1060-1100 : Hugues Ier (mort vers 1100/1103), frère de précédent, marié à Roharde de Bulles
1100-1105/1107 : Pierre (mort vers 1105/1107 en résistant à Louis VI à Gournay), fils du précédent ; père d'un éphémère comte (héritier) de Dammartin, peut-être nommé Hugues (II), mort jeune après 1107 en laissant une très jeune veuve (à l'époque, des enfants pouvaient épouser), Clémence de Bar, remariée vers 1129/1135 à Renaud II, comte de Clermont (1075 - vers 1152 ou 1156/1161). Ce dernier est un fidèle des rois capétiensLouis VI et Louis VII, et il assume de fait le comté de Dammartin dans les années 1130, 1140 et 1150[4],[5].
vers 1107 : Adèle de Dammartin, morte vers 1140, dame de Bulles, sœur de Pierre, sans doute mariée 1° à Aubry (Ier) Payende Mello[6] ?, puis 2° à Lancelin II de Beauvaisdit de Bulles ou de Dammartin[7] (issu des châtelains et milites de Beauvais ; frère des évêques de Beauvais Foulques (évêque en 1089-1095) et Pierre (évêque en 1114-1133) : certains donnent l'évêque Foulques comme l'oncle de Lancelin II et Pierre, donc comme un frère de Lancelin Ier de Beauvais et un fils du miles/châtelain Foulques de Beauvais ; Postérité : les Beauvais-Dammartin-Bulles, dont Lancelin III), que Louis VI reconnaît comme comte de Dammartin (cité comme tel en 1111 par Suger ; un fidèle du roi, mais leurs relations se détériorent après 1111, Lancelin se rapprochant de Thibaut IV de Blois-Champagne). Remarquons qu'Adèle et ses deux maris n'ont été en quelque sorte que comtes-régents de Dammartin, avec l'assentiment du roi Louis VI, le comte titulaire Hugues (II), fils du comte Pierre, vivant au-delà de 1112. → Le comte Pierre et sa sœur Adèle de Dammartin auraient un frère, Eudes (II), qui serait l'auteur de la branche anglaise des Dammartin[8] sous le nom d'Eudes Ier, père entre autres enfants d'Aubri, seigneur de Norton, Suffolk, époux de Mathilde fille de Hamon de St-Clair, qui lui-même, rentré en France, aurait été chambellan/chambrier royal en 1122-1129 à la cour de Louis VI — mais les dates fonctionnent mal : il aurait alors été bien jeune ! — puis serait ensuite retourné chez Henri Beauclerc.
1107-1112 : peut-être Albéric/Aubri (Ier) (v. 1080-1111/1112) : s'il est avéré, il pourrait être Aubri Payen de Mello rencontré plus haut ?
vers 1160-1183 : Albéric/Aubri II ou Ier (mort en 1183), Grand chambrier vers 1130 : il est soit le fils d'Adèle de Dammartin et d'Aubry de Mello ; soit le fils d'Aubry de Norton, rentré à son tour d'Angleterre et investi de La Ferté-Alais ; soit Aubry de Norton lui-même, retourné définitivement en France (selon les cas, le comte Aubri serait donc né entre 1100 et 1120/1130 ? ; on trouvera des références indexées à l'article qui lui est consacré).
1183-1200 : Albéric/Aubri III ou II (v. 1135-1200), fils du précédent, marié vers 1164 à Mathilde/Mahaut de Clermont-en-Beauvaisis, fille de Renaud IIcomte de Clermont ci-dessus et d'une épouse antérieure à Clémence de Bar.
Après contestation entre les différents héritiers de Mathilde, le comté de Dammartin est attribué à Mathieu de Trie, petit-fils par sa mère d'Aubry III de Dammartin.
1262-1272 : Mathieu de Trie (mort en 1272), fils de Jean Ier, seigneur de Trie et de Mouchy, et d'Aélis de Dammartin (fille d'Aubry III, sœur de Renaud et Simon) (Mathieu a parmi sa fratrie : - Renaud de Trie, héros de Bouvines, souche des Trie de Vaumain et Fontenay — probablement Vaumain et Fontenay-en-Vexin — père du Grand-maître Mathieu et grand-père du maréchalMathieu et de l'archevêqueGuillaume ; - Philippe, x Aliénor, fille de Gaucher III de Nanteuil).
1302-1319 : Renaud II de Trie, comte de Dammartin (fils du précédent et de Yolande de Dreux, marié vers 1290 à Philippe, fille de Pierre de Beaumont-en-Gâtinais, Grand-chambrier de Sicile (le frère de Renaud, - Jean de Trie sire de Mouchy, mort en 1327, est maréchal de France : leur sœur - Mahaut épouse Henri IIde Vergy, mort en 1333, d'où la suite des sires de Champlitte et Fouvent).
1319-1327 : Renaud III de Trie, fils du précédent et de Philippe de Beaumont-en-Gâtinais, mort sans postérité de son union en 1319 avec Hippolyte/Polie, fille d'Aymar Vde Poitiers-Valentinois.
1327-1338 : Jean III de Trie (mort en 1336), frère du précédent et de Philippa de Beaumont, marié vers 1331 à Jeanne de Sancerre.
1394-???? : Blanche de Trie, morte vers 1402, fille du précédent et de Jeanne d'Amboise, dame de Nesle et Mondoubleau (Blanche avait une sœur, Jeanne de Mondoubleau, aussi sans postérité), mariée vers 1400, sans descendance, à Charles Bureau, seigneur de la Rivière, Grand-Maître des Eaux et Forêts de France, mort vers 1429/1432, comte de Dammartin en survivance de sa femme jusqu'en 1418. Alors, Charles doit céder le comté à Antoine de Vergy-Fouvent et Champlitte (1375-1439 ; fils de Jean III et arrière-petit-fils d'Henri II et Mahaut de Trie-Dammartin ci-dessus).
????-???? : Marguerite de Châtillon, fille de Jacqueline de Trie, sœur de Charles de Trie, et de Jean de Châtillon, comte de Porcien (Jacqueline avait épousé Jean comte de Porcien vers 1350), mariée à Guillaume de/du Fayel, vicomte de Breteuil.
Maison de Fayel
????-1420 : Jean III de Fayel (mort vers 1420/1422 sans postérité de son union avec Jacqueline Paynel de Moyon), vicomte de Breteuil, comte de Dammartin, fils de Guillaume de Fayel, vicomte de Breteuil, et de Marguerite de Châtillon.
Il est un descendant des comtes de Dammartin : Jean III de Vergy est fils de Jean II de Vergy, lui-même fils d'Henri II de Vergy-Fouvent et de Mahaut de Trie ci-dessus, fille de Jean II de Trie, comte de Dammartin.
Maison de Nanteuil
En chassant les Anglais, Charles VII récupère le comté de Dammartin et le rend à ses propriétaires légitimes.
Renaud de Nanteuil, époux de Marie de Fayel de Breteuil de Dammartin.
Marguerite de Nanteuil, fille des précédents, mariée en 1439 à Antoine de Chabannes.
1547-1554 : Philippe IV de Boulainvilliers[12], fils des précédents. Sa mère lui donna le comté en 1547, qu'il revendit au connétableAnne de Montmorency en 1554.
1579-1614 : Henri Ier de Montmorency (1534-1614), fils du précédent, duc de Montmorency, etc., marié en 1558 en premières noces à Antoinette de La Marck (1542-1591), et en 1593 en secondes noces à Louise de Budos (1575-1598)
1614-1632 : Henri II de Montmorency (1595, mort exécuté 1632), fils du précédent et de Louise de Budos, duc de Montmorency, etc.
Le roi confisque ses biens et donne Dammartin au prince de Condé. Le comté a alors perdu de son importance, et le château est démantelé.
↑L'identification de cette Constance est problématique. Selon les règles onomastiques, il est quasiment certain que cette Constance soit une descendante du comte Charles-Constantin de Vienne, qui tenait son prénom de son ascendance maternelle, byzantine. Les seuls descendants connus de Charles-Constantin sont les comtes de Provence et leurs parents, parmi lesquels Constance d'Arles, femme du roi de FranceRobert le Pieux. Comme il est plus probable que la femme de Manassès soit issue de rois installé en Ile-de-France, plutôt que des comtes de la lointaine Provence, des historiens ont déduit que Constance de Dammartin descendait de Robert le Pieux et de Constance d'Arles. Chronologiquement, elle ne pouvait être que sa fille. À l'appui de cette thèse, le roi et la reine sont présents lors d'une donation faite par Mannassès. Le problème de cette reconstruction est que le chroniqueur Raoul Glaber pourtant bien renseigné, ne mentionne que deux filles nées du couple royal, Avoye et Adèle. Il existe une autre possibilité : Charles-Constantin a eu deux fils, Richard et Hugobert, dont on ignore la destinée et la postérité. Il est tout à fait possible que Constance soit une descendante de l'un d'entre eux.