1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes
Merry-sur-Yonne est une commune française située dans le sud du département de l'Yonne, à 33 km au sud de sa préfecture Auxerre par la D606 et le département de la Nièvre à seulement 6 km à l'est (commune de Surgy).
Avallon est à 27 km au sud-est, Dijon à 137 km aussi au sud-est et Paris à environ 203 km au nord-ouest[1].
Merry-sur-Yonne se situe dans la vallée de l'Yonne, affluent de la Seine, en rive gauche (côté ouest) de la rivière. Dans la région, l'Yonne coule généralement du sud au nord mais elle s'est creusé un méandre convexe à droite au niveau du bourg.
La largeur du lit majeur, donc de la plaine du fond de vallée, avoisine les 350 m de large pour environ 127 m d'altitude ; le bourg est à peine 10 m plus haut, à 135 m d'altitude moyenne.
Le fond de vallée est également occupé par le canal du Nivernais, qui partage occasionnellement le lit de l'Yonne. Il est bordé par de hautes falaises culminant à environ 190 m d'altitude, dont les fameux rochers du Saussois en rive droite de l'Yonne[2].
La commune inclut plusieurs grottes, dont la grotte de Rechimet, la grotte de la Grande Planchette, le Cachot de Ravereau et la grotte de la Roche aux Loup, toutes quatre explorées par le spéléo-club de Chablis[3]. Plusieurs de ces grottes sont des sites préhistoriques.
Transports
La route départementale D100 traverse la commune du nord au sud, allant de la D606 à côté de Vincelles (17 km au nord) vers Vézelay (22 km au sud).
D'une superficie totale de 2 366 hectares, la commune compte plusieurs hameaux en sus du bourg[2].
Les hameaux à proximité immédiate de Merry (moins de 1,5 km à vol d'oiseau) sont :
le Saussois, au nord-est du bourg en rive droite de l'Yonne, renommé pour son site d'escalade auquel il donne son nom, l'ensemble de falaises calcaires des « rochers du Saussois » ;
le Vieux Moulin au nord en bord de rivière ;
la ferme des Vignes juste en face du Vieux Moulin, de l'autre côté de la rivière mais sur le plateau ;
le château de la Tour, sur la falaise au sud-ouest du bourg, n'est constitué que du bâtiment éponyme ;
la Rotisserie au nord-ouest, un ensemble de maisons en habitat dispersé à faible densité, sur le haut d'une falaise taillée par un ancien petit affluent de l'yonne.
Plus loin sur la commune se trouvent :
la Rippe, en direction de Mailly-le-Château au nord, domine l'écluse de Ravereau depuis le haut de la falaise en rive gauche de l'Yonne ;
ravereau au nord-est ;
le Bois du Fourneau, la Croix-Ramonet et les Blonderies à l'est sur la route d'Avallon (D130) ;
Magny (sur la D217) et Château Saint-Marc (sur la D321), au sud-est de Merry ;
les Maisons, à l'ouest du bourg, jouxte la limite de communes avec celle de Mailly-le-Château[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 776,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Statistiques 1991-2020 et records MERRY-SUR-YONNE (89) - alt : 225m, lat : 47°33'54"N, lon : 3°35'58"E Records établis sur la période du 01-01-1966 au 31-12-2020
Au , Merry-sur-Yonne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Histoire
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Préhistoire et protohistoire
En 1850, deux haches de pierre ont été trouvées dans le lit de l'Yonne au pertuis de Magny[N 1]. L'une, de 15 à 20 cm, est en silex ; l'autre, de 10 cm de long, est en porphyre[14].
La grotte de la Roche au Loup (Merry-sur-Yonne) sur Merry est un site du bronze final III[15],[N 2]. Mais elle a aussi été occupée longtemps avant cette période. Entre autres objets plus anciens, y a été retrouvé un grattoir daté du Châtelperronien (environ -38 000 à −32 000 ans avant le présent), fait d'un fossile d'oursin taillé dont F. Poplin précise qu'il a été rapporté sur une grande distance, que ce fossile « ne faisait qu'un médiocre galet de matière première », et que son choix procède plus vraisemblablement d'une sensibilité psychologique « aux formes, à la matière, aux couleurs, sens de la découverte, de l'appropriation[16]... ». Cet oursin faisait partie du genre (disparu) des Micraster, datant du Crétacé[17].
Époque gallo-romaine
À l'occasion d'un travail sur des déblais sur la route départementale D20 qui longe la rivière sous les rochers du Saussois, un grand nombre de monnaies romaines ont été mises au jour, datant des empereurs Tétricus et Gallien. Tout près de là a été trouvée une statuette de Mercure en bronze de 15 à 20 cm de hauteur[14],[N 3].
Moyen Âge
Des cercueils en pierre[N 4] ont été découverts sur le tracé de la route départementale 20, à la croisée de deux anciens chemins[14].
Le château de la Tour est construit au XIIIe siècle. Déjà au XIXe siècle il était en grande partie en ruines[18].
Aussi, il existe principalement trois entreprises de services dans la commune : deux comptant de 1 à 9 salariés et une comptant plus de 10 salariés[20].
Politique et administration
Administration locale
La commune de Merry-sur-Yonne comptant entre cent et cinq cents habitants, elle est dirigée par 11 conseillers municipaux. Pour le mandat 2014-2020, le maire de Merry-sur-Yonne est Bruno Jurien de La Gravière et ses deux adjoints sont Françoise Pigneur et Jean-Paul Sautreau. Pour le mandat 2020-2026, le maire est de nouveau Bruno Jurien de La Gravière, et ses deux adjoints sont Franck Thévenot et Bertrand du Passage.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2022, la commune comptait 189 habitants[Note 2], en évolution de −6,44 % par rapport à 2016 (Yonne : −1,95 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2006, Merry-sur-Yonne comptait 55,6 % d'hommes pour 44,4 % de femmes. Parmi la population, il y avait 25,4 % de célibataires, 64,9 % de personnes mariées, 2,7 % de personnes divorcées et 7 % de veuves et de veufs.
Cette même année, le taux d'activité était de 67,5 %, le taux de chômage de 7,8 %, et les retraités et pré-retraités représentaient 41,2 % de la population.
Le peintre nivernais Rex Barrat est l'auteur d'une huile sur toile intitulée Paysage de neige à Merry-sur-Yonne, visible au musée Auguste-Grasset de Varzy dans la Nièvre.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) - cliquer sur "itinéraires".
↑ abc et d« Merry-sur-Yonne, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
↑Spéléo Club de Chablis, Crots de l´Yonne, , 105 p. (lire en ligne), p. 48-51.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Bernard Poitout et Claude Mordant, « Les incinérations du Bronze final des Milosiottes à Noyers (Yonne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 76, no 2, , p. 55-62 (lire en ligne, consulté le ), p. 56.
↑« Aux origines néandertaliennes de l'art. Matière, forme, symétries. Contribution d'une galène et d'un oursin fossile taillé de Merry-sur-Yonne », L'Homme de Néandertal, vol. 5 « La Pensée », , p. 109-116. Cité dans Demnard et Neraudeau 2001, p. 709.
↑François Demnard et Didier Neraudeau, « L'utilisation des oursins fossiles de la Préhistoire à l'époque gallo-romaine », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 98, no 4, , p. 693-715 (lire en ligne, consulté le ).
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Maximilien Quantin, Répertoire archéologique du département de l'Yonne, vol. 1, Paris, Imprimerie impériale (publié par ordre du ministre de l'Intérieur), coll. « Répertoire archéologique de la France », (réimpr. Res Universis, 1991), 291 p. (lire en ligne), p. 125 de la section « Yonne ».
Note sur la section « Yonne » : L'Yonne est le dernier des cinq départements présentés dans le document lié - après l'Oise (Emmanuel Woillez, 1862), l'Aube (Darbois de Jubainville, 1861), le Morbihan (M. Rosenzweig, 1863) et le Tarn (Hippolyte Crozes, 1865).
Accès direct à la section "Yonne" : dans le menu des pages de google livres (au-dessus et à droite de la fenêtre de lecture du livre), cliquer sur "c" (entre "Magnicourt" et "Saint-Léger-sous-Brienne").