Robert Jardillier
Robert Jardillier, né le à Caen dans le Calvados et mort le à Marseille dans le Bouches-du-Rhône, est un homme politique français. Membre de la SFIO, il a été député de la Côte-d'Or, maire de Dijon (1935-1940) et ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones sous le Front populaire (1936-1937). BiographieÉtudes et vie privéeIl décroche une licence d'histoire et est reçu à l'agrégation d'histoire. Il est marié à la fille du professeur de philosophie Léon Robin. La sœur de sa femme est mariée au professeur de mathématiques Joseph Pérès[1]. Il meurt à Marseille, le . Parcours professoralAgrégé, il enseigne au lycée Carnot. Il devient enseignant à l'université de Dijon et à l'École des beaux-arts de Dijon. Défenseur du patrimoine, musicologue de renom (il a consacré un ouvrage à Debussy[2] et à César Franck[3]), il crée et dirige la chorale mixte universitaire. Il quitte le monde académique pour se consacrer à la politique à partir des années 1930. Il revient à la vie professorale durant l'Occupation. Après avoir donné l'ordre d'évacuation de la ville de Dijon en , il part pour Autun avant de se replier sur Marseille. Le 10 juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. En tant qu'agrégé d'histoire, il obtient un poste au lycée Thiers de Marseille. Il y enseigne quelques années jusqu'à sa retraite, et favorise l'admission au lycée de Paul Lombard, qui est le fils d'un ami[4]. Parcours politiqueMilitant et députéMembre de la SFIO depuis 1921, il est député de 1932 à 1940. En 1934, il devient également conseiller général. Maire de DijonLors des élections municipales de Dijon, en , l'Union de la gauche se rallie à nouveau à la SFIO dont Jardillier est le secrétaire départemental. Ce front commun l'emporte face à la virulente Entente républicaine qui n'hésite pas à présenter le socialiste comme le candidat de « l'épate et du bluff ». Sur 18 538 électeurs, 9 853 accordent leur suffrage à Jardillier. Ses adversaires, par la voix de Noël Sauzey, porte-parole de l'Entente républicaine, prétendent alors que les Dijonnais ont simplement voulu rendre hommage au « musicien de talent et au conférencier », ajoutant : « Que vient faire la musique dans cette galère ? » Mais lui veut avant tout être le « maire socialiste » de Dijon. Face à la hausse du chômage (qui a doublé à Dijon en 1935), il développe des chantiers municipaux, crée des restaurants populaires à bon marché et sollicite les commerçants pour « aider les chômeurs involontaires ayant perdu leur emploi ». En 1936, il soutient les 6 000 grévistes dijonnais (PLM, Terrot, magasin Pauvre Diable...), leur fournit pendant un mois repas et café et fait distribuer aux écoliers lait et biscuits. Il s'élève contre « les fauteurs de vie chère ». Ministre du Front PopulaireHomme de culture et de conviction, « sensible et courtois », disciple de Blum et Jaurès, Robert Jardillier entre dans le gouvernement de Léon Blum en occupant le poste de ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones du au . C'est que l'une de ses premières mesures comme édile dijonnais a été de supprimer l'ouverture des bureaux de poste le dimanche pour cause d'« excès de travail pour les employés, d'une part, et excès de dépenses, d'autre part ». Succédant au très politique et très médiatique Georges Mandel, il peine à s'imposer à la tête d'un des plus importants ministères de la troisième république (en nombre de fonctionnaires et budget). Un ministère qui a pris encore de l'importance avec l'essor de la radiodiffusion dont il a la tutelle[5]. Mandats et fonctions
Sources
Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externes
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