Elle remporte l'Abraaj Group Art Prize en 2011, avec l'installation des Tapis volants. La pièce est acquise par le musée Solomon-R.-Guggenheim en 2016. Elle remporte également le prix Découvertes pour les pays émergents de l'art à Art Basel Hong Kong en 2014. Certaines de ses œuvres ont été acquises par le Museum of Modern Art, le musée d'Art de Dallas, et la Fondation Samdani, et présentées dans plusieurs expositions individuelles et collectives.
Biographie
Nadia Kaabi-Linke naît à Tunis en 1978 d'un père enseignant le sport et d'une mère chimiste. Elle est élevée entre Tunis et Kiev, avant que sa famille ne s'installe à Dubaï quand elle a douze ans, son père y ayant un emploi. Elle évoque cette période comme un moment difficile. Encouragée par sa mère, elle commence à dessiner. Plus tard, elle étudie la peinture à l'Institut des beaux-arts de Tunis, puis elle prolonge ses études à la Sorbonne en 2008, dans les domaines de l'esthétique et de la philosophie de l'art. Elle rencontre également son mari allemand en France[1],[2],[3].
Elle présente sa première exposition personnelle à Tunis en 2009, puis à Berlin en 2010. En 2009, elle reçoit le prix de la Biennale d'Alexandrie et remporte en 2011 l'Abraaj Group Art Prize, avec l'installation des Tapis volants (Fliegende Teppiche), des cages suspendues qui projettent des ombres géométriques sur le sol. Cette œuvre est également exposée lors de la 54eBiennale de Venise, puis achetée et présentée au musée Solomon-R.-Guggenheim, à New York, en 2016[4],[5].
En , elle participe à l'exposition Chkoun Ahna (Qui sommes-nous en dialecte tunisien) au musée national de Carthage. L'exposition est axée sur les questions de l'identité tunisienne à la suite de la révolution de 2011[6],[7]. Elle est la même année en résidence à la Fondation Delfina de Londres[8]. Elle remporte le prix des Découvertes pour l'art émergent à Art Basel Hong Kong en 2014[9],[10]. En 2014 toujours, elle termine son projet Meinstein (Ma pierre) dans le centre de Neukölln, un quartier de Berlin. Son pavement de mosaïque utilise des pierres de sept régions du monde, régions dont sont originaires des habitants de ce quartier[11].