À l'écart des routes principales, le petit bourg de Saint-Quentin où est implantée la mairie se situe, en distances orthodromiques, sept kilomètres au nord de Sarlat-la-Canéda et treize kilomètres au sud-sud-est de Montignac-Lascaux. Le village de Marcillac est situé deux kilomètres plus au nord-ouest.
Principale voie d'accès à la commune, la route départementale (RD) 704 sert en grande partie de limite territoriale à l'est.
Communes limitrophes
Marcillac-Saint-Quentin est limitrophe de six autres communes. Au sud-ouest, son territoire est distant d'environ 400 mètres de celui de Marquay.
Les limites communales de Marcillac-Saint-Quentin et celles de ses communes adjacentes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Marcillac-Saint-Quentin est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[3].
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 121 m et 327 m[7],[8].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 16,46 km2[7],[12],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 16,98 km2[5].
La Grande Beune, d'une longueur totale de 22,79 km, prend sa source dans la commune de Saint-Geniès et se jette dans la Vézère en rive gauche au sud du bourg des Eyzies[17]. Elle arrose la commune au nord-est sur près de trois kilomètres, lui servant de limite face à Tamniès sur près de deux kilomètres, en deux tronçons séparés.
Réseaux hydrographique et routier de Marcillac-Saint-Quentin.
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont » et « Vézère-Corrèze ». Le SAGE « Dordogne amont », dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Le SAGE « Vézère-Corrèze », dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[19]. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [20].
La quasi-totalité du territoire communal dépend du SAGE Vézère-Corrèze. Du nord-est au sud-est, seules quelques portions minimes font partie du bassin versant de l'Énéa et sont rattachées au SAGE Dordogne amont.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 949 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[23]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Salignac-Eyvigues à 9 km à vol d'oiseau[24], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,1 mm[25],[26]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[27].
Urbanisme
Typologie
Au , Marcillac-Saint-Quentin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[28].
Elle est située hors unité urbaine[29]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[29]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[30],[31].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (46 %), zones agricoles hétérogènes (45,5 %), prairies (8,4 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Marcillac-Saint-Quentin est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[33]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[34].
Marcillac-Saint-Quentin est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[35]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[36],[37].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2013, par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[33].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Marcilhac e Sent Quentin[38].
Histoire
En 1944, deux jeunes appartenant au groupement 36 des Chantiers de la jeunesse, sont tués sous le feu allemand dans la commune[39].
Politique et administration
Rattachements administratifs
Les communes de Marcillac et de Saint-Quentin ont, dès 1790, été rattachées au canton de Marquay qui dépendait du district de Sarlat jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôsean IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », les deux communes sont rattachées au canton de Sarlat (devenu canton de Sarlat-la-Canéda en 1965) dépendant de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[7].
En 1827, les communes de Marcillac et de Saint-Quentin fusionnent sous le nom de Marcillac-Saint-Quentin.
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[40],[41].
Démographie de Marcillac, puis de Marcillac-Saint-Quentin
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
En 2021, la commune comptait 829 habitants[Note 4], en évolution de +6,42 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le Football-club Sarlat-Marcillac[49] est engagé en Régional 2 pour la saison 2022-2023[50].
Économie
Emploi
En 2015[51], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 392 personnes, soit 50,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (quarante-cinq) est resté stable par rapport à 2010 et le taux de chômage de cette population active s'établit à 11,5 %.
Établissements
Au , la commune compte 82 établissements[52], dont trente-cinq au niveau des commerces, transports ou services, dix-huit dans la construction, dix-huit dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, sept dans l'industrie, et quatre relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[53].
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[13],[14]
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Francis Boddart, Les chantiers de la jeunesse et la Dordogne, 1940-1944 : de la révolution nationale à la production industrielle, Périgueux, IFIE Éditions Périgord, , 342 p. (ISBN978-2-916265-18-6), p. 276..
↑Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 5 septembre 2020.
↑ a et bAbbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p. 89.