Divorcé de Carole Tranchant[3], il épouse Natacha Nikolajevic le ; il est père de trois enfants : Héléna, Rémi et Thomas[4].
À sa mort, il est l'une des premières fortunes françaises. Le magazine Forbes le classe au 361e rang des fortunes mondiales en 2020[5], à égalité avec ses deux frères et sa sœur, avec environ cinq milliards d'euros.
Photographie
Olivier Dassault est un photographe reconnu[6] qui a commencé sa carrière artistique à la fin des années soixante. Portraitiste dans un premier temps, il photographie Jane Birkin, Isabelle Adjani, Isabelle Huppert[7]. Il se tourne ensuite vers l’abstraction en donnant la priorité aux couleurs et aux formes. Il se présente comme un « architecte de la lumière et de l’espace »[8]. Il publie treize ouvrages de photographie et expose régulièrement en France comme à l'étranger[9],[10].
Activités professionnelles au sein du groupe Dassault
À la mort de son grand-père Marcel Dassault en 1986, son père Serge Dassault le nomme directeur-adjoint d’Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation[14].
Olivier Dassault est toutefois amené à démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale en raison d'un risque de conflit d'intérêts avec son mandat de député[19],[20] et y est remplacé par sa sœur Marie-Hélène Habert[21].
Parallèlement à son engagement politique national, il se lance dans une carrière politique locale dans le Beauvaisis. Tête de liste de la droite aux élections municipales de Beauvais en 1989 et 1995, il est battu deux fois par Walter Amsallem. Tête de file de l'opposition au conseil municipal, son élection de 1995 est invalidée en 1996, pour dépassement de ses frais de campagne. Il est parallèlement la tête de liste départementale aux élections régionales de 1992 et devient premier vice-président du conseil régional de Picardie. Il abandonne cependant le conseil régional pour être candidat, en 1994 à l’occasion d’une élection cantonale partielle, au conseil général de l’Oise (canton de Beauvais-Nord-Est) de 1994 à 1998.
Il ne se représente pas en 1998, son canton est remporté par le 1er adjoint de Walter Amsallem, le socialiste Henri Bonan. Après l'élection aux municipales de Beauvais de Caroline Cayeux, Olivier Dassault réussit son retour en 2002 à l'occasion des législatives et élimine Caroline Cayeux au premier tour, retrouvant ainsi son siège de député de la 1re circonscription de l'Oise le . Il ne sera cependant pas élu aux cantonales[24].
Le , il est réélu député de l'Oise avec plus de 58,6 % des voix face au président du conseil général de l'Oise, son éternel rival socialiste, Yves Rome.
Il fait partie du groupe UMP à l'Assemblée nationale où il siège au sein de la commission des finances. Rapporteur spécial du budget du commerce extérieur de à , il est rapporteur spécial du budget de la Culture, pour la XIIe législature avant de redevenir rapporteur spécial du budget du Commerce extérieur pour la 13e législature.
Parallèlement à son mandat parlementaire, Olivier Dassault a été délégué national du RPR chargé de la mondialisation et du commerce extérieur. Il est notamment, l’auteur du « Livre blanc sur le commerce extérieur de la France » (1991) et d’une synthèse pour l’Association des amis de Jacques Chirac intitulée La mondialisation, un atout dans notre main en . Fondateur du club « Partenariat France », avec Yves Galland, alors ministre du commerce extérieur, chargé d’aider les PME françaises à l’exportation, il en est président d’honneur depuis 1996.
Olivier Dassault est le fondateur de l'Association d'Entraide en faveur des personnes âgées et défavorisées du département de l'Oise[28].
En , il fonde, avec Jean-Michel Fourgous et Hervé Novelli, le groupe d’étude parlementaire « Génération entreprise » qu'il préside depuis[4]. En , Génération entreprise devient Génération Entreprise - Entrepreneurs Associés et regroupe 120 parlementaires[29],[30] qui se rencontrent lors de colloques biannuels, de petits déjeuners mensuels et autour de sa revue. En 2021, le groupe GEEA regroupe 170 parlementaires ayant l'ambition pédagogique de rappeler à l’opinion publique et aux acteurs politiques que les entreprises, par leur dynamisme et leur réussite économique participent pleinement à la solidarité nationale, créent des emplois et augmentent au bout du compte la richesse de tous les Français[31].
En , il est nommé membre de la Fondation Interpol, alors que, pour Mediapart, l'entreprise Dassault « est pourtant citée dans les « Paradise Papers » comme possible complice de fraude à la TVA »[32].
Autres occupations
Musique
Passionné par la musique[33], il compose de nombreuses musiques originales de films, mais aussi la réalisation de courts métrages et de films publicitaires. Pionnier en Europe de l’emblème sonore [34], il imagine l’identité de nombreuses collectivités ou sociétés, et met en musique plusieurs fêtes ou célébrations (feu d’artifice de l’An 2000 à Paris, inauguration du Parc Vulcania…)[34].
Chasse
Féru de chasse, il est propriétaire d'un grand domaine en Sologne, « les Châtaigniers ». Il est le fondateur du magazine Jours de Chasse, créé en 2000[35].
Mort et hommages
Le , Olivier Dassault, âgé de 69 ans, meurt à Touques, dans le Calvados, peu après 18 heures, dans un accident d'hélicoptèreAérospatiale AS350 Écureuil immatriculé F-GIBM, tuant également le pilote. L'accident s'est produit au moment du décollage, effectué depuis un domaine privé, l'appareil ayant percuté un arbre[36],[37],[38]. Lors de l'arrivée et de l'atterrissage de l'appareil, Olivier Dassault aurait demandé au pilote de se poser un peu à l'écart de la zone d'atterrissage prévue ; au décollage, une pale du rotor de l'engin a percuté un arbre trop proche[39]. Le procureur de la République de Lisieux charge alors la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens de mener une enquête pour homicide involontaire, et le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) ouvre une enquête de sécurité[40], rendue publique vendredi 18 février 2022[41], qui n'a pas pu déterminer qui était aux commandes de l'appareil lors de l'accident.
↑Olivier Dassault, Conception assistée et mise en œuvre des campagnes de publicité d'une agence : étude théorique et réalisation sur micro-ordinateur (thèse de troisième cycle en gestion), Université Paris 9, (présentation en ligne).
↑Marie Bordet, « Ça plane pour Olivier Dassault : Succession. Le fils aîné de Serge Dassault prend la tête du holding familial. Rencontre avec l'héritier. », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
↑AFP, « Activités parallèles au mandat d'Olivier Dassault : l'Assemblée saisit les Sages : Le Conseil constitutionnel a été saisi du cas de l'élu (LR) de l'Oise. En cause : un "doute" sur la compatibilité d'une des activités exercées en parallèle de son mandat de député », Europe 1, (lire en ligne, consulté le ).
↑Halima Najibi, AFP, « Le député de l'Oise Olivier Dassault abandonne sa fonction dans la holding familiale : Le bureau de l'Assemblée nationale avait émis un "doute" sur l'exercice d'une fonction du député Olivier Dassault, dans le cadre des nouvelles obligations en matière de transparence et de cumul des mandats. Il a annoncé qu'il allait se plier aux règles et abandonne sa fonction dans la holding familiale », France 3 Hauts-de-France, (lire en ligne, consulté le )« Je me mets en conformité avec l'avis du bureau de l'Assemblée et "n'aurai plus de fonction exécutive” au sein du groupe industriel Dassault, a déclaré le député LR, après avoir envoyé une lettre en ce sens au PDG, qui n'est autre que son père Serge Dassault. »
↑Patrick Caffin, « Oise : il y a 30 ans, Olivier Dassault était élu député pour la première fois : Le petit-fils de Marcel Dassault perpétue la tradition familiale à l’Assemblée nationale. Élu presque sans discontinuité depuis 1988, il compte bien se représenter en 2022 », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Le nom du candidat socialiste et celui de son suppléant avaient été inversés sur les bulletins de vote.
↑par Henri Bonan. L'échec de la droite locale à ces élections permet à la gauche de s'emparer du conseil général, dont Yves Rome devient président, à une voix de majorité.