Les spécialistes estiment que le luthier crémonais aurait réalisé environ 1 000 instruments, certains commandés par des souverains comme le roi d'AngleterreJacques II ou le roi d'EspagneCharles III[1],[2]. Selon les estimations, entre 650 et 700 violons sont actuellement authentifiés comme des Stradivarius. Ce nombre décroît pour atteindre une soixantaine pour les violoncelles[3] et une dizaine pour les violons alto[4].
Vendu par la veuve de Tom Jenkins en 1995, pour doter un concours de jeune luthier (Stradivarius ayant fabriqué ce violon à 23 ans, juste après son apprentissage dans l'atelier Amati).
Amatese
1668
Bien que mentionné dans de nombreux ouvrages de référence comme un des plus anciens instruments de Stradivarius, le consensus actuel est que ce n'est pas un Stradivarius. Lors de sa vente à Sotheby's à New York, le il est qualifié comme « un violon intéressant »[c 2].
Oïstrakh n'a jamais joué cet instrument, construit dans le style de Nicolo Amati, en raison de sa taille trop courte, inconfortable pour sa main. Donné au musée Glinka par la veuve d'Oïstrakh. Volé au Musée de la Culture en Russie en , retrouvé en 2001[c 3].
Ce violon est un des quatre du groupe d'instruments connu sous le nom de Quatuor Paganini.
1680
Collection Mr & Mrs Rin Kei Mei
1681
Reynier ou Comte de Chesnais
Propriété de Napoléon III qui l'offre au violoniste français Léon Reynier (qui possédait un autre instrument de 1727) et le vend au comte de Chesnais de Marseille en 1881. Jusqu'en 1929, il fait partie des collections de John Wanamaker, puis Rudolph Wurlitzer Co. (1929). Après avoir été à Miles Franklin Yount, en 1949 il est la propriété de Lyon & Healey.
vers 1687-1689 ; un des deux violons (Espagnol I et II) en référence à los Decorados, et los Palatinos ; connu aussi sous l'appellation del Cuarteto Real (le Quartet Royal) quand ils rejoignirent l'alto (1696) et le violoncelle (1694) de la cour d'Espagne.
vers 1687-1689 ; second violon (Espagnol I & II) en référence à los Decorados, et los Palatinos ; connu aussi sous l'appellation del Cuarteto Real (le Quatuor Royal) quand ils rejoignirent l'alto (1696) et le violoncelle (1694) de la cour d'Espagne.
Auer
1690
Leopold Auer, un des professeurs les plus influents des dix dernières années du XIXe siècle : Jascha Heifetz, Mischa Elman, Nathan Milstein et de nombreux violonistes russes sont tous ses élèves. Auer acquit ce violon de M. Aarhessen en 1875 et le conserva jusqu'en 1895, quand il réapparut en possession de Victor De Gloubonoff. Le violon est dans la collection Richard Bennett en 1926[i 5]
mis à la disposition successivement de Dylana Jensen, Leonidas Kavakos, Eunice Lee, Vadim Gluzman et enfin d'Edvin Marton (2014), acquis par The Stradivari Society[i 3]
mis successivement à la disposition de à , à Toru Yasunaga, puis d' à , à Sergey Khachatryan, d' à , à Ray Chen et depuis , il est joué par Suyoen Kim.
Allegretti
1703
Alsager
1703
Dancla
1703
L-Bank Baden-Württemberg
mis à la disposition de Linus Roth
Lady Harmsworth
1703
Paul Bartel
mis à la disposition de Kristóf Baráti, acquis par The Stradivari Society[19]
mis à la disposition d'Isabelle Faust. Un des rares Stradivarius à avoir conservé son manche d'origine. Le nom provient de l'expert qui l'a authentifié au début du XXe siècle, après qu'il fut découvert dans une armoire en Allemagne[p 5].
Possédé par Heinrich Wilhelm Ernst, conservé par son épouse jusque vers 1870, puis Lady Hallé jusqu'en 1911. Il est joué ensuite par la violoniste Byrd Elliot et William Kroll. En 1977, l'instrument est acquis par Zsigmondy Dénes[21].
trouvé dans un débarras des biens du Comte de Plymouth en compagnie des violons Le Messie et l’Alard en 1925 ; acheté par Fritz Kreisler en 1928 et vendu par ce dernier en 1946[p 10]
Découvert par Boissier accroché dans la forge d'un maréchal-ferrant des environs de Genève. Il est acquis par le luthier Vuillaume puis disparaît. Il est acheté en 1888 par Sarasate, qui le joue peu et le lègue à sa ville natale de Pampelune[22].
A été joué par une élève d'Elgar, Marie Hall[24] ; mis à la disposition de Ryu Goto[25]
Il Cremonese, ex-Joachim
1715
Darius Grass († 1877) ; Jules Grassin ; 1880 : David Laurie ; M. Labitte de Reims ; 1889 : Joseph Joachim († 1907) puis Harold Joachim, son neveux ; Robert Brandt ; William Hill & son (Hill collection) ; 1961 : Municipalité de Cremone. Nippon Music Foundation?
Johann Christoph Lauterbach ; J.B. Vuillaume ; Charles Philippe Lafont[c 14]. Le violon disparaît du Musée national de Varsovie en 1944, retrouvé en 1948, puis disparu de nouveau, jusqu'en 2004[p 14].
ex-Bavarois
1720
Collection Sau-Wing Lam
Propriété de la couronne de Bavière. Cédé à Benno Walter de Munich en 1870, puis à Jean-Louis Courvoisier de 1901 à 1924. Le chef d'orchestre belge Henri Verbrugghen le joue en 1928 puis son fils Adrian Verbrugghen, jusqu'à faire partie de la collection Sau-Wing Lam avec le Scotland University de 1734[18].
Depuis 2017, la société Stradivarius Art and Sound a fait l'acquisition du violon pour la somme de 8 millions de francs suisse. Le virtuose Fabrizio von Arx, associé et directeur artistique de Stradivarius Art and Sound, en a désormais la jouissance exclusive pendant 10 ans.
von Beckerath
1720
Michael Antonello
Sinsheimer ;Iselin
1721
signalé volé près de Hanovre, Allemagne en 2008 ; retrouvé en 2009[c 15].
il doit son nom à Lady Anne Blunt, fille d'Ada Lovelace, petite-fille de Lord Byron. Considéré comme quasi neuf mais « sonnant mal », ce violon appartient à un collectionneur anonyme après une vente aux enchères en 2011 ayant atteint le montant de 15,9 millions de dollars[31].
Cremone, prèté à solistes Scala Milan, achat d'Ingres, joué Florence Rome Paris, entretien A.Roussel, prèté à solistes grand Theatre Bordeaux, vente DeMena Seguin,joué Louise Seguin, gardé par famille.
Manque les noms des utilsateurs de Milan avant la vente à Ingres en Italie, il ne s'en ai jamais séparé adoptant les soirées de détente avec ses amis compositeurs. Le violon est toujours avec un son superbe, mais très éprouvé par les voyage et les ateliers de peinture. Il est récupéré par l'expert en lutherie selon la décision de Ingres, André Roussel qui lui fait subir le même sort en le louant souvent.et le vendra grace à un ami éditeur. La violoniste acheteuse ne s'en ai jamais séparé et sa famille le conserve.
du violiniste Allemand Christoph Gottfried Kiesewetter, né en 1777 et mort à Londres en 1827, le violon fut acheté à Kiesewetter par Sir Francis Goldschmidt et plus tard passa à sa fille. Charles Fletcher l'acquit en 1890. En 1906, George Hart vendit le « Kiesewetter » au collectionneur New Yorkais, Henry O. Havemeyer propriétaire également du « King Joseph » de Guarneri del Gesù. Le violon reste dans la famille Havemeyer, passant à Horace O. Havemeyer qui le vendit à Rembert Wurlitzer, Inc. en 1953. Clement et Karen Arrison[p 15]
mis à la disposition de Philippe Quint acquis par The Stradivari Society[i 3] Oublié par Philippe Quint dans un taxi le , et retrouvé le lendemain.
du nom de Leon Reynier, prix du Conservatoire de Paris en 1847. A été prêté à Maxime Vengerov. L'un des deux violons, avec le Zahn, que possède LVMH, qui dispose également d'un violoncelle, le Vaslin[31]. Mis à la disposition de Tedi Papavrami.
Une copie de l'instrument a été produite en 1996 par Gregg Alf et Joseph Curtin, en utilisant des matériaux et des méthodes modernes[p 16]; Balogh joue aussi bien sur l'original de 1728 que sur la réplique[43].
Genevieve Vedder fit donation de l'instrument à l'Université de Californie à Los Angeles : (UCLA) music department vers 1960. En 1967, l'instrument est mis à la disposition de David Margetts. On ne sait s'il l'a oublié dans sa voiture ou si on l'a volé, mais un amateur de violon déclara l'avoir trouvé sur une autoroute 27 ans après. Après accord amiable, il revint à l'UCLA en 1995[p 17],[p 18],[c 21].
A appartenu à Sascha Jacobsen jusqu'en 1972. Le violon a souffert d'un séjour dans l'eau en , alors que Jacobsen était premier violon de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles. L'instrument a été restauré par Hans Weisshaar.
Heath, puis WE Hill & Sons de Londres (1873) ; un amateur nommé Neil le lègue à une université d'Écosse. Acheté par Rudolph Wurlitzer de New York en 1941[i 16]
Selon les spécialistes, il existe aujourd'hui une dizaine de violons alto réalisés par Antonio Stradivari[4]. Les estimations varient ainsi entre 10 pour les frères Hill (estimation au début du XXe siècle) à 18 pour Goodkind (estimation en 1972).
Cet alto est connu dans l'ensemble del Cuarteto Real (Le Quartet Royal) quand il fut inclus avec le duo de violon, los Decorados (Espagnol I & II, de 1687-1689), et le violoncelle Court d'Espagne de 1694.
Probablement le dernier alto d'Antonio Stradivari[57]
Violoncelles
Antonio Stradivari construisit de 70 à 80 violoncelles dans sa vie, dont 63 exemplaires sont parvenus jusqu'à nous (la liste suivante en recense une trentaine).
collectivement connu comme del Cuarteto Real (du quartette royal) lorsque joint aux deux violons, los Decorados (Espagnols I et II 1687-1689), et à l'alto Cour espagnole de 1696.
London
1694
J. & A. Beare International Violin Society, Londres
Exposé à la Collection Stradivarius au Musée communal de Crémone[i 22]. Porte le nom de la virtuose Lise Cristiani née à Paris en 1827 et morte en Sibérie en 1853. Mendelssohn lui a dédié sa mélodie sans parole, op. 109.
Propriété d'Amaryllis Fleming, demi-sœur des écrivains Ian et Peter Fleming. Le cou, la tête et la table ne sont pas d'origine, après une réparation importante au XVIIIe siècle par le luthier espagnol Jose Contreras[p 24],[c 24]. Utilisé par Sharon Robinson(en) depuis [p 25].
Becker
1719
Bonamy Dobree-Suggia
1717
Possédé par la violoncelliste portugaise Guilhermina Suggia (1885–1950), élève et compagne de Pablo Casals jusqu'en 1913. Joué par Maja Weber, violoncelliste du Stradivarius quartet[59],[c 25]
Fut autrefois propriété d'Hugo Becker. Acquis plus tard par Audrey Melville qui le légua à la Royal Academy of Music en 1960. Son amie, Zara Nelsova en garda la possession jusqu'à son décès en 2002, comme A. Melville le souhaitait. Joué par Christophe Coin[61].
Il n'existe que cinq guitares complètes de Stradivari, et quelques fragments d'autres instruments, y compris le manche d'un sixième instrument, au Conservatoire de Paris[p 26]. Ces guitares ont cinq doubles cordes, comme fabriquées à l'époque.
Neuf violes de Stradivarius nous sont parvenues, dont certains instruments transformés en violoncelle, tel le « violoncelle Iwasaki » (1690)[68].
petite viole à six cordes (moule E.901.3).
basse de viole, datée de 1667
basse de viole à cinq cordes (1684, MS. 259) pour la Contessa Sola de Bergno
basse de viole (1684) Visconti da Madrona, transformée en violoncelle.
viole (1690). Surnommé « violoncelle Iwasaki » (Ko Iwasaki, un élève de Leonard Rose, Harvey Shapiro et Pablo Casals)[69].
viole à sept cordes (1701), dite alla francese
basse de viole (1707, moule E.901.1), pour Cristina Visconta, née Ebenezar Steffkin, petite fille du violiste Stephen Steffkin (c. 1600–1673) et fille de Christian Leopold Steffkins († 1714), violiste également. Elle épouse Gasparo Visconti(ca) (surnommé « Gasparino ») de Crémone, en 1704 lors d'un séjour à Londres. L'instrument est dans les mesures ordinaires du violoncelle, avec une touche courte.
Viole (1730, moule identique au Contessa de 1684) Transformé en violoncelle avec des pièces non originales.
Viole à sep cordes alla francese (1737, moule E.901.2). Date de l'année de la mort du facteur et fait par ses fils Omobono et Francesco. Le moule, où figure la même date, est conservé à la Cité de la Musique à Paris, peut se référer à l'instrument ou au MS. 259 selon Stewart Pollens (1992).
Notes
↑L'âge d'or de la production d'Antonio Stradivari est une période s'écoulant de 1700 à 1725. Les instruments fabriqués entre 1725 et la mort du luthier sont considérés comme tardifs.
↑(en) « Violin by Antonio Stradivari, 1718 (Chanot-Chardon) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Cozio.com (consulté le ). Nouveau lien : Cozio devenu Tarisio, sans coin au passage d'archet. Décrit comme un violino d'amour transformé, avec une tête 4 cordes au lieu de 12 mais le reste est authentique, d'autant que rien n'exclut que le maitre Stradivari lui-même n'ait pratiqué la transformation. Il n'y a pas de preuve qu'il aurait apartenu aux luthiers Chanot-Chardon, qui ont popularisé cette forme à la fin du 19ème siècle. Fut possédé par Braga, mais un autre violon porte déjà le surnom Braga.
↑(en) Steven L Shepherd, « The Mysterious Technology of the Violin », Invention and Technology Magazine, American Heritage, vol. 15, no 4, (lire en ligne, consulté le )
↑Eva Zöllner (2008), dans le livret p. 16 du disque Vivaldi : Concertos pour 2 violons, par Viktoria Mullova, Giuliano Carmignola et Andrea Marcon avec le Venice Baroque Orchestra. Deutsche Grammophon 00289 477 7466
↑(en) Carlos Prieto (trad. de l'espagnol par Elena C. Murray), The Adventures of a Cello [« Las aventuras de un violinchelo »], Austin, University of Texas Press, (1re éd. 1998(es)), 350 p. (ISBN0-292-71322-3, OCLC936695533)
↑(en) Maria Principia Buonadonna, « Tradition, Art and Folklore : the Luthiers of Naples », Rivista di Politica Economica, vol. LXXXVIII, no VII-IX, , p. 197 (lire en ligne [PDF], consulté le )
↑(en) Myrna Herzog, « Stradivari's Viols », The Galpin Society Journal, Galpin Society, vol. 57, , p. 183-194, 216 (lire en ligne).