Le seigneur Joseph Trottier des Ruisseaux a commandé les travaux de construction du moulin à farine qui ont débuté en 1707, sous la direction de Jean Mars, maître-maçon, et qui ont été achevés en 1708 par Léonard Paillé dit Paillard, maître-charpentier. Le moulin est muni d'ailes à quatre vergues. Il a été classé monument historique du Québec en 1977 et lieu historique national du Canada en 1969. Un site archéologique est associé au bien. On peut y voir aussi la maison du meunier construite en 1786.
Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items. D'autre part, Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie un contenu encyclopédique plutôt que la recherche de l'exhaustivité.
Évolution du bâtiment :
1720 : Changement des draps, entretien et rhabillage des meules par Jean Gendron, engagé par Pierre Hunault dit Deschamps, locataire du domaine.
1733 : Réparations défrayées par Françoise Cuillerier, seigneuresse
1733 et 1760 : Présence de fariniers dans l'île Perrot : Jean-Baptiste Émond, identifié comme farinier au bout de l'île (de Montréal), et Bernard Larivière Chambly, qui est témoin à la signature de contrats et désigné par le notaire Vuatier comme « farignier demeurant audit lieu »
1774 : Le moulin est décrit « hors d'œuvre »
1785 : Le nouveau seigneur Thomas Dennis commande des travaux sur le moulin. Preneur du moulin « pour trois ans », Charles Cytoleux ne donne pas suite à son contrat et s'engage ailleurs.
1786 : Le seigneur Dennis signe un bail de trois ans le pour le domaine, les bâtiments, les terres et le moulin avec Jean-Baptiste Relle (Harel) devant le notaire Gabrion. Le , Dennis achète de Louis Préjean 1 500 bouliniers pour des réparations au domaine et la construction de la maison du meunier. Relle, maître-farinier et laboureur, doit « faire faire toutes les réparations qui sont nécessaires pour mettre le moulin en bon état ».
Propriétaires principaux :
1708 Joseph Trottier dit Desruisseaux, seigneur
1714 Françoise Cuillerier, veuve Desruisseaux, seigneuresse et ses enfants,
1751 Jean-Baptiste Leduc, seigneur
1785 : Thomas Dennis père, seigneur
1792 : Thomas Dennis fils, seigneur
1799 : Archange Campeau, veuve de Thomas Dennis fils, seigneuresse, confie la gestion de la seigneurie à son deuxième mari, Pierre-Amable Dézéry
1817 : Régis-Maurice Mongrain et Marie-Angélique Dézery, héritiers indirects des seigneurs Thomas Dennis, deviennent coseigneurs de l'île Perrot et se partagent le domaine seigneurial et la gestion du site du moulin à vent et de la maison du meunier qui demeure propriété indivise. Leurs héritiers assurent la cogestion jusqu'en 1859.
1859 : Le site devient la propriété de Louis-Hospice Toupin, marchand de Montréal.
1872 : Donation par L.-H. Toupin à Guillaume Pallascio, entrepreneur en construction de Montréal.
1899 : Faillite de Pallascio. Le site est vendu au plus offrant.
1906 : Officialisation de l'achat par le Windmill Point Fin, Fur and Feather Club
1963-1964 : Mlle Fernande R. Létourneau achète le site de la WPFFF et, en 1964, en vend la moitié en tant que propriété indivise à M. Lucien Thériault.
1972 : Gouvernement du Canada (ministère des Affaires indiennes et du Nord)
1977 : Ministère des Affaires culturelles du Québec
1979 : Fin de la restauration du moulin et de la maison du meunier et ouverture du parc historique
tour massive en moellons, 1 m à la base et 70 cm au sommet
toit conique pivotant
meules en silex de 680 kg, importées de Bretagne
trois niveaux
deux portes en vis-à-vis
deux fenêtres, une au deuxième et l'autre au troisième
sept meurtrières et une autre petite ouverture pour la cheminée
12,5 m de hauteur, ailes de 7,8 m
envergure totale de 15,5 m
Mise en valeur
Le moulin fait partie du Parc historique de Pointe-du-Moulin, aménagé en 1977-1978, comprenant un centre d'interprétation à l'entrée du parc où sont présentées des expositions interactives, le moulin à vent et la maison du meunier, restaurés en 1977-1978, un sentier d'interprétation de l'historie et de la nature avec des panneaux d'interprétation. Le site a fait l'objet de recherches archéologiques entre 1992 et 1994, on y découvrit de nombreux artefacts provenant de l'occupation amérindienne et française (Nouvelle-France). Le parc a accueilli 15 000 visiteurs à l'été 1979, première saison d'opération. Diverses facettes de l'époque seigneuriale du XVIIIe siècle y sont présentées. Les thèmes portent sur la vie du meunier et de sa famille, le processus de la culture du blé et de la mouture du grain, la relation entre les Amérindiens et les habitants ainsi que l'importance du lac Saint-Louis et du fleuve Saint-Laurent à cette époque. La programmation de mise en valeur comprend des visites guidées, de la reconstitution historique, des ateliers d'interprétation, des expérimentations de techniques de tir à l'arc et des randonnées en rabaska. Divers services y sont offerts : tables à pique-nique, zones vertes, sentiers, location d'embarcation, séances d'entrainement physique dans les sentiers.
L'animation du site est sous la responsabilité de la Société de développement du Parc historique de la Pointe-du-Moulin.
Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » ().
Gilles Deschênes (et Gérald-M. Deschênes, collab.), Quand le vent faisait tourner les moulins, Trois siècles de meunerie banale et marchande au Québec, Québec, Septentrion, 2009, 313 p. (ISBN978-2-89448-580-4)
Laval Gagnon et Kathy Paradis, La tournée des vieux moulins à vent du Québec, Cap-Saint-Ignace, Édition La Plume d'oie, 1999, 190 pages (ISBN2-922183-45-9)
Commission des biens culturels, Les chemins de la mémoire, Les Publications du Québec, Québec, 1991, tome II, p. 346-348.
Lise Chartier (2009) L'île Perrot 1672-1765 Québec, Septentrion (ISBN978-2-89448-587-3)