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Mas de Daumas Gassac

Mas de Daumas Gassac
Image illustrative de l'article Mas de Daumas Gassac
Vignoble du mas de Daumas-Gassac

Ancien nom mas Daumas
Fondation [1]
Siège social Aniane
Pays Drapeau de la France France
Production
Appellations vin de pays de l'Hérault
Cépages
Volume produit 120 000 à 150 000 bouteilles / an
Autres productions spiritueux, vinaigre balsamique, huile végétale qui est un mélange d'huile d'olive extra vierge et d'huile de pépins de raisin.
Société
Personnes clés Véronique et Aimé Guibert, Henri Enjalbert, Émile Peynaud
Commerce
Marques « Moulin de Gassac »
Divers
Caveau de dégustation au domaine
Site web daumas-gassac.com

Le mas de Daumas Gassac est un domaine viticole situé sur la commune d'Aniane (département de l'Hérault) à proximité du ruisseau de Gassac[2].

Ses vins (blanc, rosé, et rouge) sont classés en vin de pays de Saint-Guilhem-le-désert. La raison en est le choix fait de l'encépagement qui comprend sur le domaine des variétés étrangères à celles retenues dans l'appellation Coteaux-du-languedoc[3]. Les vins du domaine n'en sont pas moins salués par la presse[4],[5].

Historique du domaine

Aimé Guibert.

Le , le hameau du mas de Daumas est cartographié. Situé au sud de la parcelle administrative, il jouxte les propriétés de Graniers, Coste Soutane et Parrannes[6]. Mentionné dans le journal local en 1837, la propriété fait l'objet d'un larcin de la part d'un ancien employé[7].

Ce fut en 1970 que pour la première fois, Véronique et Aimé Guibert, à la recherche d'une maison dans l'arrière-pays de l'Hérault, découvrirent la vallée du Gassac et le vieux mas de la famille Daumas[8]. Un an plus tard, le professeur Henri Enjalbert, à leur demande visitait le domaine et caractérisait un terroir de grèzes glaciaires particulièrement favorable à la vigne[8]. De plus, la présence de sources froides dans la vallée créait un micro-climat qui pouvait être favorable à des cépages aquitains[9],[10],[11][source insuffisante].

Acquisition faite, ce fut en 1972 qu'eurent lieu les premières plantations de cabernet sauvignon provenant de collections ampélographiques de quelques châteaux du Médoc. Dans le même temps étaient construits un chai et un cuvier mis à température constante par le captage des eaux froides de la retenue d'eau d'un ancien moulin. Ce fut le que l'œnologue Émile Peynaud visita pour la première fois le domaine, le vignoble et ses installations de vinification. De retour à Bordeaux, il décida de suivre à distance cette vinification et de conseiller par téléphone les propriétaires. Ce qui fut fait dès le à partir d'une vendange rouge composée à 80 % de cabernet sauvignon[12],[10],[13][source insuffisante].

Après deux ans de vieillissement, la première cuvée fut mise en bouteilles (17 866 cols) et commercialisée en tant que vin de table. Elle ne souleva pas l'enthousiasme du négoce et 10 000 bouteilles furent vendues grâce aux relations familiale, amicales ou professionnelles. Quelques restaurateurs en firent acquisition. Puis, il fallut attendre octobre 1982 pour que le Guide Gault-Millau fasse paraître un éloge dithyrambique sur les vins de la propriété[14][source insuffisante]. La production se diversifia dès 1986 avec une première vinification en blanc en assemblant quatre cépages viognier, chardonnay, petit manseng et chenin. Un an plus tard furent commercialisées 2 000 bouteilles. Mais ce terroir d'exception réservait encore des surprises. Ayant découvert la qualité intrinsèque des vieux carignans de coteaux - cépage décrié en plaine pour ses rendements énormes - la famille Guibert, dès 1991 passa un contrat avec les viticulteurs des caves coopératives de Villeveyrac et de Paulhan pour s'assurer de leurs récoltes. C'était le lancement de la marque « Moulin de Gassac » et en 1993 la cuvée Figaro (80 % carignan) fut primée à l’International Wine Challenge de Londres. En 2001, le domaine réalisa sa première cuvée 100 % cabernet sauvignon en hommage à Émile Peynaud, puis cinq ans plus tard, avec le même cépage, commercialisa son rosé Frizant[10][source insuffisante].

Aimé Guibert, fondateur du Mas de Daumas Gassac s’est éteint à 91 ans le 15 mai 2016[15],[16].

Production

Plus de 50 hectares sont cultivés en petites parcelles dispersées dans la garrigue. L'encépagement est constitué principalement de cabernet sauvignon, carignan, merlot, syrah pour les rouges, le rosé est obtenu par saignée du cabernet sauvignon, tandis que les blancs sont à base de viognier, chardonnay, petit manseng et chenin. Viennent en complément des cépages comme cabernet franc, pinot noir, tannat, nebbiolo, barbera, dolcetto pour les rouges et marsanne, roussanne, sercial et muscat pour les blancs[17].

Le rouge a une production annuelle de 120 000 à 150 000 bouteilles, le blanc de 45 000 à 60 000 bouteilles, le rosé Frizant, un vin mousseux de 8 000 à 12 000 bouteilles, et la cuvée Émile Peynaud de 2 000 bouteilles.

Histoire du terroir

Le terroir viticole de la commune, situé à proximité de deux abbayes datant de l'empire carolingien (Abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert ou abbaye de Gellone et Abbaye Saint-Benoît d'Aniane) dont les moines relancèrent la culture de la vigne, permet d'obtenir des vins de grande qualité issus d'une tradition millénaire[18]. Sa diversité offre une gamme étendue allant du vin de pays au vin d'appellation d'origine contrôlée terrasses-du-larzac[19],[20]. L'implantation, au début des années 1970, du Mas de Daumas Gassac a donné à ce terroir une renommée internationale[21]. Pourtant au tournant des années 2000, la tentative du groupe californien Mondavi de s'implanter sur le territoire de la commune s'est soldée par un échec face au refus de la population[3],[16],[22],[23].

Dans la littérature

Notes et références

  1. Identité de l'entreprise : SAS du mas Daumas, publié sur le site Societe.com (consulté le ).
  2. SANDRE, « Fiche masse d'eau - L'Hérault du barrage de Moulin Bertrand au ruisseau de Gassac (DR169) » (consulté le ).
  3. a et b « Grange des Pères v Daumas Gassac | JancisRobinson.com », sur jancisrobinson.com (consulté le ).
  4. « Mas de Daumas Gassac | Guide Hachette des Vins », sur Le Guide Hachette des Vins (consulté le ).
  5. (en) Eric Asimov, « To Find the Best of Languedoc, Follow the Producer », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  6. « Section E2 de Saint-Denis et du Mas de Daumas », sur Archives départementales de l'Hérault, (consulté le ), parcelle 2 / 3.
  7. A. Timon-David (dir.), « Journal de l'Hérault : Gignac », Courrier du Midi, Montpellier, [s.n.],‎ , p. 3 / 4 (BNF 32751287, lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b Jacques Perrin, « Trente années de Mas de Daumas Gassac », sur cavesa.ch, (consulté le ).
  9. (en) Rosemary George, Wine of the Languedoc, Britain, Infinite Ideas Limited, , 365 p. (ISBN 978-1-908984-86-9), p. 311.
  10. a b et c (en) Yohan Castaing, « Languedoc wine legend Aimé Guibert dies », sur Decanter, (consulté le ).
  11. « Mas de Daumas Gassac : Le plus bordelais des languedocs face à l'épreuve du temps », sur La Revue du vin de France (consulté le ).
  12. (en) Decanter Staff, « My favourite Mas de Daumas Gassac wines – Andrew Jefford », sur Decanter, (consulté le ).
  13. « Mas de Daumas Gassac », sur avis-vin.lefigaro.fr (consulté le ).
  14. Le domaine Daumas Gassac.
  15. « Hommage à Aimé Guibert : "Le génie un peu fou qui révolutionna les vignes du Languedoc" », sur avis-vin.lefigaro.fr (consulté le ).
  16. a et b « Aimé Guibert, fondateur du Mas de Daumas Gassac, s'est éteint », sur La Revue du vin de France (consulté le ).
  17. (en) Le Mas Daumas Gassac sur le site du Wine Doctor.
  18. (en) Richard Nalley, « Wine Outside The Lines », sur Forbes (consulté le ).
  19. Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine.
  20. « De si grands petits vins », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Par Claude Massonnet Le 17 mai 2016 à 10h58, « Languedoc : Aimé Guibert avait inventé le vin de table le plus cher du monde », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  22. (en) Andrew Jefford, The New France, Octopus Publishing Group Ltd, , 255 p., p. 229.
  23. (en-US) Mike Veseth, « Three Faces of Languedoc Wine: Aimé Guibert, Robert Skalli & Gérard Bertrand », sur The Wine Economist, (consulté le ).
  24. Antonin Lavergne (1863-1941) et Jean Finot (1858-1922) (dir.), « Médaille (La) nouvelle », Revue des revues, Paris,‎ , p. 201 / 758 (ISSN 1153-6004, BNF 34430431, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

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