Membre du Stade Français, il est sélectionné pour la finale de rugby à XV du Championnat de France contre le Stade toulousain, le . Malade, il doit décliner sa sélection.
De 1929 à 1934, il vit aux États-Unis. En 1931, il fait visiter les États-Unis au maréchal Pétain, qu'il connaît depuis son enfance, venu avec son père le général de Chambrun représenter la France au 150e anniversaire de la bataille de Yorktown dirigée par le comte de Rochambeau. Il sert d'interprète au maréchal Pétain lors de ce voyage. Le maréchal le surnomme le « petit lapin ».
Avocat
En 1934, il s'installe à Paris en tant qu'avocat dans l'immeuble de la National City Bank, 52, avenue des Champs-Élysées, dont son père est le président[2]. Sa première cliente est Coco Chanel qui prévoyait des difficultés avec Pierre Wertheimer, propriétaire de la société Bourjois, avec lequel elle s'était associée pour lancer le No 5. Le cabinet de Chambrun et associés devint un important cabinet d'avocats d'affaires.
La même année, il achète à son cousin Louis de Lasteyrie, le château de La Grange-Bléneau à Courpalay qui avait appartenu à La Fayette. Sa femme et lui le restaurent avec soin[4].
Seconde Guerre mondiale
Mobilisé en août 1939, comme lieutenant au 162e régiment d’infanterie de forteresse, il est affecté en novembre comme officier de liaison au corps expéditionnaire britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. Le , il est nommé capitaine et attaché militaire adjoint à Washington. Il rentre en France à la fin d'août 1940 et rencontre le maréchal Pétain et a indiqué qu'il avait obtenu de Roosevelt l'envoi de vivres en zone libre si Pétain acceptait de faire une déclaration en faveur des États-Unis et de faire cesser les attaques contre Les Britanniques. Démobilisé, il repart quelques jours après avec sa femme et fait une tournée de conférences dans les principales villes américaines en présentant son livre I saw France fall. Will she rise again? Il rentre en France en février 1941, son beau-père ayant été évincé du pouvoir en décembre 1940.
Proche de son beau-père, il rencontre fin mars 1942, le maréchal Pétain à Vichy, ce qui aurait pu avoir une influence sur le retour de Laval au pouvoir.
Après-guerre
À la Libération, il se cache quelque temps avec sa femme dans les environs de Paris, mais n'ayant pas eu une part active dans la vie politique malgré leurs nombreuses relations mondaines avec le milieu vichyste et allemand, ils ne sont pas inquiétés. L'instruction ouverte à son encontre par la cour de justice de la Seine sera classée sans suite le . Il prépare les axes de la défense de son beau-père avec les avocats Jacques Baraduc et Albert Naud.
Se joignant à la piété filiale de sa femme, il se fait le défenseur ardent de la mémoire de Pierre Laval, en publiant de nombreux ouvrages. Il décrit notamment Pierre Laval comme un syndic de faillite. Il confie une partie de ses archives sur son action et celle de Pierre Laval pendant la guerre à la Fondation Hoover.
Il continue à diriger son cabinet toujours situé au 52, avenue des Champs-Élysées, qui sera jusque dans les années 1980 un des principaux cabinets d'avocats d'affaires franco-américains.
Pour la sortie de son livre Pierre Laval devant l'Histoire, éditions France-Empire, Paris, 1983 il intervient le 15 juillet 1983 à l'émission Apostrophes[5] de Bernard Pivot pour y défendre la mémoire de son beau-père Pierre Laval. Il y soutient que Laval a pris le rôle d'un syndic de faillite afin de limiter les exigences de l'occupant.
Les Emprunts sur titres et le marché de l'argent à New-York, éditions Rousseau & Cie, 1932.
(en) I Saw France Fall. Will She Rise Again ?, New-York, éditions William Morrow & Cie, 1940.
Un Français chez les Lincoln. Lettres inédites adressées pendant la guerre de Sécession par Adophe de Chambrun à son épouse restée en France, Paris, éditions Perrin, 1976.
Les Prisons de La Fayette. 10 ans de courage et d'amour, Paris, éditions Perrin, 1977 (Prix Broquette-Gonin).
Général comte de Chambrun sorti du rang, M. Jullian, 1980.
↑À la fermeture de son cabinet en 2002, les locaux sont occupés par le Virgin Megastore Champs-Élysées, ouvert en 1988 et fermés en 2013 ; le bâtiment est désormais occupé par les Galeries Lafayette Champs-Élysées.
↑« Un grand mariage de la IIIe république », Vu, 21 août 1935.
↑René de Chambrun, « La Fayette et l'âme de Lagrange », Revue des deux Mondes, mars 1976.