Richard Ricky Leacock est né le à Londres et a grandi aux îles Canaries sur la plantation de bananes de son père. Il a effectué ses études à Bedales de 1929 à 1933, puis à Dartington Hall(en) jusqu'en 1938. Il a réalisé son premier film, Canary Bananas, à l'âge de 14 ans. En 1938 et 1939, il a participé à l'expédition de David Lack aux îles Galapagos pour étudier le comportement des pinsons de Darwin. À son retour, il a entamé des études de physique à Harvard, de 1939 à 1942, et a commencé à étudier la technique cinématographique.
En 1954, il est opérateur sur Jazz Dance de Roger Tilton. La même année, il réalise Toby and the tall corn, un reportage sur un théâtre ambulant dans le Middle West. C'est le premier film qu'il réalise seul.
En 1958, il fait confiance à une jeune femme africaine-américaine, Madeline Anderson, et l'embauche en tant que directrice de production dans sa société, Andover Productions[2].
En 1960, il se joint à Robert Drew pour créer Drew Associates en 1960 et il élabore en équipe les techniques du Cinéma Direct. Avec D.A. Pennebaker, Albert Maysles et d'autres, il développe les techniques du cinéma-vérité et participe aux vastes débats que ce mouvement a engendrés en France. Sa maîtrise des techniques légères font l'admiration des cinéastes comme Jean Rouch ou Mario Ruspoli[3]. La même année, il produit le film Primary et devient le premier réalisateur à faire du « cinéma direct » en suivant au jour le jour la campagne des candidats démocrates américains Kennedy et Humphrey[4].
En 1967, il tourne des images destinées à servir de décors filmés dans les mises en scènes de Sarah Caldwell au Opera Company of Boston, notamment pour Lulu de Berg et Les Troyens de Berlioz.
De 1969 à 1989, il dirige le département Cinéma/Vidéo au prestigieux Massachusetts Institute of Technology, où il aura notamment comme élèves Ross McElwee[5] et Heidi Draper[6]. Il y dirige la section de Cinéma/Vidéo de 1969 à 1989. Leacock devient président du Media Panel au N.E.A. (National Endowment for the Arts) de 1970 à 1975.
En 1989, Leacock quitte le M.I.T., s'installe à Paris et commence à tourner en vidéo. Il rencontre Valérie Lalonde qui deviendra sa collaboratrice pour de nombreux films.
En 1998 Leacock et Lalonde se convertissent à la mini-DV et au montage numérique.
Il meurt le à 89 ans. Il travaillait à la rédaction de ses mémoires : The feeling of Being There : a filmmaker's memoir[7].
1994 : Hooray ! We're fifty !, la 50e réunion des anciens de l'Université de Harvard, 1943.
1994 : Gott sei dank !, une visite à l'actrice Helga Feddersen, à la veille de sa mort.
1994 : Le Trou dans la mer, un portrait en pointillé de la zone frontalière franco-anglaise à l'approche de l'ouverture du Tunnel sous la Manche.
1994 : A Celebration of saint Silas, une grande messe anglicane dans un quartier populaire du nord de Londres
1995 : Mambofieverwhan : A documentary fantasy, un orchestre de femmes cubaines se produit a Vienne pour y jouer le Mambo.
2007 : A Musical Adventure in Siberia, les répétitions pour la première mondiale d’un spectacle musical interdit sous Staline, une version d’Eugène Oniéguin composée par Prokofiev, jouée par des Russes et dirigée par Sarah Caldwell
Au cours de son service militaire, Richard Leacock est opérateur de combat pour l’armée des États-Unis dans le Yukon, en Birmanie, en Chine et aux Indes, de 1942 à 1945 ; il reçoit la Bronze Star Medal en 1945.
Récompenses
1972 : Signet Society Medal for Achievement in the Arts ;
↑(en) Wheeler W Dixon, The exploding eye : a re-visionary history of 1960s American experimental cinema, State University of New York Press, (ISBN978-0-585-07689-8, OCLC42855968, lire en ligne)