalités de leur nomination sont incertaines.
Aucune autre nation à cette date n'élit d'assemblée législative. En Islande, l'Althing (assemblée) réunit une fois par an des membres de la communauté nationale, depuis le Xe siècle, mais seuls les goðar (chefs de clan) y exercent la fonction législative. Il n'y a pas d'élections. En 1262, l'Islande tombe sous l'autorité de la Norvège, mais l'Althing continue de se réunir régulièrement. En Suède, le « thing de tous les Suédois » (allra Svía þing) est une assemblée à laquelle peuvent participer tous les hommes libres, et qui restreint dans une certaine mesure l'autorité du roi. Mais elle n'est pas non plus issue d'élections. Le Tynwald de l'île de Man, parfois décrit à tort comme le plus ancien parlement, est une cour de justice au XIIIe siècle, et ses membres sont héréditaires ; il n'y a pas d'élections. Aux îles Féroé, le Løgting est une assemblée de riches propriétaires terriens, sans élections.
Au XIIIe siècle, les élections suivantes ont lieu :
À la suite du décès d'Innocent III. Bien que la pratique du conclave ne soit pas encore de rigueur, les cardinaux se réunissent de facto en conclave, et délèguent à deux d'entre eux la tâche de choisir le nouveau pape.
Le cardinal Cencio Camerario est élu et prend le nom d'Honorius III.
Ne parvenant pas à se décider, les cardinaux sont enfermés par les autorités romaines, pendant deux semaines, dans le palais de Septizodium. Ils élisent finalement le cardinal Goffredo Castiglioni, qui prend le nom de Célestin IV. Il meurt deux semaines plus tard.
À la suite du décès de Célestin IV. La période de sede vacante a duré un an et demi, malgré les pressions de l'empereurFrédéric II, qui somme les cardinaux de se réunir pour élire un nouveau pape.
Le cardinal Sinibaldo de Fieschi est élu, et prend le nom d'Innocent IV.
Les cardinaux mettent trois mois à s'accorder sur un élu. Ils choisissent finalement Jacques Pantaléon, qui n'est pas cardinal mais évêque ; il prend le nom d'Urbain IV.
Premières élections législatives. Les élections ont lieu dans le contexte de la Seconde Guerre des barons. Le roi Henri III est le captif de ses barons, dirigés par Simon de Montfort, et est contraint d'accepter l'instauration d'un parlement. Celui-ci rassemble les barons, le clergé, les chevaliers, mais aussi, pour la première fois, des représentants élus des grandes villes.
Il n'existe pas de partis politiques au XIIIe siècle. Ce Parlement est une assemblée partisane largement acquise à Simon de Montfort. La session parlementaire dure deux mois. L'année suivante, toutefois, de Montfort est tué au combat ; la guerre tourne à l'avantage des royalistes.
À la suite du décès de Clément IV. La période de sede vacante dure deux ans et huit mois. Il s'agit de l'élection la plus longue de l'histoire de la papauté. Pour contraindre les cardinaux à se décider, les habitants de Viterbe les enferment, puis les affament, puis ôtent le toit du palais pontifical et les exposent au ciel ouvert.
Les cardinaux élisent finalement Tebaldo Visconti, qui n'est pas cardinal mais archidiacre, et qui n'est pas présent à Viterbe. Il prend le nom de Grégoire X, et entreprend de réformer les modalités des élections pontificales. Il introduit la méthode du conclave pour l'élection de ses successeurs.
Second Parlement anglais à être partiellement élu. D'autres « parlements », au cours des années précédentes, n'avaient réuni que la noblesse et le clergé. Premier Parlement sous le règne du roi Édouard Ier. Durant le règne d'Édouard, le Parlement devient une institution permanente et acceptée par la monarchie.
À la suite du décès d'Innocent V. Les cardinaux sont enfermés pendant neuf jours et réduits au pain, au vin et à l'eau pour les contraindre de se décider.
Le cardinal Ottobono de' Fieschi est élu et prend le nom d'Adrien V. Il meurt un mois plus tard.
À la suite du décès de Jean XXI. La méthode du conclave ayant été supprimée, les cardinaux prennent six mois à s'accorder sur un nouveau pape. Les magistrats de Viterbe séquestrent finalement les cardinaux pour les contraindre à se hâter.
Le cardinal Giovanni Gaetano Orsini est élu et prend le nom de Nicolas III.
À la suite du décès de Nicolas III. Sur ordre du roi Charles Ier de Naples, deux des cardinaux sont expulsés de l'élection, étant accusés d'« obstruction ». Leur absence confère une majorité aux cardinaux favorables au roi.
Le cardinal Simon de Brion est élu et prend le nom de Martin IV. Durant son court pontificat, il ne se rendra jamais à Rome.
Après plus de deux ans de délibérations, les cardinaux élisent le prêtre ermite Pietro de Morrone, qui n'est pas cardinal. Devenu pape malgré lui, il prend le nom de Célestin V, mais abdique cinq mois plus tard. Non sans avoir rétabli la règle du conclave pour l'élection de ses successeurs.