Marchand Ennery étudia le Talmud sous la direction de Baruch Gougenheim, qui fut rabbin à Phalsbourg puis grand rabbin de Nancy, et à l'école rabbinique de Herz Scheuer à Mayence.
Nommé directeur de l'École israélite de Nancy en 1819, Marchand Ennery devint grand-rabbin de Paris en 1830. Entre la mort d'Emmanuel Deutz, en 1842, et l'année 1846, le poste de grand-rabbin du Consistoire central demeura vacant en raison des dissensions entre traditionalistes et réformateurs[2]. Lorsque le rabbin Ennery, connu pour être traditionaliste, proposa sa candidature en 1846, il parvint à éviter le conflit avec ses opposants et à se faire élire. Selon François Delpech, son « attitude conciliante » se révéla déterminante[3].
Le rabbin Ennery fut fait chevalier de la Légion d'honneur en 1850.
Histoire des Juifs en France, sous la direction de Bernhard Blumenkranz, Privat, 1972
Dictionnaire biographique des rabbins et autres ministres du culte israélite; France et Algérie, du Grand Sanhédrin (1807) à la loi de Séparation(1905) - Berg International éditeurs, Paris, 2007, notice E37, pages 283-285.
Notes et références
↑Cf. Marchand Ennery, Dictionnaire hébreu-français, Colbo, Note de l'éditeur.
↑In Histoire des Juifs en France, p. 319. François Delpech ajoute : « Ses successeurs immédiats, Salomon Ulmann de 1853 à 1865, Lazare Isidor de 1866 à 1888 et Zadoc Kahn de 1889 à 1905, furent également choisis pour leur largeur d'esprit. D'une manière générale les principaux postes rabbiniques furent désormais réservés à des hommes réputés assez ouverts pour ne pas faire obstacle aux adaptations jugées nécessaires. »
↑Jules Moiroux, Le Cimetière du Père-Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 240