Au Maroc, la MLF est implantée sous le sigle OSUI (Office scolaire et universitaire international), association sœur à but non lucratif créée en 1996[5]. En Côte d’Ivoire, la Mission laïque Côte d’Ivoire (MLCI) a été créée en 2014 pour gérer le lycée international Jean-Mermoz d’Abidjan[6].
Le réseau scolaire français à l'étranger compte 580 établissements implantés dans 139 pays[8]. Il repose principalement sur deux structures : l'opérateur public AEFE (établissement public sous tutelle du ministère des Affaires étrangères) et la Mission laïque française[9] (dont le réseau représente en 2020, 109 établissements dans 38 pays, dont 10 au Liban[10], auxquels s'ajoutent 23 actions de coopération éducative dans 9 pays).
La MLF n'est pas subventionnée par l'État mais une partie des personnels de direction et professeurs enseignant dans ses établissements sont détachés ou retraités du ministère français de l'Éducation nationale[11]. Certains sont payés par l'AEFE, notamment en Éthiopie, en Espagne (jusqu'à la rentrée 2024) et au Liban. Les relations entre la MLF et l'AEFE sont définies par un accord-cadre[12],[13].
La MLF est attachée à la défense de valeurs inscrites dans une charte adoptée en 2010[14] : la laïcité ouverte aux langues et aux cultures nationales, la solidarité, les droits de l’homme, l’humanisme.
L'activité de l'association
Le réseau de la MLF se compose d’écoles, collèges et lycées répartis en quatre catégories[15] :
des établissements gérés directement par la MLF ou l'OSUI (Office scolaire et universitaire international) mais qui sont autonomes sur les plans administratifs, pédagogiques et financiers.
des écoles d'entreprise qui visent à répondre aux besoins des entreprises françaises (Total, Bouygues et Renault notamment) et étrangères (Comilog, par ex.) qui souhaitent scolariser les enfants de leurs collaborateurs expatriés et du pays d’accueil[16]. Ces écoles, qui peuvent être éphémères, à très faible effectif, conjuguent souvent un enseignement « en présence » et à distance (via le CNED).
des établissements partenaires étrangers privés qui souhaitent grâce à son appui être homologués par le ministère français de l’Éducation nationale : dans certains pays du Proche-Orient (Liban, Émirats arabes unis), il travaille avec l'Association franco-libanaise pour l’éducation et la culture (d) (AFLEC)[17].
des projets de coopération éducative menés pour le compte de l’État ou d’institutions publiques ou privées françaises et/ou étrangères.
de centres de développement professionnel des métiers de l'éducation en Côte d'Ivoire, au Maroc et en Afrique subsaharienne[18].
La MLF organise tous les ans, en général en avril ou en mai, un congrès qui, depuis 2014, propose une thématique autour d'une question contemporaine liée à l'éducation[19].
↑Lampros Flitouris, « La Mission laïque de Salonique : berceau et vecteur de la francophonie en Europe du sud-est de 1906 à la fin des années 1940 », Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde, no 54, , p. 97-115 (ISSN2221-4038, lire en ligne, consulté le ).
↑Thibault Rabussier, « « Nos écoles enseignent non seulement des langues, mais aussi des cultures », souligne le directeur de la MLF », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le ).
↑Agnès Rotivel, « La nouvelle jeunesse de la Mission laïque française », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
André Thévenin, La Mission laïque française à travers son histoire : 1902-2002, Paris, Mission laïque française, , 239 p. (lire en ligne)..
Jean-Christophe Deberre (d) (directeur de publication), Michel Bur (directeur de la rédaction), Aude Buclon (coordination) et Alexis Oukkal (conception/réalisation), Annuaire des établissements du réseau de la Mission laïque française OSUI 2017-2018, Mission laïque française, , 166 p. (ISSN2260-8605, lire en ligne).
Fonds : Archives de la Mission laïque de France. Enseignement français à l'étranger, surtout au Proche-Orient : établissements d'Alexandrie, du Caire et d'Héliopolis ; de Beyrouth, Jérusalem, Alep, Damas et Tartous ; de Salonique et Téhéran (1906-1939). Cote : AJ/60/1-AJ/60/173. Pierrefitte-sur-Seine : Archives nationales, site de Pierrefitte, Archives nationales (France) (présentation en ligne).