La poussière cosmique est la poussière présente dans l'espace. L'essentiel de cette poussière est formé de grains de taille inférieure à 0,1 µm, mais on y trouve aussi des cristaux réfractaires de taille avoisinant ou dépassant le micromètre. La poussière cosmique comprend de la matière organique complexe (des solides amorphes de structure mixte aromatique–aliphatique), qui pourrait avoir été synthétisée dans d'anciennes atmosphères stellaires[1],[2],[3].
La poussière cosmique est observée par des moyens spectroscopiques et est également, d'une part, dans l'espace interplanétaire par des sondes spatiales, d'autre part sur Terre ; parmi les sédiments. On estime en effet qu'il s'y dépose environ 40 000 tonnes par an de poussière cosmique[4].
La poussière circumplanétaire est en orbite autour d'une planète. Elle peut être constituée de poussière interplanétaire piégée en orbite, mais aussi de poussière issue de l'érosion spatiale de satellites de la planète ; elle est alors fréquemment rassemblée en anneaux concentriques.
La poussière de l'espace interplanétaire est à l'origine de la lumière zodiacale. Les premières poussières interplanétaires ont été récoltées par la mission spatiale Stardust en et ramenées sur Terre en 2006[5],[6],[7],[8].
La densité de poussières dans le milieu interstellaire proche (la « bulle locale ») est estimée à environ e–6 grain/m3, chaque grain ayant une masse moyenne d'environ 10−17 kg[9].
↑(en) Herbert A. Zook, « Spacecraft Measurements of the Cosmic Dust Flux », dans Bernhard Peucker-Ehrenbrink et Birger Schmitz, Accretion of Extraterrestrial Matter Throughout Earth’s History, Springer US, , 466 p. (ISBN978-1-4613-4668-5, DOI10.1007/978-1-4419-8694-8_5, lire en ligne).
(en) Detlef Koschny, Rachel H. Soja, Cecile Engrand, George J. Flynn, Jérémie Lasue et al., « Interplanetary Dust, Meteoroids, Meteors and Meteorites », Space Science Reviews, vol. 215, no 4, , article no 34 (DOI10.1007/s11214-019-0597-7)