Marie-Madeleine Dienesch
Marie-Madeleine Dienesch, née le au Caire (Égypte) et morte le à Paris 15e[2], est une femme politique française. Elle est l’une des premières femmes députées de l'histoire française, la première femme présidente d'une commission parlementaire, et la première vice-présidente de l’Assemblée nationale sous la Ve République. BiographieÉtudes et Seconde Guerre mondialeElle fait ses études au collège Sainte-Marie, à l’université libre des jeunes filles de Neuilly-sur-Seine, au collège Sévigné et à l’université de Paris. Elle milite alors au Parti démocrate populaire. En 1939, elle est nommée professeur agrégée de lettres classiques au collège de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord, auj. Côtes d’Armor), actuel lycée Ernest-Renan, milite au sein de la CFTC et s’engage pendant l'Occupation dans la Résistance au sein du réseau Libération-Nord. Carrière politiqueDéputéeEn 1945-1946, elle est élue, grâce au soutien du clergé, députée aux deux Assemblées nationales constituantes puis à l’Assemblée nationale, dans laquelle elle siégera jusqu'en 1981 comme députée de la troisième circonscription des Côtes-du-Nord. Elle compte parmi les premières femmes députées, élues en 1945, de l'histoire française. Elle a déclaré par la suite : « Ceux qui m'attaquaient le plus violemment n'étaient ni les communistes ni les socialistes, mais des anti-féministes viscéraux qui ne supportaient pas que des femmes aient de nouvelles responsabilités »[3]. Réélue en 1946, puis constamment ensuite jusqu'en 1978, d'abord sous l'étiquette MRP, Marie-Madeleine Dienesch est élue sous les couleurs gaullistes de 1967 à 1981. Elle a été vice-présidente de l’Assemblée nationale et présidente de la Commission des affaires culturelles, sociales et familiales au cours de la IIIe législature. Ce fut la première femme présidente d'une commission parlementaire et la première vice-présidente de l’Assemblée nationale sous la Ve République. Secrétaire d'ÉtatElle est la seconde femme membre d’un gouvernement de la Ve République, la première ayant été Nafissa Sid Cara dans le ministère de Michel Debré. D'abord membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales, elle prend part, le , au débat sur la déclaration du Gouvernement relative aux problèmes de l'Éducation nationale[4]. Son intérêt pour les questions éducatives et sociales la conduira à être nommée à des fonctions ministérielles entre 1967 et 1974[5]. Elle est secrétaire d’État à l’Éducation nationale dans le quatrième gouvernement de Georges Pompidou du au , puis secrétaire d’État aux Affaires sociales dans celui de Maurice Couve de Murville du au . Elle est ensuite secrétaire d’État à l’Action sociale et à la Réadaptation, dans le cabinet Jacques Chaban-Delmas du au , fonction qu’elle conserve dans les trois gouvernements de Pierre Messmer du au . Autres fonctions ou mandatsElle est ambassadrice de France au Luxembourg de 1975 à 1978. Elle a aussi été conseillère générale du canton de Plouguenast dans les Côtes-du-Nord (1976-1982), membre du Conseil régional de Bretagne et députée au Parlement européen en 1979-1980. Fin de carrièreElle décide de ne pas se représenter lors des élections législatives de 1981 après 36 ans de présence dans l'hémicycle. À la fin de son mandat de conseillère générale, elle se retire de la vie politique. Restée célibataire et sans enfants, elle se consacre alors à la poésie et à la critique littéraire et disparaît en . HommagesMarie-Madeleine Dienesch a été nommée chevalier de la Légion d'honneur. Le , une plaque en son honneur (avec les autres résistantes et premières députées Rachel Lempereur et Marie-Claude Vaillant-Couturier) est dévoilée au palais Bourbon, siège de l'Assemblée nationale[6]. Le nom de Marie-Madeleine Dienesch avait été envisagé par le président du conseil départemental des Côtes-d'Armor, Alain Cadec, pour baptiser un nouveau collège public devant ouvrir à la rentrée 2018 à Lamballe. Cependant, devant la contestation locale, via une pétition, en raison des positions anti-avortement de Dienesch, et du fait qu'elle a été présidente de l'association pro-vie Laissez-les vivre[7], il décida de ne pas le nommer ainsi[8]. Mandats
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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