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Marek Halter est le fils de Salomon Lewi Halter (1905-1963), linotypiste, issu d'une lignée d'imprimeur[1],[2] et de Pola Perl Rotstein (1913-1974), bibliothécaire, une poétesse écrivant en yiddish[3],[2],[4].
En 1946, à l'âge de dix ans, le jeune Marek retourne en Pologne, où il réside avec sa famille jusqu'à son départ pour Paris en 1950.[réf. nécessaire]
À quinze ans, il est mime dans la compagnie de Marcel Marceau, puis il est reçu aux Beaux-Arts de Paris.[réf. nécessaire] En 1953, il est lauréat du prix international de peinture de Deauville et lauréat de la Biennale d'Ancône. Il est alors invité au musée de Jérusalem et expose un ensemble de peintures et d'aquarelles au musée d'Haïfa. En décembre il expose à la galerie Cimaise de Paris, boulevard Raspail.
Il part en Argentine pour une exposition personnelle en 1955 à Buenos Aires où il reste deux ans et se lie d'amitié avec le président Juan Perón avant de se faire expulser d'Argentine par ce dernier[5].
En 1957, il revient en France.
Il illustrera des recueils de poésie de sa mère dans les années 50-60[3].
En 1963 il expose à la Biennale de Paris Faits divers à Ouarzazate, dans la section peinture, participation française.
Militant de la paix et écrivain
À la veille de la guerre des Six Jours, en 1967, il lance un appel international en faveur de la paix au Proche-Orient. Après la fin de la guerre, il fonde le Comité international pour la paix négociée au Proche-Orient ; il est à l'origine des premières rencontres entre Israéliens et Palestiniens.[réf. nécessaire]
En 1968, il fonde la revue Éléments dirigée par son épouse Clara Halter. C'est la première publication à laquelle collaborent à la fois des Israéliens, des Palestiniens et des Arabes[6].
En 1974 il fait un voyage à New-York puis à Sao-Paulo avec un passeport français 6 ans avant d'être naturalisé.
En 1976, Marek Halter publie son premier livre Le Fou et les Rois, prix Aujourd'hui relatant ses expériences au Proche-Orient. Celui-ci devient un best-seller.
Il fonde en 1978 un comité pour la libération du journaliste argentin Jacobo Timerman.
En 1982, il est élu président de l’Institut Andreï Sakharov, puis, en 1984, préoccupé par la montée du racisme et de l’antisémitisme en France, il participe à la création du mouvement SOS Racisme.
Après six années de recherches, il termine La Mémoire d'Abraham, roman deux fois millénaire d’une famille juive — en partie la sienne — qui paraît en France en 1983 (ce roman aurait été rédigé avec un nègre littéraire, Jean-Noël Gurgand[5]). Cet ouvrage est vendu à plus de cinq millions d’exemplaires à travers le monde. Il obtient en France le prix du Livre Inter et reste pendant huit semaines sur la liste des best-sellers du New York Times.
En 2003, l'écrivain se voit confier, par le président de la RépubliqueJacques Chirac, le commissariat général de la participation française au Tricentenaire de la Ville de Saint-Pétersbourg[8],[9].
Défenseur du dialogue interreligieux, Marek Halter est, en 2017, l'un des organisateurs de la Marche des musulmans contre le terrorisme. Celle-ci, composée d'une trentaine d'imams du monde entier[13],[14], fait escale dans plusieurs villes d'Europe frappées par le terrorisme djihadiste (Berlin, Bruxelles, Paris, Toulouse, Nice…) pour y apporter un message de tolérance. Le , ils se rendent à l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime)[15],[16],[17] dans laquelle fut assassiné le père Jacques Hamel le .
Marek Halter a été critiqué, notamment par l'ancien résistant juif polonais Michel Borwicz, qui affirme que l'autobiographie de Halter est « bourrée d'inventions pures et simples », qu'il n'aurait jamais vu le ghetto de Varsovie, qui ne sera construit qu'en , après son départ avec sa mère pour la zone d'occupation soviétique. Borwicz récuse également l'affirmation selon laquelle le père de Halter aurait tenté de rejoindre le maquis, ainsi que celle de la participation de son grand-père au journal clandestin du ghetto Yedièss. Selon lui, l’anecdote concernant la visite à Moscou et Staline n'aurait pas plus de véracité historique[19].
D'après les magazines Le Point et Le Nouvel Observateur, de nombreuses autres anecdotes dont fait état Marek Halter seraient fausses ou inexactes[5],[18].
Procès avec l'AGRIF
En 1993, à la suite d'une plainte de l'AGRIF, Marek Halter est condamné en appel pour diffamation publique raciale[20] pour une tribune publiée dans Le Figaro sur le carmel d'Auschwitz qui mettait en cause la responsabilité du catholicisme[21].
À Brooklyn, Aaron, un jeune immigré juif géorgien, est abattu. Un vieux manuscrit, connu de la victime, dévoilerait l'une des 64 énigmes du rouleau de cuivre des Ta'amrés, protégeant l'accès du trésor du temple de Jérusalem.
↑ a et b(en) « Perl Halter », sur merhav.nli.org.il (consulté le )
↑Rachel Killick, Uncertain Relations: Some Configurations of the "third Space" in Francophone Writings of the Americas and of Europe, Peter Lang, (ISBN978-3-03910-189-4)
↑Gérard Abensour, « Le tricentenaire de la fondation de la ville de Saint-Pétersbourg », La Revue russe, vol. 22, no 1, , p. 7–13 (DOI10.3406/russe.2003.2157, lire en ligne, consulté le ).