Ses vins (blanc, rosé, et rouge) sont classés en vin de pays de Saint-Guilhem-le-désert. La raison en est le choix fait de l'encépagement qui comprend sur le domaine des variétés étrangères à celles retenues dans l'appellation Coteaux-du-languedoc[3]. Les vins du domaine n'en sont pas moins salués par la presse[4],[5].
Historique du domaine
Le , le hameau du mas de Daumas est cartographié. Situé au sud de la parcelle administrative, il jouxte les propriétés de Graniers, Coste Soutane et Parrannes[6]. Mentionné dans le journal local en 1837, la propriété fait l'objet d'un larcin de la part d'un ancien employé[7].
Ce fut en 1970 que pour la première fois, Véronique et Aimé Guibert, à la recherche d'une maison dans l'arrière-pays de l'Hérault, découvrirent la vallée du Gassac et le vieux mas de la famille Daumas[8]. Un an plus tard, le professeur Henri Enjalbert, à leur demande visitait le domaine et caractérisait un terroir de grèzes glaciaires particulièrement favorable à la vigne[8]. De plus, la présence de sources froides dans la vallée créait un micro-climat qui pouvait être favorable à des cépages aquitains[9],[10],[11][source insuffisante].
Acquisition faite, ce fut en 1972 qu'eurent lieu les premières plantations de cabernet sauvignon provenant de collections ampélographiques de quelques châteaux du Médoc. Dans le même temps étaient construits un chai et un cuvier mis à température constante par le captage des eaux froides de la retenue d'eau d'un ancien moulin. Ce fut le que l'œnologue Émile Peynaud visita pour la première fois le domaine, le vignoble et ses installations de vinification. De retour à Bordeaux, il décida de suivre à distance cette vinification et de conseiller par téléphone les propriétaires. Ce qui fut fait dès le à partir d'une vendange rouge composée à 80 % de cabernet sauvignon[12],[10],[13][source insuffisante].
Après deux ans de vieillissement, la première cuvée fut mise en bouteilles (17 866 cols) et commercialisée en tant que vin de table. Elle ne souleva pas l'enthousiasme du négoce et 10 000 bouteilles furent vendues grâce aux relations familiale, amicales ou professionnelles. Quelques restaurateurs en firent acquisition. Puis, il fallut attendre octobre 1982 pour que le Guide Gault-Millau fasse paraître un éloge dithyrambique sur les vins de la propriété[14][source insuffisante].
La production se diversifia dès 1986 avec une première vinification en blanc en assemblant quatre cépages viognier, chardonnay, petit manseng et chenin. Un an plus tard furent commercialisées 2 000 bouteilles. Mais ce terroir d'exception réservait encore des surprises. Ayant découvert la qualité intrinsèque des vieux carignans de coteaux - cépage décrié en plaine pour ses rendements énormes - la famille Guibert, dès 1991 passa un contrat avec les viticulteurs des caves coopératives de Villeveyrac et de Paulhan pour s'assurer de leurs récoltes. C'était le lancement de la marque « Moulin de Gassac » et en 1993 la cuvée Figaro (80 % carignan) fut primée à l’International Wine Challenge de Londres. En 2001, le domaine réalisa sa première cuvée 100 % cabernet sauvignon en hommage à Émile Peynaud, puis cinq ans plus tard, avec le même cépage, commercialisa son rosé Frizant[10][source insuffisante].
Aimé Guibert, fondateur du Mas de Daumas Gassac s’est éteint à 91 ans le 15 mai 2016[15],[16].
Le rouge a une production annuelle de 120 000 à 150 000 bouteilles, le blanc de 45 000 à 60 000 bouteilles, le rosé Frizant, un vin mousseux de 8 000 à 12 000 bouteilles, et la cuvée Émile Peynaud de 2 000 bouteilles.
Véronique Guibert de La Vaissière, Un Mas de Cocagne : Recettes et anecdotes à Daumas Gassac, Aniane, Moulin De Gassac, , 194 p., 25 cm (ISBN2-9539226-0-1 et 978-2-9539226-0-8, OCLC801806969).