Un premier projet de création d'un lycée de garçons à Neuilly est ébauché en 1893. Il est finalement construit à partir de 1912 sur des terrains acquis trois ans plus tôt par la municipalité d'Édouard Nortier[3]. Il est achevé à l'été 1914 et le bâtiment est réquisitionné au début de la Première Guerre mondiale, abritant un hôpital créé par l'hôpital américain de Paris, situé également à Neuilly, et qui perdurera pendant toute la durée du conflit. Comptant 200 puis 600 lits, il aura vu passer 12 000 blessés[3]. Deux plaques commémoratives apposées en 1934 rappellent l'histoire de l'ambulance américaine (American Field Service) du lycée Pasteur (1914-1917)[4],[5].
Le lycée ouvre en 1919 mais est officiellement inauguré le 18 octobre 1923, à l'occasion de l'année de célébration du centenaire de la naissance de Louis Pasteur. En 1924, des classes sont créées pour les filles[3].
Une plaque commémorative : « Capitaine Robert (Bob) Maloubier » est apposée en 2017 dans le lycée, rendant hommage à cet ancien élève.
Le bâtiment reçoit ses premiers élèves à la rentrée de 1919 et est inauguré le .
Jusqu'en 1950, le lycée Paul-Langevin de Suresnes dépend administrativement du lycée Pasteur.
Ses classes préparatoires littéraires et commerciales sont transférées dans deux établissements voisins à partir des années 2000[6].
Architecture
Œuvre de l'architecte Umbdenstock, le bâtiment symétrique de deux étages surmontés de combles imite librement les architectures Renaissance et Louis XIII (style néo-Louis XIII), le château de Blois et les hôtels de la place des Vosges, mais il utilise un matériau moderne, le béton armé[7]. Les façades sont en briques et en pierre de taille. Sur le fronton du pavillon central figure une allégorie de la République[3].
Le campanile, orné d'une cloche de Georges Borel supportant une flèche, est revêtu des quatre inscriptions suivantes : « L'heure revient, l'homme ne revient pas » ; « Chaque heure blesse, la dernière tue » ; « L'heure française sonnera toujours » ; « Quand l'heure sonne, homme soit debout »[3]. Elles sont gravées lors de la construction du lycée et sont antérieures à la Première Guerre mondiale[8].
Enseignement
Classement du lycée
En 2016, le lycée se classe 22e sur 52 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 632e au niveau national[9]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[10].
Classement des CPGE
Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles. En 2015, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2014 :
Source : Classement 2022 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2021). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. Par exemple, en filières ECE et ECS, ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP qui ont été retenues; en filières scientifiques, c'est un panier de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui a été retenu selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).
À partir de , le lycée Pasteur ne possède plus que des classes préparatoires dites scientifiques : MP/MP*, PC/PC* et PSI/PSI*, la classe préparatoire ECS ayant fermé après les concours de 2014[14],[15].
Bob Maloubier (agent secret français du SOE durant la Seconde Guerre mondiale, puis officier de renseignement du SDECE, co-créateur des nageurs de combat français)
↑Jean-François Picard, « Fernand Nouvion, génie de la traction électrique », Revue d'histoire des chemins de fer, , p. 229 à 249 (lire en ligne, consulté le )