Il servit également le successeur du roi Guillaume, Tancrède de Lecce (1189-1194), qui le nomma 1ercomte de Malte, probablement à son avènement en 1190[2].
Envoyé en Germanie comme prisonnier, Margaritus fut aveuglé et émasculé sur ordre d'Henri en 1197 ; on perd ensuite sa trace et il est probable qu'il soit mort de ses blessures. Selon une information jugée fantaisiste du chroniqueuranglo-normandRoger de Hoveden, Margaritus, désormais aveugle, se serait mis au service du roi de FrancePhilippe Auguste vers l'an 1200 et, alors qu'il se rendait à Brindisi où il avait rassemblé une flotte, il aurait été tué à Rome par un domestique[2].
Union et postérité
De son épouse, une certaine Matina, Margaritus eut des enfants mentionnés dans son testament mais dont on perd la trace après l'été 1294, et qui ont peut-être été comme leur père victimes d'Henri VI[3].
L'hypothèse de Hopf le présentant également comme père de Guillaume dit « le Gras » (Guglielmo Grasso), 2ecomte de Malte, a elle aussi été abandonnée[5]. Il s'agit vraisemblablement d'une légende car ce dernier était un corsaire génois (et non d'origine grecque comme Margaritus) et qu'il fut récompensé par ce titre après la disgrace de Margaritus en 1194 par Henri VI « le Cruel ». Les généalogies modernes excluent Margaritus des ascendants de Guglielmo Grasso[6].
Carlo Alberto Garufi, Margarito di Brindisi, conte di Malta e ammiraglio del re di Sicilia. Miscellanea di archeologia, storia e filologia dedicata al prof. Antonino Salinas, Palerme, 1907, 273-282.
Ferdinand Chalandon, Histoire de la domination normande en Italie et en Sicile, t. II, Paris, 1907.
(it) Andreas Kiesewetter, « Preludio alla Quarta Crociata? Megareites di Brindisi, Maio di Cefalonia e la signoria sulle isole ionie (1185-1250) », dans Gherardo Ortalli, Giorgio Ravegnani, Pater Schreiner, Quarta Crociata. Venezia - Bisanzio - Impero latino, Venise, , p. 317-358
John Julius Norwich, The Kingdom in the Sun, 1130-1194, Longman : London, 1970.