Cette place doit son ouverture comme élément du boulevard du Midi décidé par lettres patentes du pour la partie qui était située à l'intérieur de l'ancien mur des Fermiers généraux (partie nord-est de la place), et à l’ordonnance du bureau des Finances du , pour la partie qui était située à l'extérieur de l'ancien mur d'octroi (partie sud-ouest de la place)[4]. L'ouverture dans le mur d'octroi, qui permettait d'entrer ou de sortir de Paris, était communément appelée « barrière d'Enfer[5] ».
Par la loi du [7], les limites de Paris furent déplacées depuis le mur des Fermiers généraux « jusqu'au pied du glacis de l'enceinte fortifiée » (l'enceinte de Thiers). La place est classée dans la voirie parisienne par le décret du alors que, précédemment, elle était une voie de l'ancienne commune de Montrouge. L'ancienne place d'Enfer reçoit la dénomination de « place Denfert-Rochereau » par l'arrêté du [4],[8]. Le numérotage de la place est fixé par l'arrêté du [4].
Au centre de la place se trouvent encore les deux bâtiments conçus par Claude-Nicolas Ledoux, formant cette porte dans le mur des Fermiers généraux, chargés de percevoir les taxes et limitant l'ancien territoire de la ville de Paris. Dans la nuit du 10 au 11 novembre 1920, ils servirent de chapelles ardentes où l’on veillat les restes du Soldat inconnu et le cœur de Léon Gambetta avant son transfert au Panthéon[9].
Les attractions étaient nombreuses : parades, montagnes russes, loteries, dompteurs, manèges, cracheurs de feu, briseurs de chaînes, cirques, théâtres, etc.
L’entrée des catacombes est située, côté impair de l'avenue du Colonel-Henri-Rol-Tanguy, au no 1 de l'avenue, à côté du bâtiment abritant jusqu'en 2017 l'Inspection générale des carrières, au no 3. En face de celui-ci se trouve le bâtiment qui accueillait la direction de la Voirie et des Déplacements, situé lui côté pair, au no 4 ; en 2019, le musée de la Libération de Paris - musée du Général Leclerc - musée Jean-Moulin y emménage après travaux. Les deux bâtiments des nos 3 et 4, classés monuments historiques, sont les pavillons de l'ancienne barrière d'Enfer, dus à l'architecte Claude-Nicolas Ledoux. Cette dernière partie de la place avait englobé la place de la Barrière-d'Enfer, une partie des boulevards d'Enfer et Saint-Jacques et une partie des boulevards de Montrouge et d’Arcueil.
La présence du café-restaurant « Le Lakanal » à l'angle avec l'avenue René-Coty, rappelle l'époque où le lycée Lakanal (1885) à Sceaux était à partir de la fin du XIXe siècle fréquenté par des élèves parisiens, qui embarquaient à la gare de cette place pour prendre la ligne de Sceaux jusqu'à la gare de Bourg-la-Reine, suivant ensuite l'avenue du lycée Lakanal jusqu'à l'établissement[15].
↑Société historique et archéologique du quatorzième arrondissement de Paris, Revue d'histoire du quatorzième arrondissement de Paris, (lire en ligne), p. 48.
↑La Construction moderne, Imprimerie F. Levé, (lire en ligne), p. 508.
↑Émile Wiriot, Paris de la Seine à la cité universitaire, le quartier Saint-Jacques et les quartiers voisins, Paris, Tolra, libraire-éditeur, , pages 435-436.
↑Sylvie Bonin et Bernadette Costa-Prades, Je me souviens du 14e arrondissement, Parigramme, (ISBN978-2-84096-004-1).