Palerme
Palerme (/palɛʁm/[2] ; en italien : Palermo /paˈlɛrmo/[3] Écouter ; en sicilien : Palermu /pa.ˈlɛr.mʊ/) est une ville du sud de l'Italie, chef-lieu de la région autonome de Sicile et de la ville métropolitaine de Palerme, qui englobe son aire urbaine. Ayant joué un rôle prépondérant au cours de la majeure partie de ses 2 700 ans d'existence, Palerme est renommée pour sa riche histoire, sa culture locale, ses monuments architecturaux, son climat méditerranéen et sa cuisine. Située au nord-ouest de la Sicile, elle est baignée par les eaux de la baie de Palerme, dans la mer Tyrrhénienne. Fondée par les Phéniciens sous le nom de Zyz (« fleur »), désignée par les Grecs sous le nom de Pánormos, la ville est renommé Panormus par les Romains, qui tiennent la ville tout au long des périodes républicaine et impériale. C'est de 831 à 1072 que la cité de Balarm, comme elle est appelée sous la domination arabe de l'émirat de Sicile, accède pour la première fois au rang de capitale de la Sicile[4]. Loin de la déposséder de son importance, la conquête normande confirme sa suprématie sur le reste de l'île et elle demeure la capitale du royaume de Sicile de 1130 à 1816[5],[6]. La population de l'agglomération de Palerme est estimée par Eurostat à 855 285 habitants tandis que son aire urbaine de 1,2 million d'habitants la place à la cinquième position italienne. La majorité des Palermitains parlent l'italien ainsi que le dialecte palermitano du sicilien. Pôle industriel et tertiaire de la Sicile, son économie est largement orientée vers les secteurs du tourisme, des services, du commerce et agricole, en plus de bénéficier de la présence d'un aéroport international. Néanmoins, ses données sont largement sous-évaluées en raison de l'ampleur de son économie souterraine. Appréciée pour sa culture et son ambiance méditerranéennes, elle attire de plus en plus de touristes italiens comme étrangers. Certains de ses monuments sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO en raison de leur contribution à la richesse et diversité culturelles de la « Palerme arabo-normande »[7]. Son vaste centre historique, longtemps négligé et délabré par les assauts du temps, subit actuellement un processus de restauration à grande échelle. La religion catholique occupe une position cruciale dans la culture palermitaine. La patronne de la ville est sainte Rosalie de Palerme, célébrée tous les ans le 15 juillet. GéographieTopographiePalerme s'étend le long d'une plaine parcourue par les fleuves côtiers Papireto, Kemonia et Oreto. Les Arabes, après y avoir semé les graines des vastes orangeraies qui ont fait sa renommée pendant longtemps, nommèrent ce bassin la Conca d'Oro (« conque d'or ») au IXe siècle. En surplomb de la plaine, plusieurs sommets encerclent la ville, qui se retrouve enserrée entre la mer Tyrrhénienne et les montagnes, tel le mont Pellegrino au nord, qui culmine à 606 m d'altitude. Plusieurs réserves naturelles se trouvent à proximité, dont celles du Monte Pellegrino et de Capo Gallo. Historiquement, les communications entre la ville et les régions intérieures de la Sicile étaient rendues difficiles par les montagnes. Le plus haut sommet environnant est le mont Pizzuta, qui culmine à 1 333 m d'altitude. La falaise du mont Pellegrino, qui domine la mer de toute sa hauteur, est décrite par Johann Wolfgang von Goethe comme « le plus beau promontoire du monde » dans son Voyage en Italie. ClimatPalerme bénéficie d'un climat méditerranéen (classification climatique de Köppen : Csa) caractérisé par des hivers doux et humides et des étés chauds et secs grâce à la prédominance des hautes pressions subtropicales[8]. Palerme est l'une des villes les plus chaudes d'Italie et d'Europe car, bien que la chaleur du jour ne soit pas souvent excessive grâce à l'effet modérateur des brises marines, les températures nocturnes diminuent peu par rapport à celles de la journée et sont par conséquent remarquablement élevées, avec une moyenne annuelle de 19 °C. Elle reçoit environ 3 000 heures d'ensoleillement par an. Les chutes de neige sont très rares et éphémères lorsqu'elles se produisent ; il n'a neigé qu'une dizaine de fois à Palerme depuis 1945[9]. Les plus grosses chutes de neige survenues dans la ville ont eu lieu en 1949 et en 1956, lors de vagues de froid intenses qui ont vu la température passer sous les 0 °C (exceptionnel sur les côtes siciliennes)[10]. Des chutes de neige de moindre importance se sont produites en 1981, 1986, 1999 et 2014[11]. Le record de température minimale mesuré à Palerme est de −2,5 °C en février 1967. Durant la canicule exceptionnelle de juillet 2023 il a été mesuré une valeur record de 47 °C[12] à l'observatoire de Palerme[13]. La température annuelle moyenne de la mer est supérieure à 19 °C ; elle s'échelonne de 14 °C en février à 26 °C en août. Elle dépasse le seuil des 21 °C (en dessous duquel l'eau est trop fraîche pour la baignade) de juin à octobre[14].
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HydrographieDes trois fleuves côtiers historiques de la ville, seul l'Oreto, qui sépare le centre historique des quartiers ouest plus industriels, est toujours présent. Le Papireto et la Kemonia sont désormais recouverts. Leur ancien emplacement est discernable à travers le tracé urbain de certaines rues. Quant aux plaines marécageuses formées aux embouchures des anciens torrents du bassin de Palerme et dont le débit fluctuait fortement en fonction des saisons, elles ont connu un sort similaire après avoir été assainies. Voies de communication et transportsSelon une enquête, les Palermitains passent en moyenne 63 minutes par jour dans les transports en commun, la plupart du temps pour se rendre sur leur lieu de travail ou en revenir. 14 % des usagers des transports urbains voyagent plus de 2 heures par jour. Le temps moyenne d'attente à un arrêt ou une station est de 23 minutes, tandis que 48 % des usagers attendent généralement plus de 20 minutes chaque jour. La distance moyenne que les gens parcourent habituellement en un seul trajet de transports en commun est de 4,4 km, et seuls 3 % d'entre eux dépassent 12 km[16]. Infrastructures routièresCarrefour du réseau routier sicilien, la ville de Palerme est située à la jonction des autoroutes A29 vers Mazara del Vallo en passant par l'aéroport Falcone-Borsellino et Trapani à l'ouest, A19 vers Catane au sud-est, et A20 vers Messine à l'est. La via Regione Siciliana relie ces grands axes, et constitue la principale artère de circulation de l'agglomération palermitaine. Les routes nationales SS113, 121, 186 et 624 traversent la ville. La compagnie sicilienne de transports (AST)[17], met à la disposition des habitants de la ville 35 lignes de bus reliant Palerme à toute la région. Palerme est en outre un étape clé sur la route européenne 90. Transports urbainsLe réseau de bus de Palerme (90 lignes) est géré par la société AMAT et ses itinéraires couvrent une longueur totale de 340 km. On croise dans la ville de nombreux triporteurs motorisés (de type mobylette), très utilisés par les vendeurs ambulants dans les rues souvent étroites du centre ancien. TramwayLa ville est également parcourue par quatre lignes de tramway, la première a été inaugurée en 2014. Elle relient dans l'ordre :
Desserte ferroviaireLa gare de Palermo-Centrale assure des liaisons vers la plupart des grandes villes siciliennes, notamment Agrigente, Trapani, Catane, Messine ainsi que le reste de l'Italie via son détroit. Elle se trouve également au centre du service ferroviaire métropolitain de Palerme (composé de deux lignes, A et B) qui relie le centre-ville aux banlieues nord et à l'aéroport. Desserte aérienneL'aéroport international de Palerme est situé à 32 km à l'ouest de la ville. Son nom officiel, « Falcone-Borsellino », a remplacé l'ancien nom de Punta Raisi en hommage à Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, deux magistrats fortement impliqués dans la lutte contre le corruption assassinés par la mafia au début des années 1990[18]. Il a accueilli 5,7 millions de passagers en 2017. La gare ferroviaire de l'aéroport, qui a conservé l'ancien nom de Punta Raisi, est accessible par des liaisons directes depuis Palermo-Centrale, Palermo-Notarbartolo et Palermo-Francia. L'aéroport de Palermo-Boccadifalco n'a plus qu'un usage militaire et une partie des anciennes pistes ont été réaménagées en jardin botanique[19]. Transport maritimeDepuis sa fondation par les Phéniciens il y a 2 700 ans, Palerme n'a jamais perdu sa fonction portuaire et elle constitue encore de nos jours le principal port de Sicile au coude à coude avec Messine. En 2007, il s'agit du sixième port d'Italie en importance quant au trafic de passagers avec un total de 2,4 millions de personnes y ayant transité, dont 470 000 lors de croisières. Des liaisons régulières existent vers les petites îles siciliennes telles qu'Ustica et les îles Éoliennes via Cefalù, mais aussi vers des destinations italiennes plus lointaines (Cagliari, Naples, Livourne, Gênes) et vers Tunis. Le trafic portuaire comprend également près de 5×106 t de marchandises et 80 000 EVP annuellement. Le port est également orienté vers le secteur de la plaisance et la « marina turistica » accueille de nombreux voiliers et catamarans. ToponymieLa ville est fondée par les Phéniciens sous le nom de Zyz (« fleur »)[20],[21]. La dénomination actuelle de Palerme est originaire du grec ancien πᾶς, pâs, « tout » e ὅρμος, hórmos, « port », Πάνορμος, c'est-à-dire « port bon pour tout ancrage », qualité qu'elle devait aux fleuves Kemonia et Papireto dont les embouchures formaient des débarcadères naturels. D'autres villes et ports méditerranéens partagent la même étymologie. Les Romains traduisirent ce nom en Panormus, que les Arabes prononceront plus tard بَلَرْم (Balarm). Sous l'influence arabe, la ville est nommée officiellement Balermus au cours de la période normande et ce n'est que dans le courant de l'ère moderne que la forme Palermo est définitivement adoptée. Ses habitants se nomment les Palermitani en italien, et les Palermitains en français. HistoireOriginesLes plus anciennes traces de peuplement humain dans le secteur de l'actuelle Palerme remontent au plus tard à la période mésolithique, vers 8 000 av. J.-C., et correspondent à un ensemble de figures rupestres découvertes dans une grotte proche du quartier d'Addaura. Les premiers habitants dont on ait connaissance sont les Sicanes, mentionnés par Thucydide qui situe leur région d'origine vers l'actuelle Catalogne, sur la péninsule Ibérique[22],[23]. AntiquitéÀ la fin du VIIe siècle av. J.-C., les Phéniciens fondent une colonie dans un port naturel connue sous le nom de Zyz[24] (punique : 𐤑𐤉𐤑, ṢYṢ)[25] en réponse à la fondation de colonies grecques dans l'ouest sicilien alors sous influence punique. Cette colonie va devenir la 3e cité phénicienne de Sicile aux côtés de Motyé et Solonte. L'emplacement exact de cette première cité était stratégiquement situé à l'extrémité d'une route commerciale qui empruntait une vallée facilitant l'accès à l'arrière-pays montagneux, au niveau des actuels via Cappucini et corso Pisani. Elle sera plus tard désignée comme la Paleápolis, « vieille ville ». La Neápolis, « ville nouvelle », noyau de l'expansion ultérieure de la cité, s'est développée entre la Paleápolis et le port. Elle connut une croissance rapide et se développa si bien qu'elle dépassa en taille comme en importance la ville ancienne et concentra les activités commerciales et artisanales dans son marché. Son développement s'articule sur un decumanus dont le tracé coïncide aujourd'hui avec le corso Vittorio-Emmanuele. L'enceinte de la cité fut alors étendue pour emmurer le nouveau périmètre urbain et deux nouvelles portes furent percées, portant à quatre le nombre d'entrées dans la ville (une à chaque point cardinal). Les murs suivaient le cours des deux rivières qui délimitaient l'espace de la cité, la Kemonia et le Papireto, qui formaient un fossé et des douves naturelles. Très développée pour l'époque, l'enceinte ne nécessitera aucun renforcement avant l'époque romaine. Le nom de l'actuel quartier de Cassaro, issu de l'arabe al-qaṣr (« château, place forte », donne également alcázar), doit probablement son nom à ces mêmes remparts. Sur le mont Pellegrino, la citadelle d'Heircté dominant la cité complète son système de défense[26]. Les deux premiers siècles d'existence de Zyz sont une période prospère et la colonie se développe paisiblement grâce à ses relations commerciales avec Carthage. Cependant, peu de temps après ses premiers contacts avec les Grecs, elle sera perpétuellement impliquée dans les guerres siciliennes, conflit prolongé entre les Carthaginois et les Grecs de Syracuse se disputant l'hégémonie de la Sicile. De 479 à 383 av. J.-C., après la défaite de la flotte carthaginoise d'Hamilcar de Giscon à la bataille d'Himère, la guerre bat son plein et de nombreux navires quittent le port de Zyz pour se lancer à l'assaut des cités grecques. C'est au cours de cette période que les Grecs nomment leur cité rivale Pánormos, « grand havre », dénomination qui s'imposera peu à peu. À partir du Ve siècle av. J.-C., les Carthaginois eux-mêmes frappent le nom grec sur leurs pièces de monnaie. En 409 av. J.-C., la ville est pillée par Hermocrate de Syracuse. En 276 av. J.-C., au cours de la guerre de Pyrrhus, la cité de Pánormos considérée comme inexpugnable est conquise pour la première fois par le roi épirote et passe temporairement sous domination grecque avant d'être récupérée par Carthage quelques mois plus tard. Les guerres siciliennes prennent subitement fin en 265 av. J.-C. lorsque Syracuse conclut une alliance avec les Romains, tout juste rendus maîtres de la péninsule italienne, qui parviennent à repousser les forces carthaginoises hors de l'île lors de la première guerre punique. Pánormos et Heircté, ultimes remparts de Carthage en Sicile, tombent en 254 av. J.-C. au terme d'un siège mené par 200 navires romains : sur les 27 000 Palermitains, 14 000 d'entre eux se voient offrir la possibilité de payer une rançon tandis que les 13 000 hommes restants sont vendus comme esclaves. Hamilcar Barca reprend ensuite Heircté d'où il tente durant trois ans de reconquérir la cité, sans succès[26]. Sous l'empereur Auguste, des légionnaires romains furent stationnés dans la cité. Des vestiges d'opulentes villas romaines sont disséminées dans la ville (piazza Sett'Angeli, palazzo Sclafani, piazza della Vittoria). Malgré tout, Panormus demeura, comme une bonne partie de la Sicile, majoritairement hellénophone tout au long de la période romaine. Moyen ÂgeLors de l'effondrement de l'Empire romain, Palerme vit de nombreux peuples germains déferler entre ses murs mais ce sont les Vandales menés par leur roi Genséric qui finissent par imposer leur domination dans la région en 440 apr. J.-C. Ces derniers, après avoir pris possession des provinces romaines d'Afrique du Nord, se lancèrent à la conquête des îles méditerranéennes (Sicile, Sardaigne et Corse) dès 455 et parvinrent à se constituer un véritable empire maritime avec Carthage pour capitale[27]. Cependant, la chute définitive de l'Empire romain d'Occident amène de nouveaux envahisseurs aux portes de la Sicile et ce sont les Ostrogoths, peuple germanique fortement romanisé et commandé par Théodoric le Grand[28], qui envahissent l'île à leur tour en 488. Ils ne parviennent pas à maintenir leur contrôle sur la Sicile plus longtemps puisque, dès 535, la région repasse aux mains de l'Empire romain d'Orient, ou Empire byzantin, lors de la guerre des Goths. La Sicile est la première province italienne reconquise par le général Bélisaire au nom de Justinien Ier, l'empereur d'Orient. Vers la fin de l'année 535, une armée et une flotte byzantines composées de 7 500 à 9 000 hommes assiègent Palerme qui, contrairement aux autres cités siciliennes tenues par les Ostrogoths, refuse initialement de se rendre mais finit par capituler. Sous l'Empire byzantin, Palerme connaît une période florissante qui dure trois siècles[29]. En 831, les Arabes s'emparent de la Sicile et font de Palerme la capitale d'un émirat qui englobe la totalité de l'île à l'exception de quelques cités de la côte orientale qui vont demeurer des bastions de la résistance byzantine jusqu'en 965. En 240 ans de domination musulmane (831-1071) sous les dynastie fatimide et kalbite, l'arabisation et l'islamisation de Balarm furent radicales[30] et sa position de supériorité sur les autres villes siciliennes fut confirmée au détriment de Syracuse. Elle devient l'une des cités les plus peuplées de la Méditerranée et rivalise même avec Le Caire en taille et en splendeur. Les émirs de Sicile lancèrent un vaste plan de développement agraire et encouragèrent la culture du coton, du papyrus et surtout des agrumes, dont les couleurs vives ont donné son nom à la Conca d'Oro et qui plus d'un millénaire après demeurent l'un des piliers de la cuisine sicilienne. Au terme d'une succession de querelles dynastiques fragilisant les défenses de l'émirat, les Normands conquièrent Palerme en 1072 après un long siège de cinq mois, ce qui relevait de l'exploit car jamais ces chevaliers ne s'étaient heurtés aux puissantes murailles d'une ville aussi peuplée. L'armée de Robert Guiscard, membre de la Maison de Hauteville, occupe ensuite la cité et la fait revenir sous influence chrétienne et ce sera son neveu, Roger II de Sicile, qui unifiera les possessions normandes du sud de la péninsule italienne et du comté de Sicile pour donner naissance au royaume de Sicile avec Palerme pour capitale. Le roi se fit édifier un palais pour y établir une cour brillante où s'opéra une forme de syncrétisme culturel regroupant les influences et les savoirs des trois civilisations latine, grecque et arabe, lesquelles ont également profondément influé sur l'architecture de la ville, comme l'illustre notablement la cathédrale de Palerme construite à cette époque. En plus de sa richesse culturelle, le nouveau royaume connaît une grande prospérité économique le plaçant parmi les États les plus riches d'Europe. En vertu du mariage de Constance, reine de Sicile, avec Henri VI, empereur du Saint-Empire romain germanique (1194), leur fils Frédéric II porte en héritage puis réunit les titres de roi de Sicile en 1198 et d'empereur du Saint-Empire en 1220, entérinant la souveraineté des Hohenstaufen sur la Sicile et Palerme. Ville favorite de l'empereur, ce dernier y séjourna à de multiples reprises, qui devient de ce fait l'une des capitales itinérantes du Saint-Empire romain germanique, et y favorisa le maintien de l'émulation multiculturelle qui faisait sa renommée. Après une brève période de domination angevine (1266-1282) qui met brutalement fin à l'âge d'or économique et culturel de Palerme et de toute la région, l'île est secouée par la révolte des Vêpres siciliennes qui voit le massacre de plus de 10 000 nobles français par les habitants de l'île (dont environ 2 000 à Palerme), et elle finit par être offerte à la couronne d'Aragon. Ayant compté jusqu'à 200 000 âmes sous l'émirat[31], la population de Palerme chute drastiquement à 51 000 habitants en 1330. Époque moderneLa Sicile est gouvernée par des vice-rois sous la dépendance du royaume d'Espagne de 1479 à 1713 puis de nouveau entre 1717 et 1718. De 1713 à 1717 et de 1718 à 1720, elle est occupée par la Maison de Savoie conformément au traité d'Utrecht avant d'être cédée à l'Autriche qui la tient de 1720 à 1734. Sous les Espagnols, la population repasse à 135 000 habitants à la veille de la peste de 1656. Aux XVIe et XVIIe siècles, Palerme se pare de nombreux monuments de style baroque dont beaucoup sont encore intacts de nos jours. En 1648 éclate une émeute de la faim qui permet aux artisans d'obtenir de nouveaux privilèges. En 1734, Charles III de la Maison de Bourbon est couronné roi de Naples et de Sicile à Palerme. Si le nouveau monarque fait édifier des pans entiers de la ville en agrandissant certains quartiers pour accueillir la population en augmentation constante, celle-ci n'en demeure pas moins une simple ville provinciale délaissée par la cour royale au profit de la capitale, Naples, bien loin des fastes qu'elle a connu auparavant. Malgré le profond ressentiment des Siciliens à son égard, Ferdinand, fils et successeur de Charles, se réfugie à Palerme en 1798 alors que les bouleversements de la Révolution française atteignent Naples. Son jeune fils Albert meurt sur la route et est enterré dans la ville. Bien qu'elle soit de nouveau choisie comme capitale lors de la création du royaume des Deux-Siciles, en 1816, la charge est de nouveau transférée à Naples dès l'année suivante. Dès à présent, un grand nombre de mouvements révolutionnaires et de rébellions vont mûrir en Sicile dont la population est encore largement attachée à l'indépendance. Le , Palerme est le théâtre de la première insurrection populaire en Europe d'une année qui restera dans les annales pour avoir été l'une des plus mouvementées de l'histoire sur tout le continent. Menée par Giuseppe La Masa, l'insurrection aboutit à la proclamation d'un parlement et d'une constitution en vue de former une éphémère république sicilienne présidée par Ruggero Settimo. Les Bourbons reconquièrent Palerme en 1849 en faisant preuve d'une répression impitoyable jusqu'à l'expédition des Mille menée par Giuseppe Garibaldi qui capture la ville en y fomentant une nouvelle insurrection en mai 1860. Plus tard dans l'année, un plébiscite est organisé et Palerme comme la Sicile se prononcent en faveur d'un rattachement au royaume d'Italie nouvellement unifié (1861). Depuis l'unification italienneLa plupart des Siciliens ont voté pour rejoindre le royaume d'Italie par désir de s'éloigner de la tutelle autoritaire des Bourbons plus que par élan patriotique et, dès 1866, une importante émeute se déclenche et dure plus d'une semaine ; elle ne sera pas écrasée avant la déclaration de la loi martiale[32]. Le gouvernement italien blâme les anarchistes et l'Église catholique, se mettant ainsi à dos l'archevêque de Palerme qui dispose d'une grande influence dans la ville, et met en œuvre une série de décisions politiques anticléricales et anti-siciliennes particulièrement impopulaires dans la région. Trois ans plus tard, le préfet de police de Palerme nommé en 1867, Giuseppe Albanese, est poignardé sur une place du centre-ville par un mafieux qu'il avait essayé de faire chanter. En 1871, Albanese sera inculpé et acquitté du meurtre de deux bandits par manque de preuves. Se développe un système étendu de clientélisme et de fraude électorale dont l'exemple le plus caricatural demeure toutefois celui du conseiller municipal de Palerme et député Raffaele Palizzolo, qui est accusé au tournant du siècle d'avoir commandité le meurtre de l'ex-gouverneur du Banco di Sicilia, le marquis Emanuele Notarbartolo. L'intégration au nouveau royaume d'Italie est pourtant l'occasion d'une seconde chance. Palerme est à nouveau le centre administratif de la Sicile, et un certain développement industriel et économique voit le jour, soutenu par les deux grandes familles de Palerme, les Florio, représentés à partir de 1891 par Ignazio Florio Jr., l'une des plus grosses fortunes d'Italie, et de l'autre côté par les Whitaker, propriétaires de la villa qui deviendra le Grand Hôtel des Palmes, où Wagner composa à l'hiver 1881-82 son dernier opéra, Parsifal. L'influence des Florio est telle que la presse désigne Palerme sous le nom de « Floriopolis », tandis que la haute société européenne de la Belle Époque afflue dans la ville pour admirer son opulence. Au cœur de la Conca d'Oro, Palerme s'enrichit en effet notamment grâce à ses exploitations de citronniers, culture capitaliste nécessitant de lourds investissements et dans laquelle s'infiltre la mafia émergente. Ignazio Florio Jr. est ainsi au centre d'un vaste empire, allant des chantiers navals au vin Marsala en passant par la Société de navigation italienne (SNI), l'une des plus grosses flottes commerciales européennes qui se trouve à la fin du XIXe siècle au cœur d'un scandale lié au Banco di Sicilia. Florio est aussi l'actionnaire majoritaire de la Navigazione Generale Italiana formée avec le Génois Raffaele Rubattino. La ville tire profit des trentes premières années de l'unification italienne, grâce à des liaisons maritimes régulières avec le continent et des échanges avec le reste du pays qui apportent une modernisation de la ville, désormais éclairée électriquement, mieux éduquée et traversée par les automobiles et les tramways, avec de nouveaux quartiers bourgeois aux grandes places arborées et aux belles promenades publiques, qui contrastent pourtant encore avec les ruelles insalubres et surpeuplées de l'Albergheria. Puis, à partir des années 90, le développement de Palerme est insuffisant par rapport aux besoins de la population et inférieur à Catane et Trapani[33]. Au début du XXe siècle, Palerme commence à s'étendre en dehors des murs de la ville, vers le nord surtout le long du nouveau boulevard, le viale della Libertà. Sur l'avenue se construisent de nombreuses villas de style Art nouveau, dont beaucoup sont conçues par l'architecte Ernesto Basile, natif de la ville. La villa Igiea, construite pour la famille Florio, est le meilleur exemple d'Art nouveau palermitain. L'immense Teatro Massimo fut conçu à la même époque par Giovan Battista Filippo Basile, père d'Ernesto Basile, et construit par l'entreprise de construction Rutelli & Machì de la vieille famille industrielle des Rutelli de Palerme, et fut inauguré en 1897. Seconde Guerre mondialePalerme traverse la période fasciste sans subir de grands heurts mais l'invasion des Alliés en juillet 1943 s'accompagne de bombardements massifs qui détruisent complètement le port et ses quartiers environnants, faisant de nombreuses victimes jusqu'au débarquement allié en Sicile dans le cadre de l'opération Husky[34],[35]. Palerme est capturée par les Alliés le 22 juillet 1943. Après-guerreEn 1946, la ville accueille la nouvelle assemblée régionale au sein du palais des Normands en tant que chef-lieu d'une région autonome. En 1948, un nouvel élément, le technétium, est découvert à l'université de Palerme. Le développement économique et social de la ville a été freiné par les activités de la mafia[36], lors de ce que l'on a appelé le sac de Palerme[37]. Salvo Lima et Vito Ciancimino, maires de Palerme dans les années 1960 et 1970, et très proches des Corleonesi (dirigés par Toto Riina), permirent une vaste spéculation immobilière, détruisant de nombreux bâtiments historiques et livrant à l'urbanisation les champs d'agrumes de la Conca d'Oro. Palerme est alors le théâtre de multiples règlements de compte entre clans (plus de 1 000 morts entre 1981 et 1983), et d'assassinats en série de personnalités publiques (journalistes, politiciens, policiers, magistrats, préfet Carlo Alberto dalla Chiesa). Elle est néanmoins marquée par les actions bénéfiques des juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, assassinés en 1992, et qui ont donné leur nom à l'aéroport de Punta Raisi (Falcone-Borsellino). De ce fait, depuis la fin des années 1990, l'emprise mafieuse sur la ville se fait beaucoup plus discrète, mais reste présente[38]. Par ailleurs fut signée en 2000 la convention de Palerme, sous l'égide de l'ONU contre le crime organisé. Politique et administrationSubdivisionsLa ville de Palerme est divisée en 8 circonscriptions et 25 quartiers :
HameauxAcqua dei Corsari, Altarello, Aquino, Arenella, Bandita, Boccadifalco, Brancaccio, Ciaculli, Mezzomonreale, Mondello, Pallavicino, Partanna, Pomara, Resuttana, San Lorenzo, Santuario di Santa Rosalia, Sferracavallo, Tommaso Natale, Vergine Maria, Villagrazia Liste des mairesJumelagesPalerme est jumelée avec[39],[40] :
Communes limitrophesAltofonte, Belmonte Mezzagno, Ficarazzi, Isola delle Femmine, Misilmeri, Monreale, Torretta, Villabate. Population et sociétéSociologiquement, le centre historique de Palerme est resté très populaire, contrairement à la plupart des villes européennes ayant connu une gentrification. Le sud de la ville ainsi que la ZEN au nord concentrent eux aussi des populations modestes. Les populations plus aisées vivent majoritairement dans le nord de la ville, vers Mondello et Monte Pellegrino[41]. Évolution démographiqueHabitants recensés
En 2010, 1,2 million de personnes vivaient dans la ville métropolitaine de Palerme, dont 655 875 dans les limites administratives de la ville, 47,4 % d'hommes et 52,6 % de femmes. Les personnes de moins de 15 ans représentaient 15,6 % de la population recensée contre 17,2 % de retraités. Ce chiffre est à comparer à la moyenne italienne de 14,1 % de personnes de moins de 15 ans et de 20,2 % de retraités. L'âge moyen des habitants de Palerme est de 40,4 ans contre 42,8 ans en Italie. Au cours de la décennie 2000, la population de Palerme a diminué de 4,5 %, tandis que la population de l'Italie, dans son ensemble, a augmenté de 6,0 %. La raison du déclin démographique de Palerme est l'exode de la population vers les banlieues ou vers le nord de l'Italie[42]. Le taux de natalité actuel de Palerme est de 10,2 naissances pour 1 000 habitants, contre une moyenne italienne de 9,3 naissances. ImmigrationLes étrangers représentaient en 2013 un peu moins de 4 % de la population palermitaine, mais 5,8 % des naissances dans la ville. Les communautés les plus importantes sont originaires d'Asie du Sud, principalement du Sri Lanka et du Bangladesh. SportsPalerme dispose d'une équipe de football professionnelle, le Palermo Football Club, communément appelé le Palermo, qui évolue actuellement en Serie B depuis 2022. Ville de courses, Palerme accueillait autrefois la Targa Florio, une course automobile sur route ouverte organisée près de la ville. Fondée en 1906, elle était l'une des plus anciennes courses de voitures de sport jusqu'à sa suppression en 1977 pour des raisons de sécurité, mais elle est depuis organisée en tant qu'épreuve de rallye. Palerme a accueilli le grand départ du Giro d'Italia 2008. L'étape initiale était un contre- la-montre par équipes (TTT) de 28,5 km de long. L'annuel tournoi de tennis de Palerme, dédié au tennis professionnel féminin, appartient au rang des compétitions du WTA Tour. La ville dispose également d'une équipe de football américain, les Eagles United Palermo, qui joue ses matchs à domicile au stade municipal de Carini. EnseignementL'université de Palerme, la deuxième de l'île en termes d'ancienneté, accueillait 63 000 étudiants en 2006. Fondée officiellement sous sa forme actuelle en 1806, ses archives conservent des textes de médecine et juridiques remontant jusqu'à la seconde moitié du XVe siècle. Outre les promeneurs et les visiteurs, le jardin botanique de Palerme (Orto botanico) accueille le campus du département de sciences naturelles de l'université. CultesLa patronne de la ville de Palerme est sainte Rosalie, qui est très vénérée par les habitants. Tous les mois de juillet, les Palermitains célèbrent le Festino en son honneur, qui est l'une des dates clefs du calendrier événementiel de la ville. À cette occasion, des statues de la sainte sont emmenées en procession dans les rues de la ville pour commémorer le miracle qui lui est attribué, celui d'avoir protéger les habitants de Palerme face à l'épidémie de peste de 1624 qui sévissait dans la région. Ses reliques sont conservées dans un sanctuaire sur le mont Pellegrino surplombant la ville. Jusqu'en 1624, Palerme ne comptait pas une mais quatre patronnes, une pour chacun des quatre quartiers qui composaient alors la ville : sainte Agathe, sainte Christine, sainte Nymphe et sainte Olive. Sainte Lucie est également honorée par une fête le 13 décembre, lors de laquelle les Palermitains ne consomment aucun aliment à base de farine mais font seulement bouillir le blé à la place pour préparer un plat spécifique appelé la cuccìa. Cette fête commémore la fin d'un épisode de famine dans la ville grâce à un miracle attribué à la sainte : un bateau rempli de céréales débarqua mystérieusement dans le port et la population, affamée, se contenta seulement de faire cuire les grains de blé pour se nourrir le plus rapidement possible. Saint Benoît le Maure est le protecteur céleste de la ville de Palerme. L'ancien patron laïc de la ville était le Génie de Palerme, genius loci et numen protecteur des lieux, qui est redevenu le patron séculier de la Palerme moderne[43]. ÉconomiePalerme est un grand pôle tertiaire. En tant que la capitale de la Sicile, de nombreux services administratifs ont leur siège dans la ville. Le tourisme et les services y tiennent également un rôle important, grâce à son climat et à son très riche patrimoine culturel, et bénéficient de la présence d'un aéroport international[44]. L'industrie, notamment les chantiers navals, et l'agriculture sont de nos jours moins développées[45]. La ville connaît cependant toujours des taux de chômage élevés, une corruption à nulle autre pareille en Europe occidentale et un important marché noir (Palerme demeure le foyer de la mafia sicilienne). Culture et patrimoine
En 2015, la Palerme arabo-normande (le palazzo dei Normanni et la cappella palatina, la chiesa di San Giovanni degli Eremiti, la chiesa di Santa Maria dell'Ammiraglio, la chiesa di San Cataldo, la cathédrale de Palerme, le palazzo della Zisa et le ponte dell'Ammiraglio[46],[47]) est inscrite avec les cathédrales de Monreale et de Cefalù, au patrimoine mondial par l'UNESCO, en tant que témoignage d'un « syncrétisme socio-culturel entre les cultures occidentales, islamique et byzantine de l'île » et « de la coexistence fructueuse de peuples d'origines et de religions diverses (musulmanes, byzantines, latines, juives, lombardes et françaises). »[48]
Architecture et monuments remarquablesArchitecture civile
Architecture religieuse
Architecture militairePalerme a été protégée par deux murs d'enceinte aujourd'hui démolis mais dont il subsiste des vestiges disséminés tout autour du centre historique[51]. La première muraille cernait les deux noyaux urbains de la ville phénicienne, la Paleápolis et la Neápolis. L'agglomération primitive s'étendait dans un sens est-ouest de part et d'autre de l'actuelle via Vittorio-Emanuele jusqu'à la via Roma à son extrémité orientale tandis que son port se situait à proximité de la piazza Marina. Les remparts suivaient le cours des deux rivières qui délimitaient la ville, le Papireto et la Kemonia, qui formaient des douves naturelles renforçant la sécurité prodiguée par cet ouvrage militaire considérable pour l'époque. Ils furent probablement détruits puis érigés de nouveau à l'époque romaine, comme on peut le déduire du récit ultérieur de Procope de Césarée sur la prise de Palerme. Au Moyen Âge, la muraille antique fut doublée d'un second rempart alors que la via Vittorio-Emanuele faisait toujours office de centre est-ouest au sein de la ville fortifiée. La porta Nuova, qui nous est parvenue intacte, formait sa brèche occidentale. Le Castello a Mare gardait l'entrée du port de La Cala à l'angle nord-est des remparts. Côté mer, la muraille longeait le foro Italico. Patrimoine environnementalLe jardin botanique de Palerme, créé en 1785, est le plus vaste d'Italie avec une surface de 10 ha. En surplomb de Palerme, le mont Pellegrino, haut de 600 m, offre un panorama sur la ville, les montagnes environnantes et la mer. Le second point d'observation de la ville est le promontoire du mont Gallo (586 m), au-dessus des plages de Mondello[52]. Sur la piazza Marina, on peut trouver un Ficus macrophylla mesurant plus de 32 m de hauteur sur 30 m de circonférence. Ce figuier est probablement l'arbre le plus épais d'Europe[53]. AutresLe « Mur de la Légalité » (Muro della Legalità), sur la piazza degli Aragonesi, est une œuvre de street-art représentant 38 personnalités importantes ayant contribué à la lutte contre la mafia. Le projet a été inauguré en juillet 2022 et est le fruit du travail conjoint de 19 artistes. La cathédrale dispose d'un héliomètre (horloge solaire) datant de 1690, à l'instar des nombreux autres instruments de mesure astronomique fabriqués en Italie aux XVIIe et XVIIIe siècles[54]. L'appareil en lui-même est assez rudimentaire : un minuscule trou au sein du toit fait office de sténopé, projetant la lumière du soleil sur le sol à midi (12h00 en hiver, 13h00 en été). Une barre de bronze, la Meridiana, est déposée sur le sol précisément du nord au sud. Les extrémités de la barre marquent les positions du soleil aux solstices d'été et d'hiver ; les signes du zodiaque indiquent marquent celles de toutes les autres dates de l'année. Le but de cet instrument était d'établir une norme à la mesure du temps et au calendrier. En Sicile, la tradition voulait que la durée du jour (24 heures) commence à partir du lever du soleil, ce qui impliquait qu'il n'était pas la même heure selon les régions du royaume. En outre, il était important de savoir avec précision quand se produisait l'équinoxe de printemps, afin de déterminer la date exacte de Pâques. Les catacombes du couvent des Capucins sont constituées de galeries souterraines aux murs desquelles sont accrochées 8 000 corps momifiés des années 1850, avec leurs habits. Beaucoup sont presque intacts, avec leurs cheveux, d'autres présentent un aspect desséché. À la différence de celles de Rome, ces catacombes n'ont pas été découvertes lors de fouilles archéologiques ; les cadavres étaient dès l'origine destinés à être vus. La conservation des dépouilles funéraires se pratique dans de nombreux endroits mais les cadavres ne sont habituellement jamais ainsi exposés. Les catacombes ont été l'un des lieux de tournage du film Cadavres exquis. Sur la via Roma se trouve le palazzo delle Poste, un bâtiment officiel du gouvernement italien créé sous l'ère mussolinienne dans un style architectural proche du classicisme dépouillé. Il a été conçu par l'architecte rationaliste puis fasciste en titre du gouvernement, Angiolo Mazzoni. Son élément le plus célèbre est peut-être le cycle de cinq peintures murales de style futuriste peintes par l'artiste Benedetta Cappa intitulé « Sintesi delle Comunicazioni » (Synthèse des Communications)[55].
Équipements culturelsMusées
Théâtres et opérasJusqu'au début du siècle dernier, la ville de Palerme comptait plusieurs centaines de petites salles d'opéra-théâtre appelées magazzeni.
Manifestations culturelles et festivités
Films tournés à Palerme
Personnalités liées à Palerme
SymbolesLe drapeau de Palerme est similaire à celui de la région autonome de Sicile, mais la disposition des couleurs est différente. Le drapeau flottant sur la façade du palazzo Pretorio, l'hôtel de ville, ne contient pas d'armoiries. Cependant, des versions avec des armoiries d'apparence variable au centre ont été observées ; par exemple, dans les années 1950 et 1960, le drapeau portait les armoiries civiques d'Il Blasone in Sicilia[56]. Le blason de Palerme se compose d'un écu à fond rouge, frappé de la couronne de la ville, au centre duquel se trouve un aigle doré aux ailes ouvertes tenant dans ses griffes une légende portant les initiales « SPQP »[57]. Voir aussi
Liens externes
Notes et références
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