Le lycée Périer a été construit sur un terrain comprenant un château construit par Théophile Périer[1]. Inauguré le [1], le château était alors une annexe du lycée de Marseille, actuel lycée Thiers. Le terrain fut loué par les héritiers à la municipalité puis acheté par la ville en 1924. En 1929, la population scolaire était de 400 élèves et le lycée devint un établissement indépendant, toutefois jumelé avec le lycée Saint-Charles.
La devise du lycée devient Gaudio et Spe, ce qui signifie en latinDans la Joie et l'Espérance et il prend pour emblème la chouette chevêche, symbole d'Athéna, déesse de la Sagesse et de la Science[2].
Dans la cour d'honneur, un bas-relief d'Antoine Sartorio représentant Athéna pensive rappelle que le lycée est placé sous l'égide bienveillante de la déesse grecque.
Ainsi l'historien d'origine juivePierre Vidal-Naquet, qui étudiait pendant la guerre au lycée Périer, a pu échapper à une rafle en partie grâce aux professeurs du lycée, comme le déclare Robert Bonnaud: « Il a failli être arrêté par la Gestapo. S’il a échappé à la Gestapo, c’est grâce à quelques amis et grâce également à quelques professeurs du lycée Périer, qui l’ont hébergé à cette époque-là »[4]. Lors du bombardement du , cinq bombes tombèrent sur le lycée, faisant un mort[5].
De l'après-guerre à aujourd'hui
Fusionné jusqu'en 1947 avec le lycée Saint-Charles, il s'en dissocie pour devenir un établissement indépendant. En 1953, la ville de Marseille cède ses droits de propriété à l'État[5].
Le , un élève poignarde son professeur d'allemand avant de lui-même se jeter dans le vide, apparemment sans justification[6]. Si le professeur survit grâce à la présence d'un médecin sur les lieux, l'élève est tué sur le coup.
En 1966, le lycée devient mixte[7]. Les classes de collège (de la sixième à la troisième) et de lycée (de la seconde à la terminale) sont réunies au sein de l'établissement, offrant une mixité stimulante pour les plus jeunes. Depuis 1986 et grâce à plusieurs lois de décentralisation, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a la charge matérielle de l'établissement[5].
En 2015, le lycée se classe à la 59e place sur 77 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et à la 1848e au niveau national[32]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[33].
Localisation
Ce site est desservi par le métro de Marseille: Station Périer.
Situé dans le 8e arrondissement de Marseille, le long de la Rue Paradis, une des plus longues de Marseille (2 848 m), le lycée prend place dans un quartier bourgeois[34], dans l'hypercentre de la ville. Du fait de sa position stratégique, il exerce un important cercle d'influence sur le centre de la ville et constitue le lycée public principal de la bourgeoisie marseillaise.
Maison des Lycéens
La Maison des Lycéen.ne.s du lycée Périer est une association loi de 1901, à vocation ludique et sociale au profit des élèves.
L'association a été créée le , lors de son Assemblée Générale constitutive. Elle reprend alors le rôle du Foyer Socio-éducatif (FSE) qui jusque là mettait en place diverses actions pour agrémenter la Vie Lycéenne de l’Établissement. L'administration du lycée prête ses locaux à l'association, l'espace "Maison Rouge", composé d'un bureau ainsi que de deux salles destinées à l'accueil des élèves.
Quelques anciens élèves
Les intéressés sont mentionnés dans l'ordre chronologique de leur naissance.
↑Témoignage de l'historien Robert Bonnaud: « Le lycée Périer était le plus proche, c’était l’endroit où j’habitais, c’était un lycée très bourgeois, il y avait pas mal de professeurs résistants, anti maréchalistes. »