Ses frontières ont fluctué tout au long de son histoire et ce, depuis le Moyen Âge, époque de sa création. Dans ses limites du XVIIIe siècle, la province correspondait au département actuel de la Creuse mais regroupait aussi une bonne part de la Haute-Vienne (arrondissement de Bellac) ainsi que des paroisses de l'Indre, de la Vienne et de la Charente. La majeure partie de la Marche fait aujourd'hui partie de la région Nouvelle-Aquitaine.
Au sein même du comté on distinguait la Basse Marche autour du Dorat, et la Haute Marche autour de Guéret. La Marche formait une étroite entité étirée sur environ quatre-vingts kilomètres. Les comtés voisins étaient les suivants :
La Marche parle plusieurs langues régionales. Au nord le marchois est un parler du Croissant, espace linguistique intermédiaire entre la langue d'oc et la langue d'oïl[6],[7],[8]. L'aire géographique de ces parlers de transition épouse à peu près la part septentrionale de la province historique dont la ville de Guéret fait partie[9],[10]. Dans sa partie méridionale il s'agit du nord-occitan sous sa forme limousine, qui est parlé jusqu'au nord de la Combraille auvergnate d'après les dernières recherches[11].
Quelques communes au nord de la Marche, autour de Belâbre, sont de parler d'oïl à cheval entre le berrichon et le poitevin.
↑Jean Tricard et Philippe Grandcoing, Le Limousin, pays et identités : enquêtes d'histoire, de l'antiquité au XXIe siècle, Limoges, Presses universitaires de Limoges, , 577 p. (ISBN2-84287-410-2)
↑Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires, (lire en ligne).
↑(fr + oc) Patois et chansons de nos grands-pères marchois : Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon, Paris, Éditions CPE, , 160 p. (ISBN978-2-84503-827-1)