Le , est déclaré d'utilité publique, dans les départements de la Loire-Inférieure et de Maine-et-Loire, un chemin de fer d'intérêt local à voie métrique, de Nantes à Cholet, avec embranchement de Beaupréau à Chalonnes-sur-Loire.
La compagnie des chemins de fer d'intérêt local de l'Anjou, société anonyme au capital de 1 200 000 francs, dont le siège est à Angers, 4, rue Saint-Léonard, est créée pour exploiter le réseau. M. Faugère, est président du conseil d'administration de cette société[1].
De 1918 à 1939
Après la Première Guerre mondiale, le réseau subit la concurrence routière, celle-ci augmentant avec l'amélioration des routes et de l'évolution de la technique. Le Petit Anjou reste exploité avec des trains à vapeur mixtes assurant le service des voyageurs et des marchandises.
Après avoir assuré en 1924 sur une des lignes du réseau un service rapide au moyen d'une automotrice De Dion-Bouton JM1 tout en maintenant les trains mixtes, la décision est prise en 1929 de séparer le trafic des marchandises et celui des voyageurs en utilisant des trains à vapeur plus légers et des automotrices De Dion-Bouton JM.
La fermeture du réseau
Les premières fermetures de lignes aux services des voyageurs interviennent entre 1935 et 1937 entre Cholet et Saumur, Angers et Candé, Baugé et Noyant. Le trafic reprend au début la guerre.
En 1947, la plupart des lignes sont définitivement fermées à l'exception de celle d'Angers à Baugé exploitée jusqu'en 1948.
Seule subsiste alors une portion de la ligne de Candé longue de 20 km , entre Angers et Bécon-les-Granits, exploitée à titre d'embranchement industriel pour la desserte des carrières, le transport de pavés et de bordures de trottoir. Le trafic cesse définitivement le .
3. Ligne de Nantes à Cholet (80 km) ; l'étoile de Beaupréau entre Beaupréau et Cholet, Beaupréau et Chalonnes-sur-Loire, Beaupréau et Nantes est ouverte en 1899.
6. Le raccordement de la ligne nord de Noyant à Angers et Candé et des lignes sud Loire, entre La Possonnière et La Roche Saint-Jean-de-Linières est ouvert en 1910.
En 1928, la Société générale des chemins de fer économiques (SE) met en service douze voitures à bogies Blanc-Misseron et Decauville provenant des réseaux de Seine-et-Marne et du Nord, ainsi que 2 locomotives 130T Decauville provenant du réseau de la Woëvre.
Douze draisinesBillard 4.4.15 sont également approvisionnées afin de rationaliser le travail des équipes de la voie.
À partir de 1930, afin de séparer les trafics voyageurs et marchandises, la SE met en service sept autres automotrices De Dion-Bouton de type JM, complétées en 1934 par cinq automotrices Brissonneau et Lotz. Certaines voitures voyageurs et fourgons sont à cette occasion transformées en remorques d'autorail afin de compléter la demi douzaine de remorques De Dion-Bouton et Brissonneau-et-Lotz.
L'achat en 1939 d'automotrices Tartary au réseau des Deux-Sèvres ne sera pas suivi d'une mise en service, le matériel étant en partie détruit par les bombardements d'Angers en 1940.
Vestiges et toponymie
Certaines communes traversées par le réseau du Petit Anjou en conservent le souvenir :
dans le prolongement du viaduc de la Patouillère, les rues du Bois Bredy, de l'Ouche aux Roux et de Bretagne reprennent l'ancien tracé de la voie ;
la gare de la Grande Ouche est aujourd'hui une maison d'habitation (rue d'Anjou). La voie passait de l'autre coté du bâtiment par rapport à cette rue ;
Le Loroux-Bottereau : tronçon de voie (rails et traverses) conservé en bordure du chemin des Bordouillières, au départ des circuits de randonnée des Horizons et des Moulins et de l'Ouen) qui emprunte une partie du contournement sud ;
Les premières recherches historiques débutent au cours des années 1960 pour aboutir, en 1983, à la création de l'Association des amis du Petit Anjou (AAPA) qui réussit à récupérer, entre autres, quatre voitures voyageurs (B111, B118, B130 et Ac21), un fourgon, la moitié d'un autre et trois wagons couverts du réseau.
La voiture B 111 a été entièrement restaurée de 1994 à 2000 et est aujourd'hui classée monument historique.
La voiture de première classe Ac21 a été entièrement restaurée entre 2002 et 2008.
L'AAPA a également restauré une draisine Billard classée monument historique, un lorry, un wagon tombereau des Tramways des Deux-Sèvres, une locomotive diesel LKM V10C et un locotracteur Dujardin des anciennes ardoisières de Trélazé.
Une vingtaine d'autres véhicules sont en attente de restauration dont des voitures et wagons du Blanc-Argent, de la SE Somme, des Tramways du Loiret et des Deux-Sèvres ainsi que des ardoisières de Trélazé et l'une des deux dernières motrices Buire du réseau des tramways d'Angers mise en service à Tours en 1913.
Notes et sources
Bibliographie
Monographies
Michel Raclin et Michel Harouy, Une mémoire sur les rails : Le Petit-Anjou au quotidien, Coudray-Macouard, Éditions Cheminements, coll. « Trains d'Ici », , 316 p. (ISBN2-909757-77-3, lire en ligne)
Articles
« Les automotrices diesel-électriques des Chemins de fer de l'Anjou », Le Génie civil, vol. CVIII 17, no 2802, , p. 396-398 (lire en ligne)