Le métro du Capitole des États-Unis (en anglais : United States Capitol Subway System) est un réseau de métro léger desservant le Capitole des États-Unis et ses environs. Il comporte trois lignes et six stations et effectue la connexion entre le Capitole et les édifices du Sénat et de la Chambre des représentants.
Histoire
Il est réservé à l'usage des membres et visiteurs accrédités du Congrès des États-Unis[1],[2],[3],[4]. Il a pour objectif de leur faire gagner du temps sur leurs trajets et de leur éviter de passer par l'extérieur pour rejoindre les divers édifices de la Chambre des représentants et du Sénat dans le quartier. Les voies couvrent 1 km et chaque trajet entre les stations dure 90 secondes, permettant aux personnalités politiques de converser entre elles. À l'arrivée des trains dans les gares souterraines, les journalistes peuvent les aborder pour les interviewer[5].
En 1911, le président William Howard Taft suscite l'inquiétude de ses équipes, qui le perdent durant une heure ; en réalité, il était allé voir le métro du Capitole. En 1947, un ancien policier du Capitole, William Kaiser, tire sur le sénateur John Bricker, qui a juste le temps d'entrer dans un wagon et de crier au chauffeur de démarrer ; il ne sera pas touché. En 1950, la sénatrice Margaret Chase Smith monte à bord à côté de Joseph McCarthy, contre qui elle s'apprête à prononcer un discours hostile à sa chasse aux communistes et lui confie par avance : « Et vous n'allez pas beaucoup apprécier ». Le parlementaire Mike DeWine interdisait à ses employés de l'emprunter, considérant qu'il s'agissait d'un gaspillage financier. De nos jours, afin de garder leur forme, un certain nombre de parlementaires cesse de circuler à bord du métro, préférant marcher à côté[5].
↑(en) Ronald Kessler, Inside Congress : The Shocking Scandals, Corruption, and Abuse of Power Behind the Scenes on Capitol Hill, Simon & Schuster, (ISBN0-671-00386-0, lire en ligne), p. 13–14.
↑(en) Ariel Alexovich, « The not-so-seedy underworld of Capitol Hill », Roll Call, (lire en ligne, consulté le ).