Marine royale (Thaïlande)
La Marine royale thaïlandaise est la force navale de la Thaïlande. HistoireDurant la guerre franco-thaïlandaise, le tiers de sa flotte est coulé par une escadre de la marine française basée en Indochine lors de la bataille de Koh Chang le . StratégieDepuis la Seconde Guerre mondiale, la Thaïlande a toujours cherché à garantir sa sécurité en tentant d'apaiser ses rivaux les plus puissants, aujourd'hui l'US Navy et la Marine chinoise, qui se livrent une lutte d'influence dans ses eaux territoriales. En ce qui concerne ses voisins immédiats, la Marine royale parvient à endiguer à l'est la petite Marine royale cambodgienne et les ambitions sous-marines de la Marine populaire vietnamienne ; à l'ouest à contrôler plus ou moins l'entrée du détroit de Malacca, essentiel pour ses échanges maritimes et sa sécurité. L'important trafic dans cette zone et son étroitesse en font, en effet, une zone privilégiée pour la piraterie et une cible potentielle du terrorisme ; aussi la Marine royale a reçu récemment des budgets importants afin d'acquérir des bâtiments et des systèmes d'arme adéquats, aptes également à se défendre contre une escalade militaire dans le conflit en mer de Chine méridionale. Par ailleurs, l'achat du Chakri Naruebet a été justifié en son temps par la nécessité de surveiller la zone économique exclusive thaï (ses 80 plates-formes pétrolières comme sa flotte de pêche, la 3e au monde) et de contrôler les mers au vu des contestations des frontières de la Thaïlande par le Cambodge, le Viêt Nam et la Malaisie. L'acquisition de ce porte-aéronefs comme d'un Landing Platform Dock traduit la volonté de la Marine royale de s'aventurer en haute mer, notamment vers la mer d'Andaman. De notoriété publique, la concurrence que se livrent le Corps des Marines royal thaïlandais et l’Air and Coastal Defense Command (ACDC) donne la priorité à l’acquisition de sous-marins, de patrouilleurs et de navires amphibies. En attendant, en date de 2008, la flotte thaïlandaise vieillit, les bâtiments les plus récents étant deux frégates Type 053 (en) chinoises (à équipement occidental) et deux Classe Knox américaines, symboliques du positionnement géopolitique de Bangkok[1]. Début 2017, la Thaïlande annonce l'achat de trois sous-marins chinois S 26 T dérivé du type Yuan 039A. Un seul est effectivement commandé et sa construction est suspendu en 2022. OrganisationLes futurs officiers de la marine, comme ceux de l'armée de terre et l'armée de l'air ainsi que ceux de la police, sont formés à l'école préparatoire aux Académies des forces armées de Bangkok[2]. ÉquipementsNaviresEn 2012, la marine thaïlandaise a 70 bâtiments représentant plus de 50 000 tonnes[3]. Porte-aéronefsC'est en juillet 1992 que la Marine royale thaïlandaise commande une copie allégée au niveau autodéfense du porte-aéronefs espagnol Príncipe de Asturias, qu’elle commissionne à Sattahip dans le golfe de Thaïlande le sous le nom d’HTMS Chakri Naruebet (thaï จักรีนฤเบศร). La Marine royale est alors la première marine d’Asie du Sud-Est à posséder un tel bâtiment de 11 486 tonnes[4] dénommé Offshore Patrol Helicopter Carrier (OHPC). À cet effet, l'Espagne transfère 7 Harrier AV-8S Matador de 1re génération (sans radar), 2 Harrier TAV-8S biplaces d'entraînement, tandis que sont acquis 6 hélicoptères SH-60B Sea Hawk ASM. Bonne plate-forme de surveillance des sous-marins, le Chakri Naruebet est largement sous-employé et n’est intervenu, ni durant la crise au Timor oriental de 1999 de l’ONU, ni lors du tsunami de 2004. Par ailleurs, les Harrier AV-8S sont quasiment inopérationnels faute de rechanges (moteurs, etc) et il n’est pas prévu l’acquisition de Sea Harrier. Des ambitions d’origine à la réalité budgétaire (peu d’activité en haute mer, faible entraînement de l’équipage, réparations non effectuées, dépendance de son escorte, impossibilité de lutter contre la contrebande, etc), le Chakri Naruebet demeure « un outil de prestige mal employé »[5]. Il sert actuellement de navire de prestige, il sert de transport à la famille royale. Sous-marins conventionnelsLa Marine royale ne possède plus de sous-marins depuis les 4 que formaient la classe Matchanu en service pendant la Seconde Guerre mondiale. À la fin des années 1990, elle discute d'un accord pour l'achat de Type 209 auprès de TKMS ou de classe Gotland auprès de Kockums. Selon certaines sources, elle envisagerait, dans les années 2000, l'acquisition en seconde main de 2 classe Gall israéliens ou de classe Amour russes neufs[6]. L'achat 2 sous-marins Type 206 de la marine allemande pour 220 millions de dollars américains (154 millions €) en 2011 a dû être annulé en 2012 pour raisons financières. Début 2017, la Thaïlande annonce l'achat de trois sous-marins chinois S 26 T dérivé du type Yuan 039A pour 36 milliards de baths, soit 1 milliard de dollars[7]. Le prix du premier étant de 402 millions de dollars ou 13,5 milliards de ฿, le parlement bloque ensuite le contrat sur les deux suivant de 22 milliards de baths. La construction du seul effectivement commandé commence le [8]. Elle est suspendue en février 2022 à la suite de l'embargo européen sur les moteurs MTU Friedrichshafen 396 devant l'équipé[9]. Landing Platform Dock
Frégates
Classe Makut Rajakumarn :
Classe Tapi[14] :
CorvettesClasse Ratanakosin:
Classe Khamronsin:
Patrouilleurs
AéronefsL'aviation navale thaïlandaise (Kongbin Tha Han Lur) opère du à juin 1951 (date à laquelle elle est dissoute après le coup d’État avorté contre Phibun[18]) différents types d’hydravions et d’aéronefs japonais, britannique et américains, sans posséder de porte-aéronefs. Aujourd'hui, elle s'organise autour de SH-60B Sea Hawk, opérant à partir du porte-aéronefs Chakri Naruebet, des Sea Harrier Matador achetés à l'Espagne sont retirés du service en 2006[19].
Liens externesNotes et références
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