Village dans la plaine de la Haye, à 30 Km de Nancy, 26 de Toul et 8 de Domèvre-en-Haye.
D’après les données Corine Land Cover, le ban communal de 760 hectares comportait en 2011, 66 % de zones agricoles, 30 % de forêts et 3,5 % de zones urbanisées. Le territoire communal n'est arrosé par aucun cours d'eau d'après le SANDRE, mais les cartes mentionnent la source d'un ruisseau (Fig. 1) qui se jette dans le Rupt-de-Mad[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 812 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 16 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Au , Mamey est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-à-Mousson, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66 %), forêts (30,5 %), zones urbanisées (3,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Mamacus in comitatu Sarpontensi, 918 - Maumey, 1344 - Mayey et Mameis, 1402 - Mamei et Memey, 1421 - Mesmey, 1568 ; sont les différentes graphies recensées par le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[16].
Ce toponyme pourrait être lié à saint Mammès, mais les preuves en restent à fournir, toutefois H. Lepage cite les orthographes de Mammettes et Mamès dans ce dictionnaire.
Histoire
Au XXe siècle des substructions d'époque romaine et un enclos protohistorique ont été signalés sur le territoire de la commune[17].
Les éléments d'information concernant cette commune semblent rares, toutefois, les historiens s'accordent à faire dépendre le village de la seigneurie et du château de Pierrefort dès le XVIe siècle[18],[19]. Par ailleurs le répertoire archéologique du comte Beaupré mentionne plusieurs découvertes des époques gallo-romaines et antérieures sur les communes voisines, indiquant la fréquentation possible du site et de sa source aux temps anciens[20].
La commune pourrait même être une fondation médiévale puisqu'elle apparaît dans un titre de l'année 918, et citée par les comtes de Bar, d'après Lepage :
« Ce village est assez ancien : en 1334, Gérard, sire d'Haraucourt, reconnaît tenir d'Édouard, comte de Bar, ce qu'il a en la ville de Mamey-en-Rays, et doit un mois de garde à Pont-à-Mousson. »[18]
Village anéanti par la Wehrmacht lors du retrait des troupes en 1944 : il en est resté une seule maison et l'église (massacre de la vallée de la Saulx).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2021, la commune comptait 337 habitants[Note 4], en évolution de −1,46 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et faiblement viticole, au XIXe siècle,
« Surf. territ. 634 ha dont 524 hect. en terres lab., 5 en prés, 1 en vignes, 209 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter de 8 à 10 hectol.,en orge de 10 à 12, en avoine de 12 à 15. Bêtes à cornes et porcs. Culture principale : la pomme de terre. »[18],[19]
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du ministère de l'Agriculture (Agreste[27]), la commune de Mamey était majoritairement orientée[Note 5] sur la production de céréales et d'oléagineux (mais aussi poly-élevage) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 548 hectares (surface cultivable communale) en hausse depuis 1988- Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 29 à 228 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 7 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 8 unités de travail[Note 7].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Hubert reconstruite en 1789 (pèlerinages).
Deux croix de chemin.
Croix de mission.
Personnalités liées à la commune
Jean Veber, illustrateur, notamment de la Première Guerre mondiale, a placé l'une de ses œuvres à Mamey[28].
Héraldique, logotype et devise
Blason
D'azur à deux bars adossés d'or, surmontés d'un massacre crucifère d'argent; à la bordure engrêlée d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Mamey dépendait de la seigneurie de Pierrefort, ce qui est symbolisé par les bars et la bordure. En effet, le seigneur de Pierrefort portait les armes de Bar, à la bordure engrêlée (sceau de Pierre Ier en 1314). Le massacre crucifère symbolise saint Hubert, patron de la paroisse.
Voir aussi
Bibliographie
G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
« Mamey », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑« Enquête sur le nom des habitants. Bassin mussipontain : dis-moi où tu habites, je te dirai qui tu es ! », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Fiche communale de Mamey », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, (lire en ligne), p. 85.
↑ ab et cHenri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne).
↑ a et bE. Grosse, Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN1278248951 et 9781278248950, OCLC936241814, lire en ligne).
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), Jezainville, Martincourt ….