Monument aux morts pour la France en opérations extérieures

Monument aux morts pour la France en opérations extérieures (OPEX)

Présentation

Destination initiale	Mémorial
Créateur	Stéphane Vigny (d)
Construction	2019
Ouverture	11 novembre 2019
Propriétaire	État français
Site web	www.defense.gouv.fr/operations/in-memoriam

Localisation

Pays	France
Commune	Paris

Coordonnées	48° 50′ 17″ N, 2° 16′ 37″ E

Localisation sur la carte de Paris

Localisation sur la carte de France

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Le Monument aux morts pour la France en opérations extérieures est un mémorial inauguré en 2019 dans le 15^e arrondissement de Paris, dans le jardin Eugénie-Djendi du parc André-Citroën. Il honore la mémoire des soldats morts pour la France en opérations extérieures (OPEX).

Le projet d'un monument rendant hommage aux soldats morts en opérations extérieures a été confié en 2011 au général Bernard Thorette, ancien chef d'état-major de l'Armée de terre (CEMAT). Le projet prévoyait une localisation du monument près des Invalides, mais en raison du refus de la mairie du 7^e arrondissement et de l'architecte des bâtiments de France, cet emplacement a été abandonné au profit de son emplacement actuel^[1].

Le monument est inauguré le 11 novembre 2019 par le président de la République française, Emmanuel Macron, en présence de familles et proches des défunts, le jour commémoratif de l'armistice de 1918.

Le monument fait partie des hauts lieux de la mémoire nationale^[2].

La sculpture principale est réalisée par l'agence Pièces montées et l'artiste Stéphane Vigny, qui est à l'origine de ce projet. Elle représente six soldats anonymes (cinq hommes et une femme) portant un cercueil invisible^[3]. Les statues de soldats sont à taille réelle, fixées à même le sol, et l'un d'eux est polynésien. Les différentes coiffes en usage dans les forces armées sont représentées : casquette, calot, képi, béret, bachi et tricorne^[4].

Une web-série réalisée en 2019 par le Ministère des Armées retrace en cinq épisodes la construction de ce monument. Cette série est disponible sur Internet:

• Episode 1 : Les noms pour mémoire
• Episode 2 : Conception - à l'image de leur modèle
• Episode 3 : Conception - de masque et de cire
• Episode 4 : Le travail du bronze
• Episode 5 : Un monument hommage

Les soldats décédés en OPEX inscrits sur le monument le sont par opération et par année. Les noms des militaires (549 au jour de l'inauguration, soit le 11 novembre 2019) morts en opérations extérieures depuis 1963 sont gravés sur un mur comportant 37 plaques en laiton^[5]. Les noms des militaires (2 femmes, 547 hommes) sont regroupés par théâtres d'opération (17 au jour de l'inauguration), puis classés par date de décès.

De l'espace est laissé libre pour les éventuelles futures victimes (OPEX en cours et futures)^[4].

Certains soldats décédés sont reconnus comme étant morts en mission et non sous le statut d'OPEX. Les soldats peuvent bénéficier du statut "décédé en OPEX" lorsque les théâtres et les périodes ont été spécifiés au titre de l'article L.4123-4 du code de la Défense. La mention "mort pour la France" est accordée selon les conditions prévues aux articles L.488 à L.492b du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre^[6]. Les soldats peuvent être rattachés à une opération grâce à la base de données "Base des militaires décédés en opérations extérieures (1963 à nos jours)" mise à jour par le service historique de la Défense. Les soldats morts pour la France sont également mentionnés sur le site du Ministère des Armées à la rubrique "In Memoriam" avec pour certains d'entre eux, une biographie disponible.

Le 12 janvier 2010, un séisme de grande ampleur s'est produit à Haïti. Deux soldats français en sont victimes^[7].

Les soldats morts, en 2008, durant l'embuscade d'Uzbin sont inscrits sur le monument. Le 27 septembre 2009, quatre soldats décèdent à la suite d'un orage dans une opération nocturne^[8]. Le 23 août 2010, deux soldats du 21e régiment d'infanterie de marine trouvent la mort dans un accrochage près de Tagab^[9].

Le 13 juillet 2011, cinq soldats trouvent la mort dans un attentat suicide à Joybar^[10].Le 7 août 2011, deux légionnaires du 2e REP sont tués par un groupe d'insurgés dans la vallée de Tagab^[11]. Le Battle group (BG) Raptor compte 11 morts et 50 blessés durant son mandat^[12]. Les quatre soldats tués le 20 janvier 2012 sont le fait de l'attaque d'un insurgé au sein de la base à Gwan (un cinquième est mort plus tard de ses blessures)^[13]. Le 9 juin 2012, quatre militaires sont tués dans la vallée de Kapisa dont le roman Jonquille retrace l'attaque^[14].

La promotion 2022-2024 ou n^o 63 de l'école militaire interarmes porte le nom du CBA Dupin décédé près de Jalokhel en Afghanistan^[15]. La promotion 2011-2012 des EOR/OSC de Saint-Cyr porte le nom du CBA Barek Deligny^[16].

Le 14 mars 1995, neuf casques bleus décèdent dans un accident de la route près de Sarajevo (Mont Igman)^[22]. Le 14 et 15 avril 1995, deux soldats sont abattus à Dobrinja et dans la Sniper Alley^[23]. Le 27 mai 1995, deux marsouins décèdent lors de l'assaut du pont de Vrbanja. Le 28 juin 1995, le CNE Panazol décède dans un accident d'avion sur la base de Trieste lors de la mise en place de l'opération Balbuzard^[24]. Le 14 septembre 1995, deux casques bleus trouvent la mort dans un accident de la route^[25].

Le 3 avril 2002, l'adjudant Andreoli décède dans l'explosion d'une mine dans la région de Prozor^[26].

Le 18 novembre 2011, le CNE Friconneau est reconnu « mort pour la France » et est inscrit sur le monument. Il est décédé d'une forme rare de cancer lié à une exposition à l'uranium lorsqu'il était enquêteur au Kosovo^[27].

Les deux commandos marine sont décédés en 2019 lors d'une libération d'otages ou Combat de Gorom-Gorom^[29].

Le 4 janvier 1997, deux soldats sont tués par des rebelles^[30].

Un monument aux morts existe au sein de l'Ambassade de France à Bangui depuis 2015^[31].

Les soldats décédés durant la bataille de Kolwezi sont inscrits sur le monument.

L'opération Baumier est une évacuation de ressortissants français.

Le major Birault est décédé en défendant la Case de Gaulle (résidence de l'ambassadeur de France à Brazzaville)^[32].

Le 25 août 2003, deux soldats sont abattus par des rebelles des forces nouvelles ivoiriennes^[33]. Le 25 juin 2004, un militaire ivoirien tue un soldat français^[34]. Le 6 novembre 2004, le bombardement de Bouaké conduit à la mort de neuf soldats engagés dans l'opération Licorne. Le 4 mars 2005, deux soldats trouvent la mort dans l'explosion accidentelle d'un dépôt de munitions de la force Licorne^[35].

Le 17 janvier 2009, un crash d'hélicoptère lors d'un exercice franco-gabonais fait huit morts^[36]. Le stade de Kériscoualc'h à Plouzané porte le nom du commando Yoann Rouat^[37].

Le 12 avril 2016, trois soldats du 511e régiment du train perdent la vie à l'approche de Tessalit lorsque leur véhicule saute sur une mine^[38].Le 21 février 2018, deux spahis décèdent lorsque leur véhicule explose en passant sur un engin explosif^[39].

Les soldats décédés le 25 novembre 2019 sont les victimes du combat d'Eranga. Ils sont ajoutés au monument le 10 décembre 2019. Ils sont inscrits avec le grade supérieur par rapport à la base de données "Base des militaires décédés en opérations extérieures (1963 à nos jours)" mise à jour par le service historique de la Défense.

Le 6 mars 1993, deux Casques bleus trouvent la mort dans un accident de la route lors d'une mission logistique entre Mogadiscio et Baidoa. Le 29 mai 1993, un soldat décède en mission d'escorte humanitaire vers Baidoa^[40].

La promotion 1970 de l'ESN Bordeaux et de l'ESA Lyon porte les noms de Garcia et de De Larre de la Dorie tombés au combat en 1970^[41].

L'opération Ephémère en mars 1970 permet la reprise de la ville d'Ounianga Kébir^[42]. Le 11 octobre 1970, onze parachutistes trouvent la mort dans les combats de Bedo au nord-ouest de Faya-Largeau^[43]. Le 18 février 1972, trois soldats décèdent dans un crash d'avion près d'An-Dagashi dans le cadre de l'opération Languedoc^[44],[45].

Trois sous-officiers meurent le 29 janvier 1978 lorsque leur DC-3 est abattu par le FROLINAT^[46]. Les soldats tués au combat le 19 avril 1978 sont les premiers décès depuis la guerre d'Algérie pour le régiment d'infanterie de chars de marine^[47]. Les décès des trois soldats mentionnés le 19 mai 1978 sont liés aux combats d'Ati^[48].

Une plaque commémorative pour le CNE Linemann est apposée sur les hangars occupés par les escadrons de la 7e escadre de Chasse qui furent équipés de Jaguars, sur la base aérienne de Saint-Dizier^[49].

Neuf soldats meurent durant l'opération Manta en 1984 dans un accident de déminage^[50]. Le commandant Voelckel est décédé dans le crash de son avion qui a été abattu^[51]. Le soldat décédé en 1989 est une des victimes de l'attentat du vol UTA 772^[52].

Le 7 avril 2009, un militaire français ouvre le feu et tue deux légionnaires, un militaire togolais ainsi qu'un civil^[53].

Le 6 mai 2007, un avion de la Force multinationale d'observateurs au Sinaï (FMO) s'est écrasé dans les hauteurs du Sinaï ; l'accident entraîne la mort de huit soldats^[57]. Le 12 novembre 2020, le colonel Botta trouve également la mort dans un accident d'hélicoptère au Sinaï^[58].

Un soldat décédé en 1982 fait partie des victimes de l'attentat contre l'ambassade de France à Beyrouth. Les légionnaires décédés le 30 septembre 1983 sont le fait de tirs d'artillerie contre la chancellerie diplomatique tandis que le commandant du 17e RGP et son chauffeur sont tués par un tir d'obus sur le QG français le 7 octobre 1983^[59].

Les soldats du 17e RGP décédés en 1983 ont été tués dans l'effondrement d'un immeuble en cours d'inspection pour déminage^[60]. Par ailleurs, les victimes militaires issues du 1er régiment de chasseurs parachutistes de l'attentat du Drakkar sont inscrites sur le monument. Le 29 novembre 1983 dans le cadre de l'opération OLIFANT, trois marins trouvent la mort dans un accident d'hélicoptère à proximité de Beyrouth^[61].

La promotion des sous-officiers 2021 de l'armée de l'Air porte le nom du CNE Aniort décédé en 1984^[62].

Le lieutenant-colonel Cuenot a été assassiné lors de son mandat au Liban^[63]. Le 14 janvier 1985, deux observateurs sont également assassinés^[64]. Le 19 février 1985, le commandant Rhodes est assassiné devant le poste d'observateurs à Choueifate^[65]. Le CNE Corvée est le dernier soldat assassiné avant le départ de l'armée française de la Résidence des Pins (Beyrouth) en1986^[66]. Le 4 septembre 1986, trois soldats du 17e RGP perdent la vie lors d'un attentat à la bombe à Jouaya^[67]. Le 18 septembre 1986, l'attaché militaire au Liban est également assassiné^[68].

L'opération Capselle est menée depuis le Foch en août-septembre 1989 pour protéger une éventuelle évacuation des ressortissants français au large du Liban^[69].

L'opération Alysse est le nom français de l'opération Southern Watch^[76]

Les soldats mentionnés les "théâtres d'opérations extérieures" ne sont pas rattachés à une opération en particulier. Les soldats morts le 21 avril 1964 sont décédés dans un accident d'avion au décollage à Bouar^[77].

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