Wilkinson est née de parents quakers[4]. Après une grave maladie en 1776 (probablement le typhus), l'évangéliste a déclaré que Jemima Wilkinson avait disparu et son corps avait été réanimé en tant que prophète agenre (sans genre/sexe), « Public Universal Friend » (l'Ami Universel Public)[5],[6],[7],[8],[9]. « Friend » ne s'identifiait ni comme homme ni comme femme[5],[9], et a évité le nom Jemima et les pronoms genrés[10],[11]. Dans des vêtements androgynes[10],[12],[13],[14],[15], l'évangéliste a prêché dans tout le nord-est des États-Unis[16], attirant de nombreux disciples qui sont devenus la « Society of Universal Friends » (Société des amis universels) ; cela fait de l'évangéliste la première personne américaine à fonder une communauté religieuse[17],[18],[19],[20]. La Société a fondé la ville de Jerusalem (New York) près de Penn Yan et le Crooked Lake (Lac Keuka)[21]. De nombreux historiens l'ont considérée comme une femme (une personne pionnière qui a fondé plusieurs villes dans lesquelles les femmes étaient en capacité d'assumer des rôles qui étaient souvent réservés aux hommes, ou une fraudeuse qui a manipulé des disciples)[22], tandis que d'autres l'ont considéré comme non-binaire[23],[24],[25],[26].
Références
↑Christine Fauré, Encyclopédie politique et historique des femmes (1997), p. 129
↑Paul B. Moyer, The Public Universal Friend: Jemima Wilkinson and Religious Enthusiasm in Revolutionary America. Ithaca, NY: Cornell University Press, 2015, p. 13, 243.
(en) Michael Bronski, A Queer History of the United States, Boston, Mass., Beacon Press, , 287 p. (ISBN978-0-8070-4465-0 et 0-8070-4465-2), p. 50
Douglas L. Winiarski, Darkness Falls on the Land of Light (2017) (ISBN1469628279), p. 430.
James L. Roark, Michael P. Johnson, Patricia Cline Cohen, The American Promise, Combined Volume: A History of the United States (2012) (ISBN0312663129) p. 307.
↑ a et bSusan Juster, Lisa MacFarlane, A Mighty Baptism: Race, Gender, and the Creation of American Protestantism (1996) (ISBN0801482127), p. 27-28.
↑Catherine A. Brekus, Strangers and Pilgrims: Female Preaching in America, 1740-1845 (2000) (ISBN0807866547), p. 85
↑Susan Juster, "Neither male nor female", en Possible Pasts: Becoming Colonial in Early America, p. 362-363.
↑Scott Larson, "Indescribable Being": Theological Performances of Genderlessness in the Society of the Publick Universal Friend, 1776–1819, Early American Studies: An Interdisciplinary Journal (University of Pennsylvania Press), vol. 12, nº 3, automne 2014, p. 576-600
↑Rachel Hope Cleves, Beyond the Binaries in Early America: Special Issue Introduction, Early American Studies 12.3 (2014), p. 459-468; et The Routledge History of Queer America, Don Romesburg (2018) (ISBN1317601025), § "Revolution's End".