Louise Abbéma, Loulou pour les intimes[4], est née en 1853. Par coquetterie ou erreur typographique, la date de naissance de 1858 est reprise par l'ensemble des documents à son sujet[2].
Louise Abbéma se forme auprès du peintre d'histoire Louis Devédeux (1820-1874)[5], puis devient l'élève des artistes Charles Chaplin (1825-1891), Jean-Jacques Henner (1829-1905) et Carolus-Duran (1837-1917). Dès l'âge de vingt-trois ans, elle accède à la notoriété grâce à un portrait de Sarah Bernhardt réalisé en 1875, puis en exécutant ceux de l'artiste Jean-Jacques Henner, de l'entrepreneur et diplomate Ferdinand de Lesseps et de l'architecte de l'opéra Charles Garnier[3]. Sarah Bernhardt — qui est sa compagne[6],[7] — a sculpté un buste en marbre de Louise Abbéma en 1878[8].
Elle fournit des dessins pour plusieurs revues d'art et illustre La Mer de René Maizeroy.
Au début du XXe siècle, elle fréquente le salon de Madeleine Lemaire, où elle rencontre Robert de Montesquiou, qui consacre un poème satirique à cette rencontre, Abîme[11].
De 1883 à 1908, elle a un atelier au no 47 rue Laffitte dans le 9e arrondissement de Paris[12]. Domicile dans lequel elle décède le [13].
s.d. : Mains jointes de Sarah Bernhardt et Louise Abbéma, moulage en bronze (longueur 31 cm) sur socle en marbre noir, avec signatures et cachet[7],[Note 2].
Panneaux du foyer du théâtre Sarah Bernhardt : La Samaritaine, Gismonda. Paris-Noël (1899).
Allégorie de la Ville de Paris (1901).
Réception critique
Dans son ouvrage critique L'art moderne, Joris-Karl Huysmans écrit à propos des panneaux des Quatre Saisons, exposés au Salon de 1882 :
« […] Encore un peintre qui n'était pas le premier venu et qui s'effondre ! Nous allons pouvoir en dire autant de Mlle Abbéma qui tirait jadis de ses boîtes à couleurs de gais pétards. Les quatre saisons, représentées par quatre actrices, sont, comme concept, une niaiserie bien féminine, mais ce qui est pis encore, c'est l'exécution lâchée, l'impersonnalité de cette peinture molle et acide. »
↑Portrait de l'actrice Renée Delmas au théâtre René de Pont-Jest. Elle est l'épouse de Lucien Guitry et mère de Sacha Guitry. Elle pose pour Louise Abbéma à plusieurs reprises.
↑Le moulage en bronze des mains jointes des deux femmes est exposé à l'Espace Cardin en 1976. En 1999, l'association lesbienne Janet & Co dépose une plainte pour vol de l'œuvre.
↑Société nationale des beaux-arts (France) Salon Auteur du texte, Salon de 1890. Palais de l'industrie. Guide-catalogue complet par ordre numérique . Peinture et sculpture..., (lire en ligne)
Anne Marie Belfort et Chantal Belfort, Espace Pierre Cardin (du 31 mars au 30 mai), Pierre Cardin présente Sarah Bernhardt (catalogue d'exposition), Paris, Ateliers Fram, coll. « collections d'art », , 77 p. (OCLC3498159, présentation en ligne).
Lucienne Mazenod et Ghislaine Schoeller, Dictionnaire des femmes célèbres, de tous les temps et de tous les pays : Louise Abbéma, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 932 p. (ISBN2-221-05292-7, lire en ligne), p. 1..
Denise Gellini et Louise Abbéma (artiste) (ill. Nicolas Lacaze), Louise Abbéma, peintre dans la Belle Époque, Paris, Le Jardin d'essai, coll. « Femmes artistes », , 127 p. (ISBN2-911822-49-8, présentation en ligne).
Tristan Cordeil, Louise Abbéma. Itinéraire d'une femme peintre et mondaine, Mémoire de Master, 2013 (lire en ligne).