Située au sud-ouest de la Pologne, au sud des « monts des Chats » (en polonais : Kocie Góry et Wzgórza Trzebnickie) et au nord des Sudètes, la ville est traversée par le fleuve Oder (en polonais : Odra), qui se divise ici en plusieurs bras, et quatre de ses affluents : la Bystrzyca, l’Oława, la Ślęza et la Widawa(en). Elle se situe à 140 km de l'Allemagne et à 70 km de la Tchéquie.
En 1945, après la Seconde Guerre mondiale, Wrocław est placée sous administration polonaise conformément aux accords de Potsdam. La population de la ville, auparavant germanophone, est expulsée en 1948 et la ville, désormais polonaise, est repeuplée par des Polonais venus du centre ou de l'est de la Pologne dont les régions orientales ont été annexées à l'URSS. Le panorama de Racławice, notamment, auparavant exposé à Lwów, a été transféré dans la ville en 1947.
La région de Silésie, dans laquelle se trouve Breslau, a été mentionnée pour la première fois par Tacite vers l'an 98 et par Ptolémée vers 150 dans son ouvrage sur Germania magna.
Au 4e et au début du 5e siècle, la tribu germanique Silinger s'est installée à proximité de ce qui est devenu plus tard Breslau. Le nom Wortizlawa ou Wratislawa, noté en latin Vratislavia, a été mentionné pour la première fois vers l'an 900 et désignait un bourg slave. Il était situé sur une île à proximité de trois affluents de l'Oder.
En 990, le duc polonais Piast Mieszko I a conquis Wrocław et toute la Silésie. En l'an 1000, son fils Bolesław le Brave établit l'évêché de Breslau (Acte de Gniezno). Breslau a été détruit lors des attaques mongoles en 1241, mais a été reconstruit au cours des 20 années suivantes par les colons allemands. En 1261, Breslau a reçu les droits de la ville de Magdebourg. Breslau suivit le sort de la région qui passa de la Pologne à la couronne de Bohême (dans le Saint-Empire romain germanique) en 1335, puis avec elle en 1526 à l'Autriche.
La ville vécut un grand essor économique dû à sa situation dans une plaine fertile, et au développement du bassin industriel de la Silésie. Entre 1870 et 1914, elle possédait des scieries et des huileries, devint un centre important de la fabrication de machines, matériel de chemins de fer, pianos, tabac, orfèvrerie, rubans et chapeaux, et du commerce de métaux bruts et ouvrés, charbon, bois, tissus (foire aux laines), lin, céréales, bestiaux. Après la Première Guerre mondiale, Breslau subit les conséquences économiques importantes de la perte par l'Allemagne de la Posnanie et de la majeure partie de la Haute-Silésie, débouchés et sources d'approvisionnement naturels pour ses activités de transformation. Les annexions des villages limitrophes lui permirent d'augmenter sa superficie qui passa de 4 962 à 17 509 ha. Les autorités, par une audacieuse politique d'urbanisme, réussirent le rattrapage du retard pris par rapport aux autres villes allemandes de cette taille. On construisit des nouveaux quartiers périphériques où le standing des logements répondait aux exigences modernes, on créa des parcs et jardins afin d'aérer la ville et d'améliorer les conditions de vie et l'équipement d'une population en croissance. À la fin des années 1920, Breslau dépassait 620 000 habitants pour atteindre 630 000 en 1939. En 1933, l'un des premiers camps nazis est implanté à proximité : le camp de concentration de Breslau-Dürrgoy.
L'Armée rouge met le siège devant la ville à partir du 15 avril 1945, jusqu'à la reddition de la garnison allemande le 6 mai 1945.
Du 25 au se tint à Wrocław un congrès mondial des intellectuels pour la paix. Il constituait dans cette ville, symbole de la victoire sur l'Allemagne nazie, l'acte fondateur du Conseil mondial de la paix.
La ville est aujourd'hui le plus important centre économique et administratif de la Basse-Silésie et a connu un développement rapide depuis la chute du communisme en 1989. Selon les données d'avril 2022 (CSO), le taux de chômage n'était que de 1,7 %. De tous les districts de la voïvodie de Basse-Silésie, celui-ci est de loin le meilleur. Dans le district en développement de Wrocław, il était encore plus bas - 1,6 %. En comparaison, le taux est de 5,2 % pour la Pologne et de 4,7 % pour la voïvodie de Basse-Silésie. Les personnes en âge de préretraite et les chômeurs de longue durée constituent le groupe le plus important inscrit au PUP[5].
La ville dispose d'un réseau de transports en commun composé de nombreuses lignes de bus et de tramways.
Une autoroute (dont le tronçon occidental fut construit avant la Seconde Guerre mondiale et modernisé à la fin des années 1990) relie Wrocław à la frontière allemande et à la frontière avec l'Ukraine via Opole, Katowice, Cracovie, Tarnów, Rzeszów (A4).
L'aéroport de Wrocław-Nicolas-Copernic dessert des villes polonaises par le biais de la compagnie nationale PLL LOT ainsi que des destinations à l'étranger grâce à des compagnies comme Ryanair, Wizz Air et à la Lufthansa.
Le drapeau est un rectangle à deux bandes, rouge et jaune. Le rapport de sa largeur à sa longueur est de 5/8.
Le blason de Wrocław est un écu partagé en croix, en quatre champs, qui comporte un lion, un aigle aux ailes déployées, une grande lettre "W" et le buste de saint Jean l'Évangéliste. Au milieu de l'écu à quatre champs, la tête de saint Jean-Baptiste repose sur un plateau rond.
Chaque année, deux pays définis par la Commission européenne sont appelés à accueillir une Capitale européenne de la culture. Onze villes polonaises s'étaient porté candidates (Białystok, Bydgoszcz, Gdańsk, Katowice, Łódź, Lublin, Toruń, Poznań, Szczecin, Varsovie et Wrocław).
Il existe de nombreuses équipes sportives professionnelles à Wrocław. Les plus populaires étant toutefois celles de football et de basket-ball. Le club le plus populaire est Śląsk Wrocław.
Chaque année la ville accueille un marathon en septembre.
Dans le cycle de science-fiction Wang de Pierre Bordage (qui se passe au XXIIIe siècle), le personnage principal, Wang, est originaire d'une ville de Silésie appelée Grand-Wroclaw, sur la Nysa, en Pologne.