Cette liste de polyptyques dispersés recense les ensembles polyptyquesitaliens les plus connus qui ont été démembrés (smembrato) et dont les éléments ont été séparés, dispersés entre plusieurs propriétaires et ensuite dans plusieurs pays. Certains ont pu être reconstitués mais ils sont rares, chacun des musées ayant hérité d'un des éléments se refusant à s'en séparer. En plus du problème du rassemblement des pièces éparpillées se posent aussi sa reconstitution souvent incomplète et la difficulté de retrouver la position initiale des éléments.
À noter que certains tableaux ont pu subir le même sort (découpage et dispersion[1]) comme le Retable Baronci de Raphaël.
Si certaines causes des démembrements sont naturelles (incendie, tremblement de terre), ou dues à des événements violents (saccage, spoliation, appropriation abusive), dans de nombreuses occasions, les tableaux furent tout simplement découpés pour que chacun des pères d'un couvent puissent en avoir un morceau dans sa cellule, ou pour en extraire les parties « les plus nobles » en retaillant l'ensemble, comme le fit Carlo Lasinio, « conservateur » du Camposanto de Pise en 1807 sur un polyptyque du Carmine[2].
La Flagellation du Christ, tempera et or sur peuplier, 25,2 × 20,3 cm, réapparu à la fin du XIXe siècle chez les marchands d'art Rolla et Moratilla et à la galerie Knoedler à Paris, acquis en 1950 par la The Frick Collection de New York (inv. 50.1.159), bas droit ;
La Dérision du Christ, peinture à l'œuf et fond d'or sur panneau de peuplier 25,8 × 20,3 cm, découvert dans une maison près de Compiègne, proposé à la vente aux enchères à Senlis le 27 octobre 2019, bas gauche ;
Polyptyque de Città di Castello (Spinelo Aretino)
Deux panneaux sont conservés à la pinacothèque de Brera : ils appartiennent à un polyptyque de Spinello Aretino initialement à Città di Castello.
Quatre saints peints entre 1389 et 1406 pourrait faire partie de la série superposée à la droite d'un pilastre mentionnée à propos du Saint Étienne du Victoria & Albert Museum[4].
Bernardo Daddi auteur du Polittico di San Pancrazio vers 1335-1340.
Dispersion initiale et rassemblement à la fin du XIVe siècle, puis au XVIIIe siècle démembrement et dispersion dans les appartements des abbés du monastère attaché à l'église, lequel est supprimé en 1808. Les éléments sauf un sont transférés ensuite aux Offices[d 1].
panneau avec la Madonna in trono e angeli : 168 cm × 55,5 cm
Chaque panneau avec les saints : 127,5 cm × 41,5 cm (Pancrazio, Zenobius et Jean évangéliste, à gauche ; Jean-Baptiste, Reparata et Miniato à droite).
Chaque partie de la prédelle : 50 cm × 38,5 cm (Joachim banni du Temple, Joachim et les bergers, Meeting at the Golden Gate, Naissance de la Vierge, Présentation de Marie au Temple, Annonciation, Nativité).
Sixième partie de la prédelle : Mariage de la Vierge, Royal Collection, Windsor.
La Maestà de Duccio était placée sur le maître-autel du Duomo de Sienne, qui se trouvait alors directement sous la coupole, au croisement du transept. Elle fut rapidement enrichie de baldaquins, suspendus au-dessus d'elle, de quatre angelots et d'une tenture rouge pour la couvrir. En , la Maestà fut enlevée du maître-autel. Elle fut déplacée dans l'abside et accrochée à un mur du transept de gauche, où elle demeura pendant près de deux siècles et demi. Le , le grand retable fut scié en plusieurs parties.
Une partie fut placée dans la chapelle Sant'Ansano
Le Couronnement de la Vierge entourée de saints en adoration (panneau central 206 × 114 cm), de 1370-1371 à la National Gallery de Londres, attribué à Jacopo di Cione est probablement un travail en collaboration avec Niccolo di Pietro Gerini. Il fut démembré au XVIIIe siècle[9].
Polyptyque de la Compagnie de Saint-Pierre (Bartolo di Fredi)
Polyptyque commissionné à Bartolo di Fredi par la Compagnie de Saint-Pierre le , pour la chapelle de l'Annonciation de l'église San Francesco de Montalcino, il est dispersé aujourd'hui entre plusieurs musées :
Nativité et Adoration des bergers, et Annonciation à Joachim, musée du Vatican
Couronnement de la Vierge, Museo Civico e Diocesano d'Arte Sacra, Montalcino
Les panneaux latéraux de La Vierge et l'Enfant parmi les anges, avec saint Benoît, saint Pierre, saint Jean-Baptiste et sain Miniato, (Palais Pitti, Pavillon de la Meridiana à Florence), faisaient partie d'un ensemble décoratif destiné à l'autel de San Miniato et probablement peint vers 1375. La Vierge est plus tardive.
La Crucifixion (Galerie des Offices, Florence) constitue l'élément central de la prédelle d'un polyptyque. Elle est à rapprocher du retable qu'Agnolo Gaddi a exécuté entre 1393 et 1396 pour l'Église de San Miniato al Monte[10].
Deux panneaux Saint Jean l'Evangéliste élevé aux cieux (33 x 36 cm) et Saint Jean l’Évangéliste boit dans la coupe empoisonnée, 33 x 36,7 cm, (Collection Vittorio Cini, Venise) faisaient probablement partie d'une prédelle. Peut-être s'agissait-il de celle de l'église San Giovanni Fuoricivitas de Pistoia exécuté entre 1348 et 1353[11].
Reconstitué de ses seules figures principales (Christ bénissant et entourée de quatre saints dont Jean et François ), il est actuellement conservé au Museum of Art de Raleight (Caroline du Nord).
Saint Hermagore et un dévot et Saint Fortunat, vers 1345, (Musée Correr à Venise), sont deux volets latéraux d'un triptyque dont le panneau central se trouverait dans une collection privée parisienne[12].
L'Ange et La Vierge de l'Annonciation, (H 0,41 ; L 0,22 m) v. 1345, Musée du Louvre, Paris. Extrémités supérieures des deux volets d'un triptyque aujourd'hui démembré qui fut sans doute peint à la cour d'Avignon pour un haut personnage italien[13].
Polyptyque de San Giorgio al palazzo (Anovelo da Imbonate)
Seul subsiste la Crucifixion, en tempera sur bois de 101 × 38 cm, de ce polyptyque de Anovelo da Imbonate initialement dans l'église San Giorgio al Palazzo, maintenant exposée dans la basilique Basilica di Sant'Eustorgio de Milan.
Polyptyque de Roccalbegna (Ambrogio Lorenzetti)
Maître-autel de la Chiesa dei Santi Pietro e Paolo de Roccalbegna : trois panneaux de la Madonna col Bambino, San Pietro et San Paolo, parties d'un polittico smembrato di Ambrogio Lorenzetti (1340 environ).
Polyptyque Tarlati de Santa Maria della Pieve d'Arezzo (Pietro Lorenzetti)
Deux faces d'un même panneau dédoublé La Chute des anges rebelles (Maestro degli Angeli Ribelli)
Du Maestro degli Angeli Ribelli, les deux faces à l'huile et or sur bois, ont été dédoublées d'un même retable et transférées sur toile (musée du Louvre) :
La Chute des anges rebelles,
Saint Martin partageant son manteau
Polyptyque (Maestro di Badia a Isola)
Au Maestro di Badia a Isola est attribué un polyptyque dont, seul le panneau central, une Madonna col Bambino, est conservé au musée de l'archevêché, Utrecht.
Panneaux (Maestro di Barberino)
Le Maestro di Barberino est l'auteur d'un polyptyque exécuté pour l'église San Bartolomeo de Barberino Val d'Elsa, et dont deux des panneaux sont conservés entre :
Deux panneaux de polyptyque de la collection Lambert (Maestro della Dormitio di Terni)
Le Maestro della Dormitio di Terni est l'auteur de deux panneaux, d'un polyptyque démembré et dispersé, de la collection Lambert
Polyptyque de Rimini (Maître de sainte Colomba)
Triptyque à double face du maître-autel de l'ancienne cathédrale de Rimini, dédiée à sainte Colomba (démolie en 1815), œuvre probablement[14] de Giovanni Baronzio dispersée entre :
Saint Jean dans les limbes, Loeser Collection, Florence
Polyptyque de Santa Croce (Ugolino di Nerio)
Polyptyque de Ugolino di Nerio à l'église Santa Croce de Florence, sa seule œuvre datée, 1325, et signée, démembrée en 1566, déplacée au dortoir puis dispersée par fragments à partir de 1860 :
National Gallery, de Londres,
Flagellation, Mise au tombeau, trois panneaux de Saints, Staatliche Museen de Berlin
et d'autres morceaux dans des collections privées.
Polyptyque des Èremitani (Pietro da Rimini et Giuliano da Rimini)
La Rencontre de saint François et saint Dominique, The Fine Arts Museum, San Francisco
Retable de San Domenico (Fra Angelico) Ce retable, dit Pala di Fiesole, peint par Fra Angelico, était placé sur le maître-autel du chœur (séparé des fidèles par un jubé) au couvent San Domenico de Fiesole, puis retouché par Lorenzo di Credi (fonds « modernisé » en 1501) ; il est dispersé entre :
la chapelle latérale de gauche de l'église du couvent San Domenico de Fiesole : partie centrale de la Vierge à l'Enfant avec saints Thomas d'Aquin, Barnabé, Dominique et Pierre martyr (fort effet perspectif et dallage)
La National Gallery de Londres : prédelle en 5 panneaux centrés sur le Christ ressuscité, qui comporte près de 300 figures dont 24 Dominicains sur les panneaux extérieurs (peut-être peints avec l'aide de son frère Benedetto).
Les saints des pilastres latéraux San Marco et San Matteo (Musée Condé de Chantilly), San Nicola et San Michele Arcangelo (collection Hawkins-Jones de Sheffield), les deux derniers sont égarés.
Des trois quadrilobes de la cimaise deux Angelo annunziante et Vergine annunziata sont dans la collection Tucker de Vienne, la troisième est égarée.
Du polyptyque de Neri di Bicci démembré, seul subsiste de la chiesa di San Giusto à Volterra, le panneau de la Madonna in trono con Bambino e Angeli, dite Madonna delle Grazie aujourd'hui au Museo Diocesano di Arte Sacra (daté 1471-1475)
La Vierge et l'Enfant, huile sur bois, 105 × 73 cm faisait partie de la Collection de l'antiquaire Raoul Duseigneur (1845-1916), donateur du Musée des beaux-arts de Lyon
Les Trois anges musiciens, 47 × 70 cm sont identifiés dans les réserves du Musée du Louvre en 1956 comme partie inférieure de la composition.
Ces deux panneaux ont été rassemblés à Lyon par dépôt du Louvre en 1960[17].
C. Retable de San Lorenzo de Naples (Antonio Colantonio)
Saint Jérôme dans son cabinet de travail (San Gerolamo nello studio),
Saint François remettant la règle à ses disciples (San Francesco che dà la regola)
C. Polyptyque de Miglionico (Cima da Conegliano)
Cima da Conegliano exécuta ce polyptyque en 1499 pour une église de Bergame puis il fut donné par Marcantonio Mazzone à Miglionico, puis, à son départ, au couvent Saint-François et ensuite démembré, il orna la cantoria de l'église-mère. Martin Wackernagel l'attribua en 1907 à son auteur[18].
À l'exception du Polyptyque d'Ascoli Piceno, dans la Chapelle du Saint-Sacrement de la Cathédrale d'Ascoli Piceno, et de la Madone à l'hirondelle, à la National Gallery de Londres, tous les autres polyptyques de Carlo Crivelli ont été démembrés et dispersés.
Polyptyque (1468), chiesa dei SS Lorenzo, Silvestro e Rufino, Massa Fermana
Polyptyque de l'église San Francesco située à Montefiore dell'Aso, (1471-1472) : 23 panneaux organisés en trois registres.
Celui du haut comprend la Vierge accompagnée de saint Pierre et de sainte Catherine d'Alexandrie à gauche et de saint François d'Assise et Marie-Madeleine à droite.
Au centre une Pietà surmontée de sainte Claire, saint Louis de Toulouse et d'autres saints.
La prédelle comprend 11 parties représentant les apôtres. L'ensemble mesurait 2,75 m de large
Quelques éléments sont restés à Montefiore dell'Aso, église di Santa Lucia.
Les autres panneaux sont dispersés dans plusieurs autres musées d'Europe, des États-Unis et à Honolulu.
F. Polyptyque Quaratesi (Gentile da Fabriano)
Gentile da Fabriano, en , exécute ce polyptyque commandité par la famille Quaratesi pour le maître-autel de la chapelle Quaratesi à San Nicolo Oltrarno de Florence. Daté et signé, il est aujourd'hui démembré et dispersé entre différents musées :
Moine augustinien, 40 × 28,2 cm et None Augustinienne, 38,7 × 27,9 cm Frick Collection, New York. Appartiennent probablement à un groupe de quatre panneaux référencé au XIXe siècle dans la collection Franceschi-Marini à Borgo San Sepolcro[20].
Madone et les saints François, Damien, Cosme et Antoine de Padoue, 1445[23]. Commandé par les Médicis entre 1442 et 1450, destiné à la chapelle du Noviciat de Santa Croce.
Deux panneaux : Saint François d'Assise recevant les stigmates, Les Saints Cosme et Damien soignant un malade[24], vers 1440-1445, huile sur bois, 32 × 173 cm, musée du Louvre, Paris.
Trois panneaux : Nativité du Christ, Martyre des saints Cosme et Damien, Miracle du cœur révélé par Antoine de Padoue, 32 × 144 cm, Musée des Offices. Andrea del Castagno aurait par la suite apporté quelques retouches au tableau[25].
Panneau central : saint Laurent, entouré des saints Côme et Damien
panneau latéral de droite : saint Benoît
panneau latéral de droite : indéterminé.
M. Polyptyque du Maître de la Madone Straus
Sainte Catherine d'Alexandrie et Saint François, Galerie de l'Académie à Florence. Ces deux panneaux proviennent du couvent de San Jacopo De' Barbetti. Ils faisaient partie vers 1410 d'un polyptyque de petites dimensions démembré[26].
M. Triptyque du Maître de 1419
Battista di Biagio Sanguigni, nommé Maître de 1419, est reconnu comme ayant peint et daté de 1419 le panneau central pour un triptyque exécuté pour Santa Maria a Latera, démembre et dispersé entre :
des collections particulières pour les deux panneaux latéraux.
M. Polyptyque (Maestro dei Polittici Crivelleschi)
Polyptyque à cinq éléments de la chiesa di S. Maria del Paradiso dei Minori Osservanti di Tocco da Casauria (PE) attribué à un maître anonymeMaestro dei Polittici Crivelleschi.
Museo Barbella di Chieti, il Museo Nazionale dell'Aquila : panneau central avec la Madonna con il Bambino, cuspide avec la Pietà, pannello cuspidato avec S. Antonio da Padova S. Benedetto
Museo Francescano di Assisi : pannello cuspidato avec S. Francesco et S. Ludovico da Tolosa portant la date 1489.
Reconstitution à Bologne (1948, PP. 367–370) et rapprochement avec deux polyptyques du Museo dell'Aquila[27].
M. Polyptyque de San Severino (Maître du Polyptyque de San Severino)
Maître du Polyptyque de San Severino est l'auteur dénommé de ce polyptyque dont les éléments sont :
Les panneaux centraux conservés dans l'église SS. Severino e Sossio à Naples :
Saint Jean-Baptiste, Walters Art Gallery, Baltimore,
Saint Jacques
M. Polyptyque attribué au Maestro della Madonna Giovanelli Fiore
La cattura del Cristo ferait partie des tavolette d'un polyptyque du Maestro della Madonna Giovanelli racontant les épisodes de la Vie du Christ, dont les autres panneaux (quatre sont perdus) sont :
Orazione nell'orto et Deposizione[a 1] musées du Vatican.
Crocefissione, d'abord attribuée à Altichiero da Zevio[a 3] qui a appartenu un temps à la Galleria Levi de Milan.
↑F. Rossi, Catalogo della Pinacoteca Vaticana, inv. 558 et 564, 30 cm × 22 cm
↑collezioni di Sua Maesta la Regina d'Inghilterra a Hampton Court inv. 309, 28,3 cm × 20,4 cm : J. Shearman, The Early Italian Pictures in the Collection of Her Majesty the Queen, Cambridge, 1983, p. 284-285.
↑Edoardo Arslan, Commentari, XI, 1960, p. 103-106; 126 cm × 140 cm
M. Retable de San Zeno (Mantegna)
Le Retable de San Zeno d'Andrea Mantegna a été dérobé entier par les troupes napoléoniennes en 1797, rendu à la ville de Vérone en 1815, à l'exception des trois panneaux de la prédelle, remplacés par des copies. Les originaux sont conservés au :
cinquième panneau dans une collection privée à New York
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M. Polyptyque de la collégiale de Cortemaggiore (Filippo Mazzola)
Réalisé par Filippo Mazzola (père du Parmigianino) pour la Collégiale de Cortemaggiore, il était composé de huit panneaux et de quatre tondi.
Réalisé en 1499 à l'occasion de l'inauguration de la Collégiale, il fut démembré en 1880 au cours des travaux de rénovation de l'édifice. Les panneaux furent séparés de leur encadrement et dispersés. Il a fallu attendre 2003 pour le reconstruire malgré deux panneaux manquants : un Saint Christophe, conservé au musée national de Budapest, et un Sauveur qui n'a pas été retrouvé.
M. Polyptyque de Pise (Masaccio)
Le Polyptyque de Pise de Masaccio a été démembré au XVIIIe siècle, et, aujourd'hui, ses éléments incomplets, au nombre de onze, sont dispersés dans les musées du monde entier :
Martirio di san Pietro e Giovanni Battista, prédelle,
Santo Carmelitano, morceau de pilastre,
Santo Carmelitano, morceau de pilastre,
Santo Vescovo, morceau de pilastre,
San Girolamo, morceau de pilastre,
Les experts ont émis plusieurs hypothèses sur sa reconstitution.
M. Triptyque de Cristoforo Moretti
La Vierge en majesté avec l'Enfant, entre saint Ginesio et saint Laurent, triptyque de Cristoforo Moretti reconstitué par Roberto Longhi.
Trois panneaux, représentant la Vierge et l'Enfant sur le trône flanqué des saints Laurent et Genesius de Rome (ce dernier jouant du rebec), conservés au Museo Poldi Pezzoli à Milan.
Le panneau représentant saint Pierre Martyre est égaré mais un fragment de celui-ci avec sainte Lucie se trouve à la Fondation Longhi à Florence
Une partie de la prédelle montrant à nouveau Genesius est conservée à Bologne.
P. Polyptyque de Santa Maria Maggiore ou Retable Colonna (Masolino da Panicale)
droit, Masolino, I santi Giovanni evangelista e Martino, Collezione Johnson, Philadelphie
Panneaux postérieurs :
central, Masolino, L'Assunta, Naples, musée Capodimonte de Naples
gauche, Masolino, I santi Pietro e Paolo, collection Johnson, Philadelphie
droit, Masolino, I santi Liberio e Mattia, National Gallery, Londres
P. Polyptyque (Bernardo Parentino)
Retable de Bernardo Parentino, dispersé et dont seulement deux parties de la prédelle sont conservées dans deux musées :
Musée du Louvre : Adoration des mages (entrée au musée en 1863 en provenance du musée Napoléon III de Rome et précédemment depuis le musée Campana)
Collection Borromeo, Bergame : La Trahison de Judas
P. Le Pérugin
Retable du chapitre des Augustins de Pérouse (Le Pérugin)
En 1502, Le Pérugin reçoit une commande d'un retable pour le chapitre des Augustins de Pérouse, une réalisation retardée jusqu’en 1512 et œuvre inachevée à la mort de l’artiste. Le retable a été démembré en 1683[p 1] :
Saint Jean l'Évangéliste et saint Augustin se trouve au Musée des Augustins de Toulouse.
Les autres fragments sont dispersés entre le Louvre, l’Alabama, Lyon, et Grenoble.
↑Reconstitution numérique in Quattrocento, Italie 1530-1523, Peintures et sculptures du musée des Beaux-Arts de Lyon, catalogue d’exposition, Lyon, musée des Beaux-Arts, 1987-88, illus. 38.
Il était constitué de sept panneaux, et est resté longtemps le plus grand retable jamais peint
panneau Sainte Catherine d'Alexandrie, 78,5 × 71,4 cm, Galerie Moretti[30].
R. Polyptyque des scènes de la Vie de la Vierge (Giovanni Francesco da Rimini)
Giovanni Francesco da Rimini, dit Maître des scènes de la Vie de la Vierge aurait peint les douze panneaux en huile sur bois, qui devait encadrer une Annonciation centrale (peinte ou sculptée), conservés au musée du Louvre :
Daté de 1437-44, et réalisé pour le maître-autel de l'église des franciscains à Borgo San Sepolcro, c'est un polyptyque à deux faces, de 26 fragments, démantelé à partir de 1578. Au cours des siècles les différents fragments furent vendus et éparpillés. Ils sont dispersés dans dix musées comme la National Gallery de Londres, le musée des Beaux-Arts de Berlin, le musée Pouchkine de Moscou, le Metropolitan Museum de New York[31]...
Panneau central : Conversation sacrée : Vierge à l'Enfant entourée des saints Lucie, François, Jean-Baptiste et Zénobe, 1445, initialement sur l'autel de l'église Santa Lucia dei Magnoli à Florence, conservée à la Galerie des Offices. Tempera sur bois, 209 × 216 cm.
Prédelle de cinq petits panneaux dans différentes collections :
Saint François recevant les stigmates, 27,5 × 30,5 cm, Samuel H. Kress Collection, National Gallery of Art, Washington
Saint Jean dans le désert, 28,4 × 31,8 cm, Samuel H. Kress Collection, National Gallery of Art, Washington
Un Miracle de saint Zenobie, 28,6 × 32,5 cm, Fitzwilliam Museum, Cambridge
Martyre de sainte Lucie, 25 × 29 cm, Staatliche Museen, Berlin
V. Polyptyque de saint Augustin (Bartolomeo Vivarini)
Dans la nef de gauche de la Basilique de San Zanipolo : sous la maîtrise, trois panneaux (saint Dominique, saint Augustin, saint Laurent) de 1473 de Bartolomeo Vivarini, restes d’un polyptyque à neuf panneaux dédié à saint Augustin.
V. Retable de la Vierge avec saint Jean et saint Donat (Verrocchio et élèves)
Ce retable de la Vierge avec saint Jean et saint Donat fut commandé à Verrocchio par les exécuteurs testamentaires de Donato de Médicis vers 1474-1486 pour la chapelle du Saint-Sacrement ou San Donato du Dôme de Pistoia. Laissé inachevé par Verrocchio, il a été complété par ses élèves :
Madonna di Piazza, panneau central, attribué à Lorenzo di Credi. L'évêque sur le côté de la Vierge a été identifié comme saint Zénon de Vérone.
La Naissance de la Vierge, autrefois appelée La Naissance de saint Jean-Baptiste, attribuée au Pérugin, 18,6 × 41 cm, conservé à la Walker Art gallery de Liverpool[37], serait un panneau de la prédelle[38].
Volets : Saint Michel Archange et Saint Bernard et un moine cystercien, huile sur bois, 115 × 51 cm, Galerie Palatine, Palais Pitti, Florence. Proviennent de la Collection Frizzoni-Salis[40].
Cinquecento
Pala Belli de Pérouse (Mariano di ser Austerio)
Ce panneau central nommé Pala Belli, de Mariano di ser Austerio représente la Vierge avec l'Enfant et les saints Laurent, Jean-Baptiste, Jérôme et Dominique (après 1503)[41] ; il a été réalisé pour l'église Saint-Dominique de Pérouse et il est conservé aujourd'hui au Musée du Vatican, Rome. La prédelle (documentée en 1810) a disparu, elle représentait :
En 1529, Vincenzo Pagani réalise un polyptyque, signé et daté 1529, pour le maître-autel de la chiesa di San Francesco dei Frati Minori Conventuali de Sarnano.
La commission des frais du couvent, attesta l'inscription de la prédelle sur les dénominations des saints du monde franciscain représentés : San Ludovico da Tolosa, Santa Chiara, San Bonaventura et San Francesco.
Les panneaux démembrés, à la suite de la suppression napoléonienne des ordres religieux, et du passage de l'église au Filippini en 1820, deviennent la propriété de la commune et ensuite viennent constituer le noyau du fond des œuvres de la pinacothèque civique.
Polyptyque de Cassel (Il Romanino)
Il Romanino peint un polyptyque dont seuls deux éléments ont été retrouvés et sont conservés à la Gemaldegalerie Alte Meister de Cassel :
San Pietro,
San Paolo
Retable Baglioni (Raphaël)
Cimaise
L’Eterno tra gli Angeli, huile sur panneau de 64,5 × 72 cm, en cimaise, représentant Dieu le père, de Domenico Alfani, un assistant de Raphaël.
Le Polyptyque de Recanati de Lorenzo Lotto, datant de 1508, une huile sur panneau de 227 cm × 108, conservé à Recanati, au Museo Civico Villa Coloredo Mels, fut démembré au XVIIIe siècle puis reconstitué en 1914.
Niccolo Mauruzi da Tolentino à la tête de ses troupes, (~1456) huile sur bois de 3,20 × 1,82 m (National Gallery, Angleterre)
La Contre-attaque décisive de Micheletto Attendolo da Cotignola, (~1456) huile sur bois de 3,15 × 1,80 m (musée du Louvre, France)
La Défaite du camp siennois illustrée par la mise hors de combat de Bernardino della Ciarda, (~1456) huile sur bois de 3,23 × 1,82 m (Galerie des Offices de Florence, Italie), seul panneau signé.
↑Diane Zorzi, « Une œuvre perdue de Cimabue découverte près de Compiègne », Le Magazine des enchères, (lire en ligne), Carole Blumenfeld, « Deux primitifs redécouverts : Cimabue et le maître de Vissy Brod », La Gazette Drouot, (lire en ligne), Rafael Pic, « Découverte d’un rarissime Cimabue », Le Quotidien de l'art, (lire en ligne)
↑Erika Langmuir, National Gallery : Le Guide, Flammarion, (ISBN2-08-012451-X), p. 53
↑Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p. 42
↑Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, (ISBN978-2-8099-0019-4), p. 89
↑Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, (ISBN978-2-8099-0019-4), p. 93
↑Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 589 p. (ISBN2-35031-032-9), p. 255
↑Source « Giovanni Baronzio », Les « Primitifs » italiens (Histoire de l'art), sur BS Encyclopédie.
↑Henry-Claude Cousseau, Le Musée des Beaux Arts de Nantes, Paris/Nantes, Fondation Paribas, , 125 p. (ISBN2-907333-09-7, BNF35475626), p. 14
↑Valérie Lavergne-Durey, Chefs-d’œuvre de la Peinture Italienne et Espagnole : Musée des Beaux Arts de Lyon, Réunion des Musées nationaux, , 103 p., p. 21
↑(it) Basilio Gavazzeni, « Miglionico come Olera, splende il polittico : Nel paesino in provincia di Matera un capolavoro di Cima da Conegliano simile a quello bergamasco », L'Eco di Bergamo, (lire en ligne).
↑Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, (ISBN978-2-8099-0019-4), p. 110
↑(en) Bernice Davidson, Paintings from the Frick Collection, Harry N. Abrams, Incorporated, New York, (ISBN0-8109-3710-7), p. 23
↑Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p. 74-75
↑Mina (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 58
↑Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 589 p. (ISBN2-35031-032-9), p. 268