Montesquieu-Avantès est une commune rurale qui compte 261 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 833 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons. Ses habitants sont appelés les Montesquivais ou Montesquivaises.
Sur le plan historique et culturel, Montesquieu-Avantès fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[1].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 16,52 km2[7],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 16,6 km2[10]. Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 260 mètres. L'altitude du territoire varie entre 430 m et 690 m[11].
La campagne du piémont pyrénéen ariégeois. Vue vers le sud depuis la route de Férrié (hameau à 1,8 km au nord de Montesquieu).
Le village vu depuis la Quère
Géologie
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans les feuilles « n°1056 - Le Mas d'Azil » et « n°1074 - Saint-Girons » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[12],[10] et leurs notices associées[13],[14].
Le Volp, d'une longueur totale de 40,3 km, prend sa source dans la commune de Lescure et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Cazères, après avoir traversé 13 communes[18].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 993 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[19]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lorp-Sentaraille à 6 km à vol d'oiseau[21], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 973,2 mm[22],[23]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[24].
Un autre espace protégé est présent sur la commune :
les « ruisseaux à écrevisses : l'Artix, le Moulicot et le Volp », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 9,8 ha[28].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[29] :
l'« aval du ruisseau du Baup et affluents » (106 ha), couvrant 6 communes du département[30] ;
les « collines de l'ouest du Séronais, du Mas-d'Azil à Saint-Lizier » (7 543 ha), couvrant 11 communes du département[31],
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[29] :
les « coteaux de l'est du Saint-Gironnais » (15 037 ha), couvrant 18 communes du département[33].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Montesquieu-Avantès.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Montesquieu-Avantès est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[34].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 70 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[35],[36].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (56 %), forêts (30,2 %), prairies (13,2 %), terres arables (0,5 %)[37]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Hameaux et lieux-dits
Bouynéous, Espala, Enlène, Bourch, Péré...
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 128, alors qu'il était de 133 en 2013 et de 121 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montesquieu-Avantès en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (11,7 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 64,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (67,3 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
11,7
24,6
9,7
Logements vacants (en %)
8
9,7
8,2
Voies de communication et transports
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Montesquieu-Avantès est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[38],[39].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle d'un cours d'eau[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Montesquieu-Avantès[41]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[42].
Toponymie
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Prises en charge par Henri Begouën dès les premières découvertes archéologiques d'importance, puis à sa suite par ses descendants jusqu'à ce jour (Robert Begouën en est le conservateur en 2019), les grottes sont dans un état de conservation exceptionnel. Abritant des œuvres extrêmement fragiles, ces grottes ne sont pas ouvertes au public pour d'évidentes raisons de conservation.
Elles font l'objet d'études depuis 1976 ; les résultats pour le Tuc d'Audoubert ont été rassemblés en 2009 dans une monographie intitulée « Le Sanctuaire secret des Bisons »[44]. En 2014 paraît un ouvrage intitulé « La Caverne des Trois-Frères »[45], qui fait le point sur un siècle de recherches, à l'occasion du centenaire de sa découverte le .
Moyen-Âge
L'Avantès, qui dépendait du comte de Comminges au XIIe siècle, était la porte d'entrée du comté à l’est. Il était séparé du comté par la vicomté du Couserans côté sud et par la seigneurie de l'évêque de Saint-Lizier côté nord. Selon P.H. Billy, cette position particulière aurait donné le nom d'Avantès : ab ante, territoire situé en avant ou au levant[46].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[52].
En 2022, la commune comptait 261 habitants[Note 6], en évolution de +5,67 % par rapport à 2016 (Ariège : +1,48 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 149 personnes, parmi lesquelles on compte 77 % d'actifs (59,2 % ayant un emploi et 17,8 % de chômeurs) et 23 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
Sur ces 94 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 32 travaillent dans la commune, soit 34 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 82,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1 % les transports en commun, 6,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
20 établissements[Note 9] sont implantés à Montesquieu-Avantès au [I 15].
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 20 entreprises implantées à Montesquieu-Avantès), contre 14,2 % au niveau départemental[I 16].
Agriculture
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région sous-pyrénéenne »[59]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est l'élevage d'ovins et de caprins[60].
1988
2000
2010
Exploitations
33
20
19
Superficie agricole utilisée (ha)
1 090
1192
1078
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 33 lors du recensement agricole[Note 11] de 1988 à 20 en 2000 puis à 19 en 2010[60], soit une baisse de 42 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48 % de ses exploitations[62]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 090 ha en 1988 à 1 078 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 33 à 57 ha[60].
La ZNIEFF continentale de type 1 du « Cours du Volp »[63] (soit 204,62 ha hectares en linéaire de cours d'eau et leurs berges), commence à 560 m en aval de la résurgence du Volp (donc de la grotte du Tuc d'Audoubert)[64]. Elle concerne 15 communes dont Montesquieu et vise principalement la protection de l'habitat de la loutre d'Europe, espèce protégée en France depuis 1981 et qui regagne lentement du territoire dans le bassin de la Garonne.
La ZNIEFF continentale de type 1 des « Collines de l'ouest du Séronais, du Mas-d'Azil à Saint-Lizier »[65], soit 7 543,21 ha, concerne 11 communes dont Montesquieu[66] et vise la grande diversité en faune et flore de ce piémont calcaire, avec plusieurs espèces protégées en France.
La ZNIEFF continentale de type 1 de l'« Aval du ruisseau du Baup et affluents »[67], soit 106,91 ha hectares sur environ 15 km du cours du Baup, concerne 6 communes dont Montesquieu[68] et vise le Desman des Pyrénées.
La ZNIEFF continentale de type 2 des « Coteaux de l'est du St-Gironnais »[69], soit 15 037,8 ha, concerne 18 communes dont Montesquieu[70]. Elle englobe la ZNIEFF des « Collines de l'ouest du Séronais, du Mas-d'Azil à Saint-Lizier » et vise une mosaïque de milieux diversifiées dont de nombreuses petites zones intéressantes pour la biodiversité, ainsi qu'une dizaine d'espèces de chauves-souris protégées en France et quelques autres espèces animales également protégées.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[8],[9]
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[61].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑[Bégouën (R.) et al. 2009] Robert Bégouën, Carole Fritz, Gilles Tosello, Jean Clottes, Andreas Pastoors, François Faist, François Bourges (coop.), Philippe Fosse (coop.), Mathieu Langlais (coop.), Sébastien Lacombe (coop.) et Margaret Conkey (préf.), Le sanctuaire secret des bisons. Il y a 14000 ans, dans la caverne du Tuc d'Audoubert…, Éditions d'art Somogy et Association L. Begouën, , 416 p. (ISBN978-2-7572-0203-6, présentation en ligne).
↑[Bégouën (R.) et al. 2014] Robert Bégouën, Jean Clottes, Valérie Feruglio, Andreas Pastoors, Sébastien Lacombe (coop.), Jörg Hansen (coop.), Hubert Berke (coop.), Henry de Lumley (préface) et al., La caverne des Trois-Frères : anthologie d'un exceptionnel sanctuaire préhistorique, Association Louis Begouën, , 248 p. (présentation en ligne, lire en ligne). (Plan annoté des trois grottes d'Enlève, des Trois-Frères et du Tuc d'Audoubert : p. 48-49.)
↑« L'Avantès », Lettre du Conseil scientifique du Parc, « Regards sur site », (lire en ligne [sur parc-pyrenees-ariegeoises.fr], consulté le ), p. 1.