La principale religion aux Philippines est le catholicisme, qui représente selon la plupart des estimations un peu plus de 80 % de la population. Pour les autres religions, environ 10 % des Philippins sont chrétiens non catholiques (protestants, évangéliques...), environ 5 % sont des musulmans vivant essentiellement à Mindanao et Sulu, et moins de 1 % sont bouddhistes.
Si la proportion exacte de croyants par religion varie selon les études ou les sources, les ordres de grandeurs restent toutefois constants, avec une très large majorité de catholiques, et deux minorités principales (chrétiens non catholiques et musulmans)[1],[2]. Les Philippines sont un des pays les plus croyants au monde, avec une proportion de non-croyants estimée de moins de 1 % à 10 % de la population[3],[4],[5].
Ci-dessous les données officielles du Philippine Statistics Authority, basées sur le recensement de la population de 2010[4] :
Les premières religions varient au sein de l’archipel et sont volontiers polythéistes et animistes[6]. Des influences du bouddhisme, de l’hindouisme et d’autres religions asiatiques semblent avoir existé dans l’ère précoloniale, mais peu de documents ou de vestiges permettent d’en étudier les détails[6].
L’islam apparaît sur l’archipel à la fin du XIVe siècle notamment via le sultanat de Brunei, et s’implante dans de nombreuses parties de l’archipel ; cette religion est toujours majoritaire de nos jours dans l’archipel de Sulu ainsi que plusieurs régions de Mindanao[2].
L’histoire des religions aux Philippines prend un tournant décisif avec la colonisation espagnole au XVIe siècle, car la conversion des peuples au catholicisme est un aspect crucial de la politique coloniale du royaume d’Espagne[6]. En près de trois siècles de présence espagnole, le catholicisme se répand sur la quasi-totalité de l’archipel à l’exception des parties musulmanes au sud. Le clergé joue un rôle prépondérant dans les affaires de l’archipel, administrant de fait les provinces et y maintenant l’ordre colonial jusqu'à la Révolution philippine[7]. Avec le passage des Philippines aux mains des États-Unis, le protestantisme et d’autres églises chrétiennes non catholiques apparaissent, sans toutefois supplanter l’Église catholique[2].
Jesus Miracle Crusade(en) (Jesus Miracle Crusade International Ministry (JMCIM)), revendiquant 1 500 000 membres, dont au moins 300 000 aux Philippines
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Religion et politique
Politiquement, la Constitution des Philippines prévoit la stricte séparation de l’Église et de l’État ainsi que la liberté de culte. Dans les faits, l’Église catholique et les autres églises chrétiennes ont une influence certaine sur l’opinion publique[13].
↑ ab et c(en) Artemio R. Guillermo, Historical Dictionary of the Philippines, Scarecrow Press, , 621 p. (ISBN978-0-8108-7246-2, lire en ligne), p. 370-372
↑(en) Jesudas M. Athyal, Religion in Southeast Asia : An Encyclopedia of Faiths and Cultures : An Encyclopedia of Faiths and Cultures, ABC-CLIO, , 396 p. (ISBN978-1-61069-250-2, lire en ligne), p. 220-225
↑(en) Daniel F. Doeppers, « The Philippine Revolution and the Geography of Schism », Geographical Review, vol. 66, no 2, , p. 158-177 (lire en ligne).
↑J. Gordon Melton and Martin Baumann, Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 788
↑ Trinidad E. Seleky, "The Organization of the Philippines Assemblies of God and the Role of Early Missionaries", Asian Journal of Pentecostal Studies, Philippines, 2005, Vol. 8, No. 2, p. 273
↑ Denise A. Austin, Jacqueline Grey, and Paul W. Lewis, Asia Pacific Pentecostalism, Brill, Leiden, 2019, p. 231
↑ PGCAG, PGCAG History, bwanet.org, Philippines, consulté le 14 décembre 2019