Quito, de son nom complet San Francisco de Quito, est la capitale et la deuxième ville plus peuplée de la République de l'Équateur et de la province de Pichincha. Le Quito du District métropolitain comptait environ 2,1 millions d'habitants en 2022 et continue de s'accroître rapidement.
S'étendant sur 50 km du nord au sud, à une altitude de 2 800 m, sur les flancs du volcan Guagua Pichincha, la ville tire son nom des tribus Quitus qui ont précédé les Caras. En langues aborigènes, Quito signifie également « le centre du monde ».
Bien que fondée officiellement par les colons espagnols, les Incas s'y étaient établis environ 50 ans auparavant, dans une zone habitée depuis près de 2500 ans. La ville était un lieu de rencontres et d'échanges pour de nombreuses chefferies andines. Il a été le deuxième centre de l'empire inca jusqu'à ce que les Espagnols fondent la ville de San Francisco de Quito le 6 décembre 1534.
Quito est devenue la capitale de l'Équateur indépendant en 1831. Depuis, elle continue de gouverner l'ensemble des régions du pays, comprenant la Sierra, la Côte, l'Amazonie et les Galápagos.
Le centre névralgique de Quito se trouve au nord de la ville, tandis que plus au sud se situe le centre colonial historique, déclaré Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO en 1978 pour son architecture coloniale.
Histoire
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Époque précolombienne
On sait que la zone occupée aujourd'hui par la ville de Quito est peuplée depuis au moins 900 ans av. J.-C.
À l'époque pré-incaïque, le site de Quito a déjà une grande importance, en raison de sa situation stratégique. Il est en effet situé au confluent de plusieurs routes d'échanges entre les différents peuples de la région, et est donc le lieu d'intenses échanges commerciaux. Au XVe siècle, ce site est occupé par une ethnie du nom de « Quitus », également appelée « Quillacos »[2].
Il est annexé à l'Empire inca (capitale : Cuzco) en 1487, ou en 1471 selon d’autres sources, et devient un centre administratif pour le nord de l'empire. Au sud de Quito, a Cuenca, est le lieu de résidence habituel de l'empereur Huayna Capac, qui règne de 1493 à 1527. Son fils, Atahualpa, dernier empereur inca, nait selon Inca Garcilaso de la Vega à Quito[3].
La ville espagnole de Quito est fondée par le conquistador Sebastián de Belalcázar le sous le nom de « San Francisco de Quito ».
La ville nouvelle présente un style monumental caractéristique de l'urbanisme colonial espagnol, avec la construction de missions catholiques, ainsi que de plusieurs églises : San Francisco, Santo Domingo et la cathédrale San Agustín.
Période de l'indépendance
En 1822, le général Antonio José de Sucre proclame l'indépendance de l'Équateur. Quito, capitale du pays, est aussi le principal centre économique du pays jusqu'au début du XXe siècle, où elle est supplantée par Guayaquil.
Le 12 février 1949 a lieu un terrible fait-divers : reprenant l'idée d'Orson Welles à New York en 1938, le journal El Comercio lance un canular radiophonique[pas clair] mettant en scène une invasion d'extraterrestres au nord de la capitale. La panique se répand rapidement dans la ville jusqu'à ce que le quotidien se décide à révéler la supercherie. Une foule en colère vient mettre le feu au siège du journal, provoquant la mort d'une quinzaine de salariés et de nombreux blessés graves[4].
En raison de sa position au cœur de la cordillère des Andes, la ville a connu plusieurs tremblements de terre.
: signature à Talavera (Espagne) de l'Ordre Royal, qui concède le titre de Ville à Quito, et enregistre officiellement ses Armes.
: Signature à Valladolid (Espagne), de la Carta Real qui lui décerne le titre de Muy Noble y Muy Leal Ciudad de San Francisco de Quito (« Très Noble et Très Loyale Ville de Saint-François de Quito »).
: bataille de Pichincha, opposant une armée de patriotes indépendantistes commandée par Antonio José de Sucre à une armée royaliste espagnole dirigée par Melchor de Aymerich (La défaite des royalistes entraîna la libération de Quito).
: le premier Congrès national d'Équateur réuni à Riobamba, sous la présidence de José Fernández Salvador, déclare Quito capitale de la république de l'Équateur.
: Ordonnance municipale qui crée le pavillon (ou drapeau) de la ville de Quito.
: l'Union des villes capitales ibéro-américaines (Unión de Ciudades Capitales Iberoamericanas, UCCI) la distingue comme site majeur de la culture ibéro-américaine.
Population
La population de la ville de Quito est de 1 763 275 habitants, selon l'Institut National de Statistique et de Recensement (INEC), ce qui en fait la deuxième ville la plus peuplée du pays après Guayaquil[5].
Évolution de la population de la ville et du district métropolitain de Quito
Année
Ville
District métropolitain
1950
209.932
319.221
1962
354.746
510.286
1974
599.828
782.651
1982
866.472
1.116.035
1990
1.100.847
1.409.845
2001
1.399.378
1.839.853
2010
1.619.432
2.239.191
2022
1.763.275
2.679.722
Climat
Le climat de Quito est classé comme Cfb[6] dans la classification de Köppen, soit océanique et tempéré. La température moyenne annuelle y est de 13,9 °C[6], et il y tombe 1 273 mm de pluie par an[6]. L’amplitude thermique à Quito est plutôt resserrée, avec des maximales atteignant 22 °C en moyenne (de 21 °C en janvier à 23 °C en juillet) et et des minimales descendant à 7 °C sur l’année.
Tourisme
Quito est la ville la plus visitée de l'Équateur en raison de sa richesse culturelle, la structure moderne de la ville se marie parfaitement avec le centre historique, entourée par les volcans Pichincha, Antisana, Cotopaxi et Cayambe, la ville offre une magnifique vue sur les Andes.
Quito est le premier site déclaré Patrimoine mondial par l'Unesco[7]. Son centre historique est le plus grand et le mieux préservé d'Amérique Latine.
La ville a connu une croissance soutenue de ses statistiques touristiques jusqu'à la pandémie de COVID-19. En 2019, la ville a accueilli plus de 680 000 touristes[8] internationaux, principalement en provenance des États-Unis, de Colombie et d'Espagne.
C'est ainsi que Quito s'est affirmée comme une destination touristique prometteuse en Amérique latine, remportant de manière consécutive le prix du "Destino Líder de Sudamérica" aux prestigieux World Travel Awards de 2013 à 2019, souvent qualifiés d'"Oscars du tourisme"[9].
La ville dispose d'une excellente infrastructure éducative, tant dans le secteur public que privé. L'enseignement public à Quito, tout comme dans le reste du pays, est gratuit jusqu'à l'université.
Plusieurs établissements éducatifs de la ville jouissent d'une grande renommée. La ville se trouve dans le régime de la Sierra, ce qui signifie que les cours commencent au début du mois de septembre et se terminent après 200 jours d'enseignement, en juillet.
Quito bénéficie de divers réseaux de transport, notamment des bus et des trolleybus qui quadrillent la ville, ainsi qu'une ligne de métro composée de 15 stations. Bien que la voiture et le taxi demeurent largement utilisés, on observe également un développement du cyclisme au cours des dernières années.
Aérien
Le nouvel aéroport international Mariscal Sucre a été inauguré le 20 février 2013. C'est le principal aéroport de l'Équateur. L’aéroport est placé sur une plaine, dans la localité de Tababela, à 25 kilomètres du Centre Historique de la capitale.
L'aéroport dispose d'une piste de 4 100 mètres (la plus longue d'Amérique du Sud), ainsi que de la tour de contrôle la plus haute d'Amérique latine.
L'aéroport précédent, également nommé Mariscal Sucre, a été transformé en un parc de 125 hectares, nommé Parc Bicentenaire. Il est le plus grand parc de la ville de Quito.
Système de vélo BiciQ
Quito dispose d'une offre de vélos en libre service nommé « BiciQ » composé de stations dans les centres commerciaux, les centres touristiques, Banques, parcs, etc.[11]
Cyclisme
Le Ciclopaseo est un projet organisé localement dans le but de promouvoir le cyclisme urbain, le développement durable, et l'esprit communautaire. Un itinéraire de 30 km allant du Nord au Sud de la ville est fermé à la circulation tous les dimanches de 8 h jusqu'à 14 heures pour donner la préférence au cyclisme et aux piétons. Le projet est mené en coopération avec la municipalité[12],[13],[14].