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Ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (promotion 1974), il obtient l'agrégation d'histoire en 1977. À sa sortie de l'ENS, il devient pensionnaire de la Fondation Thiers puis attaché de recherche au CNRS (1981-84). En 1987, il obtient son doctorat ès lettres sur le sujet Diplomates et diplomatie autour de la paix d'Utrecht (1713), sous la direction de Daniel Roche.
Carrière universitaire
Il enseigne d'abord en école normale (à Évreux puis à Cergy). Il est élu maître de conférences à l'université Lille III (1988) puis professeur (1989-1992) et premier vice-président (1991-1992). Il est alors élu professeur à l'université Paris XII (1992-1997), où il dirige le département d'histoire de 1993 à 1997. En 1997, il est élu professeur à l'université Paris-IV, poste qu'il occupe toujours actuellement. Il appartient au Centre Roland Mousnier (UMR 8596 du CNRS).
Il a également des responsabilités dans des associations et sociétés savantes : secrétaire général de l'Association des historiens modernistes des universités françaises (1998-2008), il en devient le président en 2008. Il est membre du conseil de la Société de l'histoire de France, qu'il a également présidée en 2008[1].
Il est directeur de plusieurs collections universitaires, entre autres codirecteur de la collection « Le nœud gordien » aux Presses universitaires de France (PUF).
Apport à la science historique : Lucien Bély est un précurseur de l'histoire diplomatique à l'époque moderne en France. Alors qu'une histoire des relations internationales pour la période contemporaine était plus en vogue dans l'étude historique française (Jean-Baptiste Duroselle, Histoire diplomatique de 1919 à nos jours[3]) ou en Grande-Bretagne ( Gareth Mattingly, Renaissance Diplomacy[4]). Lucien Bély lui adopte une approche qui va finir par faire école, elle consiste à s'intéresser n'ont pas à l'évènement d'un traité en lui-même, mais comment un traité comme celui de 1713 a-t-il pu être mis en place et ratifié. Il se concentre notamment sur les acteurs "secondaires" des négociations tels les ambassadeurs longtemps invisibilisés par les princes dans les études historiques notamment au XIXe siècle[5].
Lucien Bély et Géraud Poumarède (dir.), L'Incident diplomatique XVIe – XVIIIe siècles, Paris, A. Pedone, 2010, 416 p. (ISBN2233005929) ;
Depuis 1997, il coordonne la troisième livraison de la Revue d'histoire diplomatique. Il est également l'auteur de plusieurs livres de voyages (Rome, le Mont-Saint-Michel, les Cathares).
↑« J.-B. Duroselle, Histoire diplomatique de 1919 à nos jours, 11e éd. », Revue internationale de droit comparé, vol. 46, no 1, , p. 283–283 (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Fredrick Aandahl, « Garrett Mattingly. Renaissance Diplomacy. Boston: Houghton Mifflin Company, 1955. 323 pp. $6.00. », Renaissance News, vol. 10, no 4, , p. 198–201 (ISSN0277-903X et 2326-294X, DOI10.2307/2858060, lire en ligne, consulté le )