Morgan Di Salvia naît le [1],[2]. Il grandit à Quaregnon en Wallonie. À l’âge de 7 ans, il découvre le journal Spirou et convainc ses parents de l’y abonner. Après des études de latin-grec à l’Athénée royal Marguerite Bervoets de Mons, il s’inscrit en faculté de philosophie et lettres à l'Université libre de Bruxelles, dont il sort diplômé en 2004[3]. Il est licencié en histoire contemporaine[4]. Son mémoire de fin d’études, consacré à la société de distribution cinématographique Progrès Films, reçoit la plus grande distinction du jury. Ce travail fait l’objet d’un publication en 2015 aux Éditions du Cerisier[5], avec une couverture dessinée par Philippe Geluck.
Il commence dans la vie professionnelle comme libraire spécialisé en bande dessinée. Repéré par l’éditeurYves Schlirf[6], il intègre son équipe de libraires à Bruxelles, un métier qu’il exerce jusque 2008.
En 2009, il est engagé comme animateur à la Maison culturelle de Quaregnon, où il est chargé de projets culturels dans divers domaines artistiques. En parallèle, il rejoint la rédaction du siteActuaBD où il signe une centaine d’articles par an jusqu’en 2014[7]. La même année, il fait son entrée dans Spirou avec trois articles rédactionnels[8].
L'année suivante, il signe, en collaboration avec Pascal Lefèvre et le bureau d'études de SMartBe, un ouvrage intitulé Bande dessinée et illustration. État des lieux et situation socio-économique du secteur[9]. Cette étude confirme que ce métier demeure une forme d’artisanat aux retombées incertaines[10]. Il écrit également, les textes consacrés à la bande dessinée dans le catalogue d'exposition de Manières Noires, une exposition transdisciplinaire du BAM[4], édité par Les Impressions Nouvelles. Il contribue aussi au Journal indépendant et militant[11],[12].
En 2014, il devient directeur de la Maison Culturelle de Quaregnon, où il amplifie la diversité de la programmation qu’il ouvre à de nombreuses nouvelles disciplines[16]. Ainsi, il coordonne l’évènement Trésors des Pyramides Noires – Le Grand Ouest [17], dans le cadre du projet Mons 2015 capitale européenne de la culture ; lance le concept de « L’Amour Foot », mêlant football, théâtre, poésie et art contemporain[18] ; fête les 25 ans de la Maison avec un double concert de Nicolas Michaux et Bony King of Nowhere, réunion symbolique de talents francophones et flamands[19] ; initie le festival éMOTions consacré à la littérature et qui réunit en 2018 le chanteur-écrivain Magyd Cherfi, Les Baladins du miroir ou les romanciers Michel Vézina et Geneviève Damas[20]. Il est également l'initiateur du festival RDVBD[21].
En , il est nommé rédacteur en chef du journal Spirou, publication hebdomadaire des Éditions Dupuis, à Marcinelle[22],[23],[24],[21]. Spirou continue à paraître pendant la période de la pandémie de Covid-19 malgré les difficultés rencontrées à savoir l'équipe de rédaction confinée, un changement d'imprimeur et de routeur[25] dont il témoigne lors d'un reportage télévisé diffusé à la fin du premier confinement en 2020[26].
Il propose au dessinateur Libon un défi : celui de dessiner ses personnages dans un roller coaster lancé à pleine vitesse. Le challenge filmé est réalisé par le dessinateur le [27] lors du festival BD du Parc Spirou en Provence.
En 2022, il assume, en compagnie de Thierry Tinlot et Benoît Fripiat, la fonction de commissaire de l’exposition Dupuis : la Fabrique de Héros. Cent ans de 9e art au Pays Noir[28],[29]. Cet évènement est l’exposition inaugurale du nouveau Musée des Beaux-Arts de Charleroi. L'exposition réunit plus de 20 000 visiteurs en huit mois[30]. Tout au long de cette période, Morgan Di Salvia participe activement à la célébration du centenaire des éditions Dupuis, lors de conférences, évènements et interviews dans la presse[31],[32].
Il est représenté dans ses fonctions par les deux Fabrice : Fabcaro et Erre dans la bande dessinée L'Édito publiée dans Spirou[40].
Œuvres
Publications
Ouvrages
Morgan Di Salvia et Pascal Lefèvre, Bande dessinée et illustration. État des lieux et situation socio-économique du secteur[10], Bruxelles, SMartBe, , 181 p., ill. ; PDF (lire en ligne)
↑ a et bMorgan Di Salvia et Pascal Lefèvre, Bande dessinée et illustration. État des lieux et situation socio-économique du secteur, Bruxelles, SMartBe, , 181 p., ill. ; PDF (lire en ligne), p. 157.
↑Jean-Louis Dupont, « Progrès Films ou 50 ans de distribution du cinéma art et essai en Belgique », RTBF, (lire en ligne, consulté le ).
↑Morgan Di Salvia (interviewé par Olivier Delcroix), « Spirou : «Nous devons continuer à égayer la vie de famille durant le confinement» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pierre Burssens, « Charly Tome 1 : L'intégrale », Auracan, (lire en ligne, consulté le ).
↑Jacques Schraûwen, « Jojo: Intégrale - volume 2 », RTBF, (lire en ligne, consulté le ).
↑Adrien Laurent, « L’émouvante dernière intégrale de "Jojo" d’André Geerts », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Bibliographie
Périodiques
Paul Satis, « Bienvenue à la rédaction : Morgan Di Salvia », Spirou, Dupuis, nos 4498-4499, , p. 35 (ISSN0771-8071).
Articles
Morgan Di Salvia (interviewé par Olivier Delcroix), « Spirou : «Nous devons continuer à égayer la vie de famille durant le confinement» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
Morgan Di Salvia et Oncle Gilbert (interviewés par Charles-Louis Detournay), « Morgan Di Salvia et Oncle Gilbert : "Ce bonus belge de Fluide Glacial est notre dernière chance avant l’explosion du pays !" », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
Morgan Di Salvia (interviewé par Christian Missia Dio), « Interviews : Morgan Di Salvia : « La dimension humaine dans le métier d’éditeur de BD est hyper importante. » », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).