Nova Bus est une compagnie manufacturière d’autobus urbains basée à Saint-Eustache, au Québec (Canada). La compagnie est détenue par Volvo Bus par le biais de sa filiale Volvo Canada. La compagnie est connue pour sa ligne produits à plancher surbaissé, le Nova LFS.
Nova acquiert de la néerlandaise Den Oudsten(nl) la technologie de son modèle Alliance(nl). United Bus(nl), la maison-mère de Den Oudsten, fait faillite dans les mois qui suivent le transfert en raison des vices structurels de ses produits. Ainsi, en plus d'ajuster les plans et devis aux normes nord-américaines, Nova doit revoir entièrement la structure, qui sera soudée plutôt que rivetée. Une usine de camions d'incendie de Saint-François-du-Lac est convertie à la production de châssis de bus[1]. Pendant un temps, la filiale Nova-Quintech produit aussi des camions d'incendie[2].
Nova acquiert entre-temps de Transportation Manufacturing Corporation(en) une usine à Roswell produisant des RTS (en anglais : Rapid Transit Series), un modèle conçu par General Motors dans les années 1970. Les premiers modèles de RTS construits par Nova sont livrés en [3].
Lancement du LFS et abandon des autres modèles
À Saint-Eustache, la chaîne d'assemblage des LFS est construite en 1995 et les premiers modèles de LFS sont livrés en 1996[1], alors que sont livrés les derniers modèles de Classic. Dès son lancement, le LFS est critiqué par les usagers tant que par les sociétés de transport, notamment en raison de problème de boulonnage, de la configuration exigüe des sièges et du freinage inadéquat[1],[4]. Une corrosion prématurée est également décelée sur les premiers modèles[1].
Le , Volvo devient l'unique propriétaire de Nova Bus par le biais de sa filiale Prévost Car[5]. Elle transfère les activités de recherche et développement à Roswell en 1999, mais à l'annonce de l'abandon de la production à l'usine néo-mexicaine en 2001, les activités sont rapatriées à Saint-Eustache[6].
Nova lance une version hybride de son LFS en 2006, puis une version articulée longue de 60 pieds (18,3 mètres) l'année suivante. En 2013, un modèle alimenté au gaz naturel comprimé est lancé. En 2017, un premier modèle entièrement électrique est mis sur le marché[1].
En 2023, Nova Bus annonce la fin de sa production aux États-Unis et la fermeture de l'usine de Plattsburgh en raison de pertes financières[7].
Produits
Production actuelle
Nova LFS : autobus aux lignes modernes à plancher bas et accessible aux fauteuils roulants conçu sur une structure d'acier inoxydable (1995 à aujourd’hui).
Nova LFS Artic : Version articulée du LFS introduit en 2009. En termes simples, l'arrière d'un LFS coupé en deux, accouplé par une articulation hydraulique gérée électroniquement à un autre LFS sans moteur. Le moteur se situe donc dans la section arrière.
Nova LFS HEV : version hybride du LFS. Un moteur plus petit (Cummins 6.7 L) accouplé à une transmission avec moteur électrique Allison. De l'extérieur, le modèle est identique, excepté les batteries qui sont situées sur le toit.
Nova LFX : un LFS Artic haut de gamme avec options supplémentaires. En 2010, une quinzaine de LFX ont été produits pour York Region Transit, en Ontario.
Nova LFSe : un LFS complètement électrique, il a des traits ressemblant avec le LFS H.E.V.
Nova LFSe+: un LFS complètement électrique avec une meilleure autonomie que le LFSe.
Originellement fabriqué par General Motors (1983-1987), Nova reprend de Motor Coach Industries la production du Classic, un modèle à plancher haut, de 1993 à 1997.
↑ ab et c« NovaBus de Saint-Eustache : une présence nord-américaine », La Presse, , p. 7 (lire en ligne)
↑Pierre Bellemare, « Écono-flashes : Nova Bus : Grande Première », La Presse, , p. C3 (lire en ligne)
↑Éric Clément, « L'avenir est aux autobus à plancher surbaissé, disent les experts : Les problèmes vécus par la STCUM ont été résolus ailleurs au pays », La Presse, , A22 (lire en ligne)
↑Gérard Bérubé, « Au Québec, l’économie prend le chemin d’une digne croissance : Faits marquants de la vie économique en 1997 », Le Devoir, , B2 (lire en ligne)
↑Denis Arcand, « Le bonheur de Saint-Eustache fait le malheur du Nouveau-Mexique », La Presse, , E1 (lire en ligne)