René SpitzRené Spitz
René Arpad Spitz est un psychiatre et psychanalyste américain d'origine hongroise né à Vienne le , mort à Denver le . BiographieIl fait ses études à la faculté de médecine de l'université de Budapest où il obtient son diplôme de médecin en 1910[1]. Il découvre la psychanalyse pendant ses études, et se lie avec les membres de l'Association psychanalytique hongroise animée par Sándor Ferenczi. Celui-ci l'incite à réaliser une analyse didactique avec Sigmund Freud, à Vienne. Il est médecin militaire durant la Première Guerre mondiale, puis s'installe à Vienne, où il est membre de la Société psychanalytique de Vienne (1924-1928) puis à Berlin où il participe aux travaux de la Société allemande de psychanalyse (1928-1932). C'est à Vienne et à Berlin qu'il mène ses premières recherches sur la clinique de l'enfant. De 1932 à 1938, il enseigne la psychanalyse et les théories de développements de l'enfant à l'École normale supérieure et donne plusieurs conférences dans le cadre de la Société psychanalytique de Paris ou à la VIIIe conférence des psychanalystes de langue française (1933). Il anime un séminaire pour des psychanalystes, parmi lesquels Françoise Dolto[1]. Il émigre aux États-Unis en 1939 et est psychiatre à New York au Mount Sinai Hospital (1940-1943). Il est professeur invité dans plusieurs universités, puis devient professeur à l'université du Colorado à Denver en 1967, où il poursuivit son activité et son enseignement de la psychanalyse et ses recherches sur l'enfant. Il rejoint la société psychanalytique de Denver, dont il est président en 1962-1963. À partir de 1945, il devient le principal rédacteur de la revue fondée par Anna Freud, Ernst Kris et Heinz Hartmann : The Psychoanalystic Study of the Child. Les travaux et l'apport de René SpitzIl étudie particulièrement le développement de l'enfant de 0 à 2 ans, en relation avec sa mère[1]. Il met en évidence le diagnostic d'hospitalisme[2] et la dépression anaclitique[3],[4] à partir des carences affectives qu'il observe chez les nourrissons séparés de leur mère et de leurs conséquences sur le développement psycho-affectif. Spitz établit la présence de trois stades de développement de la relation d'objet chez l'enfant[1] :
À partir du 15e mois, selon Spitz, l'enfant entre dans la communication non-verbale et commence notamment à utiliser le « non », qui marque la naissance du moi autonome. Spitz note trois marqueurs du développement psychique de l'enfant qu'il nomme organisateurs, notion qu'il emprunte à l'embryologie, et qui ont les caractéristiques suivantes[5] :
Les organisateurs présentés par Spitz sont : le sourire, l'angoisse, et le non. CritiquesLa théorie de Spitz à propos de la carence affective de la mère pendant l’enfance a été remise en question par Jerome Kagan[6],[7]. Notes et références
Publications
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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