Malus sylvestris, le Boquettier, le Pommier sauvage ou Pommier des bois, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Rosaceae. C'est un arbre spontané dans toute l'Europe et parfois cultivé.
Autrefois, on pensait qu'il s'agissait de l'ancêtre du pommier domestique (Malus domestica), mais on sait maintenant que le génome de celui-ci vient principalement d’une espèce d’Asie centrale, Malus sieversii[2] sauf pour quelques cultivars issus d'hybridations entre ces deux espèces comme la Granny Smith.
Description
Le Pommier sauvage est un arbre de 5 à 10 m de hauteur[3], à couronne dense. Sa croissance est moyenne voire lente surtout après l'âge de 20 ans[2]. Son architecture correspond au modèle architectural de Massart[2].
Ses rameaux sont légèrement épineux ; ses feuilles tomenteuses (à poils courts et denses) à l'état jeune, devenant glabres.
Il fleurit vers le mois de mai ; les fleurs sont blanches ou rosées. Les pommes sont généralement petites (3 à 4 cm de diamètre) à saveur très âpre, sauf pour certaines variétés plus douces, qui peuvent être consommées sous forme de gelées ou de compotes.
Liste des sous-espèces
Selon Tropicos (30 octobre 2022)[4] (liste brute contenant possiblement des synonymes) :
sous-espèce Malus sylvestris subsp. mitis Mansf.
sous-espèce Malus sylvestris subsp. orientalis Browicz
sous-espèce Malus sylvestris subsp. praecox Soó
sous-espèce Malus sylvestris subsp. sieversii Soó
Écologie
C'est une espèce mésophile acidocline à neutrocline et héliophile[2] qu'on trouve sous forme disséminée dans les bois et forêts en plaine et en montagne jusqu'à 1 500 m d'altitude.
Les branches accueillent rarement le gui[2]. Les pommes sont consommées par le sanglier[2].
Génétique
Elle est encore méconnue.
Sciences participatives : un appel à échantillonnage du pommier sauvage en France a été lancé en février (2012) dans le cadre d’un programme de recherche "Structure et diversité génétique de populations de pommiers sauvages en France (Malus sylvestris) : quel statut conservatoire en France ?", accompagné par Tela-botanica. Fin 2012 à la clôture de ce projet, il avait permis d'échantillonner 954 pommiers sauvages dans plusieurs régions de France qui ont été analysés en biologie moléculaire en 2013[5].
↑ abcde et fAnnik Schnitzler-Lenoble et Roland Carbiener, Forêts fluviales d'Europe : Écologie, biogégraphie, valeur intrinsèque, Paris, Tec & Doc, , 388 p., p. 115
↑Jean-Claude Rameau, Dominique Mansion et Gérard Dumé, Flore forestière française : guide écologique illustré, t. 1 : Plaines et collines, Paris, Institut pour le développement forestier, , 1785 p. (ISBN2904740163 et 978-2904740169)