1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.
La Selle, affluent de l'Escaut, prend sa source à Molain.
La commune a sur son territoire un hameau important, la Haie Menneresse.
La rivière la Selle pourrait être la Sabis, près de laquelle s'est déroulée la bataille victorieuse de Jules César contre les Nerviens en 57 avant J.-C.
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Selle ou Escaut, le fossé de Vaux-Andigny et Molain[1],[Carte 1].
La Selle, d'une longueur de 46 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le canal de l'Escaut à Denain, après avoir traversé 17 communes[2].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Escaut ». Ce document de planification concerne un territoire de 2 005 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Escaut. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Escaut et Affluents (SyMEA)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 797 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 29 km à vol d'oiseau[6], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Molain est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (63,5 %), zones agricoles hétérogènes (19 %), prairies (17,5 %)[14].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Le village est cité pour la première fois sous l'appellation de Moylains en 1220 dans un cartulaire de l'abbaye de Foigny. Le nom variera encore ensuite de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs: Moslain, Molaing, Mollin-en-Cambrésis, Moulin-en-Cambrésis (grenier à sel de Guise) puis Moulins au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini et enfin l'orthographe actuelle Molain au XIXe siècle[15].
La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Molain est une paroisse située sur à la source de la rivière La Selle. A l'ouest, est figuré le hameau de la Haye Mandresse, qui s'appelle aujourd'hui la Haie Menneresse et qui a particularité d'être partagé entre quatre communes : Busigny, Molain, Saint-Souplet et Vaux-Andigny. A l'ouest, un moulin à vent en bois, aujourd'hui disparu, qui a probablement donné son nom au village, est représenté ; son histoire est évoquée dans le nom de la rue du Moulin en direction du hameau de La Haie Menneresse.
La ligne Busigny - Hirson[18] est mise en service le 10 mai 1885.
En 1896, une scramasaxe en fer de 28 cm est découverte dans la propriété de monsieur Durville, datant de l'époque mérovingienne (VIe – VIIe siècles) (fig. 9 Collection Louis Théry à Lille)[19].
Des traces prouvent l'habitation aux temps mérovingiens par la découverte, en 1897, d'une nécropole à Chambrinon. Molain faisait partie du Cambrésis, de la subdélégation de Le Quesnoy, du diocèse de Cambrai, des châtellenies et doyenné rural du Cateau-Cambrésis.
Le 9 juin 1897 est découvert un vieux cimetière d'époque mérovingienne, placé derrière une chapelle. Une vingtaine de sépultures sont mises au jour. Des vases en terre noire, des boucles de ceinture en fer damasquiné, des colliers bagues et fibules sont également découverts[21],[22].
Le , la 30th division US s'empare de Molain et traverse la Selle (bataille de la Selle).
Les derniers titulaires appartiennent à une famille originaire de Wallonie dont une branche s'établit à Douai et à Lille. Ils sont seigneurs de Molain mais n'y résident pas.
Albert Marie Philippe Théodore Hanecart (1731-1789), écuyer, seigneur de Molain, d'Irval (Marne), d'Ornury, nait à Douai en février 1731 (baptisé le ). Il est le fils de Philippe François Hanecart (1697-1751), seigneur puis baron de Briffœil et de Wasmes, conseiller du roi puis président à mortier au Parlement de Flandres, et de Marie Claire Pédecœur, bourgeoise de Douai par achat. D'abord enseigne au régiment de Picardie le , il passe lieutenant le , achète la bourgeoisie de Lille le . Une ordonnance du l'inscrit au rôle des nobles de la Flandre française. Il meurt à Lille le , est enterré à Lambersart. Il épouse à Lille le Marie Rufine Joseph Lespagnol (1733-1786), dame du Petit-Quesnoy et du Burcq, fille de Charles, écuyer, conseiller pensionnaire (conseiller juridique) de Lille et d'Henriette Thérèse Libert, née à Lille en février 1733 (baptisée le ), mort le [23].
Pierre Marie Joseph Hanecart, fils d'Albert Marie Philippe Théodore, écuyer, est seigneur de Molain après son père. il nait à Lille en mars 1769 (baptisé le ). Il fait ses preuves de noblesse en même temps que son frère en 1782. Dernier seigneur de Molain, il ne laisse pas d'autres traces et sa destinée est inconnue[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2021, la commune comptait 159 habitants[Note 2], en évolution de +4,61 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Chapelle Notre-Dame-de-l'Assomption : elle est érigée en 1860 détruite dans les années 50 et reconstruite à son emplacement actuel par l'abbé de WITTE[32].
Église de l'Assomption : lors de sa construction, dans les années 1930, l'architecte Charles Joray fait poser un carrelage au motif de svastika.
Oratoire de Notre-Dame-de-Liesse : en dépit de son inscription effacée, la tradition orale consacre cet oratoire à Notre-Dame-de-Liesse[33].
cet oratoire fut élevé fin XIXe siècle par monsieur CUEUNIER en exécution d'un promesse faite à Notre-Dame de Liesse si sa fille guérissait d'une méningite (témoignage d'une institutrice contemporaine mademoiselle POYART).
Personnalités liées à la commune
L'aviateur allemand Manfred von Richthofen (le Baron Rouge) abat le à 11 h 15 à bord d'un Fokker Dr.I, un avion allié Sopwith Camel B 5243 piloté par le second lieutenant canadien William George IVAMY sur la route Molain, Vaux Andigny.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑AMB Almanach MATOT BRAINE, 1898 page 100 ; 1899 page 108). Carte archéologique de la Gaule de Blaise PICHON page 312.
↑ a et bPaul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12, 1906-1909, p.75-79 (lire en ligne)
↑France. Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Commission régionale Picardie., Plouvier, Martine. et Impr. Mame), La Thiérache, Aisne : sur une frontière de la France, Association pour la généralisation de l'Inventaire régional en Picardie, (ISBN2-906340-43-X et 978-2-906340-43-5, OCLC468545952, lire en ligne)